Des souverainistes contre la Charte

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André Pratte fait ses choux gras avec le mémoire des « indépendantistes » inconscients

Lorsqu'il est question de l'avenir politique du Québec, le fossé est immense entre nous et des militants indépendantistes aussi convaincus que MM. Jean Dorion et Robin Philpot. Pourtant, sur le projet de Charte des valeurs, nos chemins se rejoignent.
MM. Dorion et Philpot sont parmi les dirigeants du nouveau groupe Indépendantistes pour une laïcité inclusive, groupe qui s'oppose à l'interdiction des signes religieux que le gouvernement Marois veut imposer aux employés du secteur public. Publié dimanche, leur mémoire démolit pièce par pièce l'argumentaire du gouvernement. Par exemple, le groupe rejette le parallèle dressé par le ministre Bernard Drainville entre le projet de loi 60 et la loi 101. La Charte de la langue française, soulignent les auteurs du mémoire, « s'appuyait sur une grande quantité d'études sérieuses, cautionnées par les données statistiques les plus fiables ». Rien de tel, on le sait, dans le cas de la Charte des valeurs.
Ces souverainistes contestent l'existence d'un lien entre la laïcité de l'État et l'égalité hommes-femmes. Ils font remarquer que la France, officiellement laïque depuis 1905, a été l'un des derniers pays à accorder le droit de vote aux femmes (en 1944).
Le groupe souligne aussi combien l'interdiction des signes religieux dits ostentatoires est arbitraire: «On voit mal la raison d'une interdiction touchant le port de certains vêtements alors que le projet néglige les marques directement corporelles comme les tatouages, barbes, maquillages et autres, qui appartiennent à plusieurs traditions religieuses.»
La colère de ces militants vient notamment du fait qu'à leurs yeux, la démarche gouvernementale nuira au projet indépendantiste. «Des communautés entières, pourtant si proches pour des raisons linguistiques et historiques, se sentiront repoussées par le Québec (...). De très nombreux souverainistes s'éloignent d'un mouvement auquel ils ont consacré des années de leur vie.»
Compte tenu de nos convictions, nous devrions nous réjouir de voir un gouvernement souverainiste se tirer ainsi dans le pied. Cependant, davantage que de nuire à la cause indépendantiste, le projet de Charte des valeurs fera mal au Québec en stigmatisant certaines communautés, en rendant plus difficile l'intégration des immigrantes et en entachant la réputation de la province.
Le mémoire des Intellectuels pour une laïcité inclusive, s'ajoutant aux critiques des anciens premiers ministres Parizeau et Bouchard, confirme qu'à l'encontre des prétentions du gouvernement, loin d'unir les Québécois, cette charte provoque de la chicane partout, jusqu'au sein du mouvement souverainiste.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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