CHAREST EST CERNÉ MAIS IL S’ENTÊTE
L’épreuve de force a tourné à leur avantage en ce 22 mars 2012. Les
étudiantes et les étudiants du Québec se sont massés sur deux kilomètres
dans les rues de Montréal en une chaîne humaine fraternelle, compacte,
déterminée – très unie – et très militante. Ces jeunes provenaient de
partout au Québec et même de l’Ontario, de l’ordre universitaire mais aussi
du collégial (les prochains qui devront payer ces droits de scolarité
rehaussés) et même des établissements secondaires environnants, la cohorte
qui sera frappée de ces droits de scolarité rehaussés dans quelques
années.
Nombreux – très nombreux et de tous les horizons – des étudiantes (60% de
l’effectif diplômé chaque année) ; des étudiants à temps plein (52 % de
l’effectif à l’université) ou à temps partiel (48 % de l’effectif) ; des
parents ; des aînés ; des professeurs d’universités et des employés de
soutien syndiqués. Ils étaient 200 000 marcheurs manifestants, outrés que
ce gouvernement des riches attaque leur droit à l’enseignement supérieur;
la grande majorité était des étudiants travailleurs car ils sont 80 % à «
bosser » parmi les étudiants d’université.
Au même instant, un « léger » sondage de la maison Léger – Léger, à la
solde et sur commande des autorités, distillait ses contre-vérités dans
les médias déçus de constater l’unité de étudiants révoltés. La victoire
est du côté des étudiants – 300 000 grévistes, bénéficiant de l’appui de
leurs parents – partisans – et de l’appui des fonctionnaires et des
employés du gouvernement (600 000 travailleurs et travailleuses), du
soutien des ouvriers syndiqués, des travailleurs immigrants sous-payés et
surexploités. Tous ces gens du peuple sont partisans des grévistes qui
avec courage affrontent la machine d’État, les policiers et la Conférence
des recteurs d’universités surpayés.
LES UN POUR-CENT NE PEUVENT ÊTRE 50 !
Où madame Beauchamp déniche-t-elle ses commettants? D’où la maison de
sondage Léger Marketing tire-t-elle ses 50 % d’appui à la position du
gouvernement ? Les capitalistes et les riches forment moins de 1 % de la
société québécoise, bien moins nombreux que les pauvres gens. Un sondage
truqué rempli de billevesées sur lequel nous avons assez devisé.
Charest réaffirme sa détermination à ne pas reculer – à ne pas céder, à ne
pas négocier; il est le seul à avoir le pas dans l’unité, mais qu’importe.
Au même instant, le vieil ex-ministre Claude Castonguay, un oligarque
libéral depuis nombre d’années, susurre discrètement au micro de
Radio-Canada que des négociations seraient tout indiquées étant donné cette
levée de boucliers, car il paraît évident que la grève étudiante ne
faiblit pas et qu’elle s’étend et s’approfondit.
TOUT IRAIT BIEN SUR CETTE LANCÉE SI CE N’ÉTAIT…
Et voilà que le danger surgit du milieu des rangs étudiants, du sein de la
lutte gréviste unie et militante. L’ultra gauche voudrait transformer cette
lutte de résistance étudiante pour faire reculer le gouvernement dans ses
intentions de hausser les droits de scolarités (1625 $ en cinq ans – les
portant à 3793 $ par année) en une lutte pour transformer l’université
bourgeoise en une serre émancipatrice au sein de la société capitaliste.
Impossible évidemment, l’université émancipatrice sera érigée dans une
société socialiste et pas avant.
Il y a l’autre fraction de gauche qui plutôt que de gagner cette guerre de
classe opposant les fils et les filles du prolétariat – à ce gouvernement
réactionnaire – voudrait transformer cette bataille qui va très bien – et
pour laquelle la victoire paraît à portée de main – en autre chose – en une
bataille pour la gratuité scolaire, pour l’autonomie universitaire, pour
une éducation populaire et que sais-je encore.
À droite, les leaders syndicaux étudiants, conseillés par le Parti
Québécois et d’autres formations bourgeoises, sont tentés par le compromis
– la capitulation – la victoire morale futile, ils sont prêts à tolérer une
augmentation réduite ou rééchelonnée sur un plus grand nombre d’années…
n’importe quoi, plutôt que de continuer à se battre pour arracher la
victoire – LE GEL DES DROITS DE SCOLARITÉ.
UNE LUTTE JUSTE QUI PEUT ÊTRE VICTORIEUSE À CONDITION…
Cette grève étudiante est juste – elle a fait la quasi-unanimité dans les
rangs étudiants endettés, chez les ouvriers surtaxés et auprès du peuple en
général parce que ses objectifs sont clairs, précis, évidents, atteignables
et que, victorieuse, cette grève règlera un réel problème des fils et des
filles d’ouvriers, des familles pauvres et des régions éloignées et
maintiendra l’accès aux études supérieures pour le plus grand nombre.
Le gel des frais de scolarité permettra à tous les jeunes des CEGEPS et des
écoles secondaires ainsi qu’aux étudiants déjà engagés dans les études
universitaires de poursuivre leurs études dans des conditions non pas
idéales mais au moins tolérables. Une telle victoire maintiendra
l’accessibilité aux études supérieures à son niveau actuel. Au Québec on
compte presque 25 % plus de fils et de filles du peuple dans les
universités que dans les autres provinces canadiennes - c’est là une
conséquence des faibles droits universitaires – une concession que la
bourgeoisie a du accorder suite aux luttes étudiantes. Réduire
l’accessibilité aux études supérieures pour les enfants du peuple est
l’objet de la présente offensive du gouvernement Charest au nom de la
classe capitaliste qui réclame plus d’ouvriers mal payés – et plus de
mineurs et plus de manœuvres sous-instruits et donc moins chers que des
universitaires (1).
Le contingent militant d’étudiants filles et fils d’ouvriers outrés et du
peuple choqué peut faire reculer le gouvernement Charest en se basant sur
cette plateforme qui à forgé le consensus militant des étudiants en ce 22
mars partisan GEL DES FRAIS DE SCOLARITÉ.
BACHAND A DE L’ARGENT POUR SES AMIS – IL EN TROUVERA
Rappelez-vous, mercredi le 21 mars dernier, Le Ministre Bachand dans son
récent budget a tiré de sa besace un milliard d’argent frais à donner aux
minières milliardaires pour qu’elles daignent piller les richesses
naturelles du Nord québécois. À n’en pas douter, il saura trouver quelques
centaines de millions pour les étudiants – étudiantes du Québec, l’avenir
de la société.
LES ÉTUDIANTS ONT DROIT À UNE
ÉDUCATION SUPÉRIEURE ACCESSIBLE
GEL DES FRAIS DE SCOLARITÉ
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(1) http://les7duquebec.com/2012/03/22/resistance-etudiante-a-la-hausse/comment-page-1/#comment-45311
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
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