Décès de Michel Gratton, grand journaliste et écrivain Franco-Ontarien !

Il a sauvé le seul hôpital francophone d'Ottawa et défendu les Franco-Ontariens

Tribune libre


L’Amérique française perd l’un de ses plus grands journalistes et écrivains !!!
Par son audace, son intelligence et son dévouement hors pair pour la cause de l’hôpital Montfort et pour le peuple franco-ontarien, il aura marqué l’histoire de l’Ontario français et fait avancer la cause des minorités francophones du Canada.
Dans la plus célèbre lutte linguistique du pays qui aura duré 5 ans, de 1997 à 2002, Michel Gratton aura été, avec Gisèle Lalonde, Gérald Savoie et Ronald Caza, l’un des 4 héros franco-ontariens dans la dure et longue lutte franco-ontarienne pour la sauvegarde du seul hôpital francophone de la région d’Ottawa et également du seul hôpital universitaire francophone à l'ouest du Québec.
Le moindre respect pour ce grand homme serait de réaliser un film sur le dénouement inattendu et sensationnel des batailles juridiques qu’aura mené jusqu’au bout l’équipe de SOS Montfort. Alors que la Charte canadienne des droits et libertés ne défendait qu’un système d’éducation francophone pour les minorités francophones et qu’aucune minorité francophone n’avait jusqu’alors osé défendre son droit fondamental de détenir un système de santé francophone, conçu pour leurs besoins particuliers, l’équipe de SOS Montfort provoqua un précédent en gagnant son pari qu’il était possible pour une minorité francophone de gagner juridiquement le droit de posséder et de contrôler de manière autonome un hôpital francophone.
La victoire de SOS Montfort a fait avancer la cause des minorités francophones. Depuis, d’autres minorités francophones ont mené des batailles juridiques pour défendre leur droit de posséder un système de santé francophone, géré entièrement par les Francophones. Après avoir commencé une bataille juridique contre le gouvernement libéral du Nouveau-Brunswick pour sauvegarder leur hôpital et leur système de santé francophone dans la région de Moncton, les Acadiens ont finalement eu gain de cause en voyant leur gouvernement reculer et maintenir le système de santé francophone à Moncton. Actuellement, à Halifax, les Acadiens veulent construire une clinique francophone et dans certaines régions ontariennes, les Franco-Ontariens veulent que les soins de santé en français soient améliorés.
Bref, un film sur la bataille de Montfort ne ferait qu’honorer l’ancienne équipe de SOS Montfort qui le mérite bien, tout en rappelant le droit fondamental des minorités francophones d’avoir des hôpitaux et des cliniques francophones et autonomes. De plus, tous les Francophones de l'Amérique du Nord auraient intérêt à lire son best seller intitulé Montfort, la lutte d'un peuple. Ce grand best seller nous raconte comment l'équipe de SOS Montfort et les Franco-Ontariens ont défendu victorieusement leur seul hôpital francophone dans la région d'Ottawa.


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 janvier 2011

    En effet, il faut le préciser.
    Pour l'Hôpital Montfort, il fut exemplaire et parfois héroïque. Sa tante d'ailleurs, c'est Francine Lalonde, le héraut des droits des Francos-Ontariens. C'est la SSJB-M, présidée par Guy Bouthillier, qui assuma les frais de location du grand aréna d'Ottawa lors de l'historique assemblée. La SSJB aussi à fait don d'une somme substantielle et récurrente à la Fondation de l'Hôpital, présidée par Mme Lalonde.
    Les aspirations et les choix politiques peuvent être différents des miens. Je suis de ceux qui prêchent que chaque communauté de l'Amérique française doit décider elle-même de ce qui est bon pour elle. CHacune doit chercher à obtenir le plus possible. POur le Québec, c'est un pays qu'on peut et qu'on veut avoir. Ce n'était pas l'Opinion du défunt qui par ailleurs fut aussi un défenseur du fait français.
    Monsieur Gratton était un grand Canadien-Français. Il y a une vie politique canadienne-française au Canada. Il fut un de ses artisans. Il a aussi servi sous Bryan Mulroney qui fut élu avec l'appui de René Lévesque et de ses troupes.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 janvier 2011


    Il est de bon ton de faire l'éloge d'une personne quand elle décède. Il faudrait néanmoins préciser que c'est du Canada dont parlait le disparu quand il disait «nous» publiquement. Ce «nous» était canadian et non pas canadien-français et surtout pas Québécois.