MONTRÉAL – Une quarantaine de personnes ont pris d’assaut mercredi le bureau du député de Papineau et nouveau chef du Parti libéral du Canada (PLC), Justin Trudeau, pour souligner le «sombre» anniversaire de l’entrée en vigueur du rapatriement de la constitution de 1982.
À 14 h, les manifestants, membres de différents groupes indépendantistes, ont forcé la porte du 529, Jarry Est, où se trouve le bureau de circonscription de Justin Trudeau. Casseroles et drapeaux du Québec en mains, ils ont surpris les employés du bureau, qui ont immédiatement appelé la police.
La mobilisation avait pour but de dénoncer le «coup d’État» de 1982, qui aurait, selon les occupants, plongé le Québec dans une constitution canadienne «magouillée» par la Cour suprême et le gouvernement fédéral de l’époque.
«La loi constitutionnelle de 1982, qui fut un tour de force, nous régit encore aujourd’hui de manière totalement illégitime, a déclaré Maxime Laporte, coordonnateur du réseau Cap sur l’indépendance. Il s’agit d’un dictat du Canada anglais, dont l’un des principaux objectifs était de casser la Charte de la langue française et de subordonner le Québec aux normes canadiennes.»
Le lieu d’occupation n’a pas été choisi au hasard. Louis-Joseph Papineau, symbole du nationalisme québécois, ne serait pas content de voir un libéral «qui encense le régime britannique» à la tête de la circonscription qui porte son nom, a-t-on ajouté.
«On a entendu Justin Trudeau dire à quel point tout cela n’était que des vieilles chicanes. Or, ces chicanes sont toujours là. L’oppression est toujours là et, justement, les vieilles chicanes, on aimerait ça en sortir!» a lancé Maxime Laporte, sous un concert de casseroles et de slogans anti-Trudeau.
Et quant aux dernières publicités du gouvernement Harper, qui soutiennent que le nouveau chef du PLC aurait déjà songé à l’indépendance, M. Laporte n’y prête aucun crédit. Les Québécois ne sont pas bernés, a-t-il prévenu.
«Ce sont des balivernes, a-t-il dit. Il hérite de la pensée Trudeauiste (de son père Pierre Elliott Trudeau) et ce politicien dit tout ce qui lui passe par l’esprit.»
Une dizaine de minutes après le début de l’occupation, plusieurs agents du SPVM sont arrivés sur les lieux. Les manifestants ont alors choisi de mettre fin au rassemblement.
DÉPUTÉ DE PAPINEAU
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