Petite incursion dans le merveilleux monde du sport

Deux Québécois...deux univers

L'as du plongeon se retire / Le rat quitte le navire

Tribune libre

Après avoir ébahi toute la planète en 1988 à l’âge de 13 ans en inscrivant son nom dans le livre des records aux Jeux du Commonwealth, Alexandre Despatie amorce une carrière phénoménale qui durera 22 ans.
Triple champion du monde, double médaillé olympique, premier plongeur au monde à avoir remporté l’or aux Mondiaux dans trois disciplines, soit les 1, 3 et 10 m, huit médailles aux Championnats du monde et sept aux Jeux panaméricains, l’as du plongeon, le Québécois Alexandre Despatie, se retire à quelques jours de son 28ième anniversaire.
Le 12 juin 2012 aura marqué le début de la fin pour le Lavallois lorsque, moins de deux mois avant l’épreuve olympique de 3 m aux Jeux de Londres, il se frappe la tête de plein fouet sur un tremplin pendant un exercice en préparation pour le Grand Prix de Madrid.
Lors de son point de presse, Alexandre a lancé un appel à la détermination à tous ceux et celles qui aspirent à atteindre les sommets dans leur discipline : « J'ai toujours voulu être le meilleur que je pouvais être, travailler le plus fort possible pour atteindre mes objectifs. J'espère avoir transmis ces valeurs à d'autres athlètes ».
Mission accomplie, Alexandre !…Tu peux être fier des exploits que tu as accomplis ! Nous garderons de toi le souvenir d’un digne représentant du Québec sur tous les tremplins d’où tu as su démontrer au monde entier des performances mémorables !
Le rat quitte le navire
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Jacques Villeneuve a de la suite dans les idées. Après ses propos controversés sur la grève étudiante du printemps 2012, il a récemment plié bagage pour s’installer en Andorre, alléguant qu’il ne se sentait plus chez lui au Québec.
Par ailleurs, quoique sa terre d’exil soit un paradis fiscal, son départ ne serait pas «une question d’impôts» mais plutôt «les problèmes sociaux, la colère des étudiants et les habitudes des assistés sociaux» qui l’auraient chassé.
Et, de poursuivre notre « critiqueux national », un tel climat d’instabilité «fait en sorte qu’on hésite à investir au Québec» où les « lois y bloquent tout et y fâchent les gens », faisant en sorte que « les riches changent de pays», notamment pour s’installer là où il coûte «moins cher» de vivre.
Un comportement aussi méprisable dénote une bassesse qu’il faut condamner sans réserve. Le rat qui quitte le navire pendant que les matelots colmatent les brèches devrait au moins avoir l’obligeance de ne pas couiner trop fort. L’exil nous acquitte peut-être de certaines obligations, mais il nous condamne au mutisme le plus élémentaire.
Il faut de tout pour faire un monde, me direz-vous…bien d’accord avec vous! Néanmoins, des Québécois de l’acabit de Jacques Villeneuve, on pourrait bien s’en passer!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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5 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    8 juin 2013

    p.s.
    Le passage suivant se retrouve aussi dans le "Devoir de philo" du journal Le Devoir d'aujourd'hui: "Le rat qui quitte le navire pendant que les matelots colmatent les brèches devrait au moins avoir l’obligeance de ne pas couiner trop fort. L’exil nous acquitte peut-être de certaines obligations, (mais il nous condamne au mutisme le plus élémentaire)."
    Conviendrait-il d'en accorder crédit à l'auteur Louis Dugal, même s'il cite (peut-être) Platon?...

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    8 juin 2013

    L'an passé, les étudiants avaient manifesté quotidiennement pour obtenir justice d'un Charest qui les ignora, les ridiculisa, les bastonna, les emprisonna. Voyant arriver l'été, ils utilisèrent un moyen ultime de pression: agiter le carré rouge aux barrières du Grand Prix. Charest en profita pour faire japper ses plus gros chiens: Rozon, Villeneuve et les commerçants de Crescent, les plus gros bénéficiaires de nos subventions à Ecclestone. Violence et intimidation! Danger pour le tourisme à Montréal. Or, cette année, les commerçants braillards se plaignent de la météo!
    Quant au fiel coutumier du champion déchu, n'en faisons pas un plat, il en verse aussi sur la F-1, sur les jeunes pilotes incompétents, etc. C'est un lose canon. Passons à un autre appel

  • Henri Marineau Répondre

    8 juin 2013

    @ Daniel Roy,
    Mon article réfère à la carrière phénoménale du Québécois Alexandre Despatie à titre de plongeur olympique...et non pas à la suite de sa carrière que vous qualifiez de "trahison"!...
    J'ai plutôt tendance à ne pas confondre les tomates avec les oranges quand je porte un jugement sur une étape de la carrière d'une personne...Je vous invite à en faire autant!

  • Daniel Roy Répondre

    7 juin 2013

    Oui, mais imaginez-vous donc qu'Alexandre Despatie fera ses début en télécommunications en anglais dans un nouveau poste de radio anglophone de Montréal. Je vous laisse le soin d'interpréter cette trahison.

  • Fernand Durand Répondre

    7 juin 2013

    A propos de Jacques Villeneuve. Je pari qu’il a conservé sa carte d’assurance maladie du Québec qu’il utilisera sans gène, au premier pépin.