De Bilderberg au Brexit : l’histoire d’un échec annoncé

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«Les jours du «quasi Quatrième Reich» du trio Schuman-Monnet-Adenauer sont comptés»

Il y a un vieil adage pertinent, concernant la fondation de l’Union européenne : «Si au début vous ne réussissez pas, essayez, essayez toujours». Pour les nazis et leurs collaborateurs de la Seconde Guerre mondiale, au vu des morts et des destructions provoquées en Europe par Adolf Hitler et son Troisième Reich, ainsi que pour l’alliance des fascistes italiens, des Français de Vichy, et d’autres, la décision immédiate a été d’essayer à nouveau avec une Union européenne qui installerait le même État super-européen envisagé par Hitler, mais avec une aura décidément démocratique.

La Communauté qui est finalement devenue l’Union européenne du charbon et de l’acier, a été formée par six pays d’Europe occidentale en 1951. L’organisation a été conçue par Robert Schuman, un homme politique français qui a prêté allégeance au maréchal Philippe Pétain, le leader français de Vichy et allié de l’ex-caporal allemand moustachu. Après guerre, Schuman a été dépouillé de ses droits politiques pour sa collaboration avec les Boches détestés. Cependant, le commandant de la France libre, le général Charles De Gaulle, a rétabli la pleine citoyenneté de Schuman, après quoi l’ancien collaborateur de Vichy se mit à créer une version modifiée du Troisième Reich, l’Union européenne. Et pour compléter son «Quatrième Reich-Lite», Schuman a préconisé une alliance militaire qui lui donnerait du muscle. C’était l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Après la guerre, Schuman a servi comme ministre des Affaires étrangères et Premier ministre français. Les collaborateurs de Schuman dans son plan pour créer une Europe fédérale étaient son compatriote français Jean Monnet, agent actif de l’OSS et de la CIA1, et le chancelier allemand Konrad Adenauer, qui, en tant que maire de Cologne avant-guerre et président du Conseil d’État prussien, à fourni aux nazis divers avantages, y compris le droit de laisser flotter les drapeaux nazis sur les hampes de la ville de Cologne2

Un autre père fondateur de l’Union européenne était Walter Hallstein, un avocat allemand qui appartenait à un certain nombre de groupes professionnels nazis et qui a combattu en tant que lieutenant dans un régiment d’artillerie de la Wehrmacht, dans le nord de la France. Hallstein a été capturé par les Américains et transféré dans un camp de prisonniers de guerre dans le Mississippi, jusqu’à la fin de la guerre. Les livres d’histoire occidentaux, ainsi que Wikipédia – toujours suspect – ont blanchi les fondateurs de l’UE comme Schuman, Adenauer et Hallstein de leurs relations avec les nazis.

Un autre partisan, défenseur d’une Europe fédérale embryonnaire au début des années 1950, était le Prince Bernhard de Lippe-Biesterfeld en Allemagne et plus tard aux Pays-Bas. Avant d’épouser la princesse héritière Juliana des Pays-Bas, Bernhard était membre du parti nazi en Allemagne et officier de la police montée de la SS. Il a également été membre du Corps motorisé des nazis. En 1940, les anciens copains de Bernhard à I.G. Farben, la société pétrochimique allemande, ainsi que le chef SS Heinrich Himmler, militaient auprès de Hitler pour une monnaie commune européenne, précurseur de l’euro d’aujourd’hui. Après la guerre, Bernhard a soutenu avec enthousiasme la création d’une Union européenne. Pour guider les plans d’une union future des nations européennes, en 1954, Bernhard a parrainé la première réunion des fédéralistes européens et de leurs alliés euro-atlantistes de l’OTAN à l’Hôtel Bilderberg aux Pays-Bas.

La conférence annuelle de Bilderberg a, depuis 1954, promu une Europe fédérale et plus généralement la mondialisation. Cependant, à l’instar des plans d’Adolf Hitler pour une Europe unie et un monde sous la domination de l’Axe, les plans de Bilderberg et ceux de leurs collègues de l’UE vont à l’encontre de la souveraineté nationale, des droits culturels, de la liberté d’expression, de la liberté de pensée et des droits des travailleurs. La conférence Bilderberg a également fait écho aux souhaits et aux désirs de l’OTAN et de la CIA, qui se sont toujours assurés de l’essaimage de leurs principaux agents dans les conférences annuelles. Les plans visant à intégrer l’Europe de l’Est dans l’UE ont d’abord été conçus en 1954 par le co-fondateur – avec le Prince Bernhard – de la conférence Bilderberg, Jozef Retinger, un membre du gouvernement polonais en exil à Londres pendant la guerre. Après celle-ci, Retinger est devenu un champion de premier plan de l’Europe unie. Son ordre du jour était tellement suspect au yeux de l’Armée nationale polonaise – la résistance clandestine polonaise pendant la guerre – que celle-ci a essayé de l’assassiner lors de sa visite secrète en Pologne.

Il est vraiment étonnant de voir autant de progressistes se lamenter du vote récent du Royaume-Uni pour quitter l’UE, une organisation fondée par des collaborateurs nazis et des agents d’influence de la CIA. Des fonctionnaires de l’UE tels que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker – luxembourgeois comme Robert Schuman –, le président du Parlement européen Martin Schulz – allemand – et d’autres eurofédéralistes ont invoqué l’ancienne politique nazie de la punition collective pour exhorter l’UE à prendre des mesures draconiennes contre le retrait britannique. L’UE a même signalé que l’anglais ne serait plus une langue officielle de l’UE, même si elle reste la lingua franca la plus largement utilisée par des membres de l’UE comme Malte, l’Irlande et Chypre.

L’UE, en particulier depuis le traité de Maastricht qui a posé les bases d’une Europe plus fédérale, n’a jamais été très démocratique dans la mise en place de son super-État européen. La bureaucratie de Bruxelles, ignorante et détachée – les eurocrates – a dicté aux boulangers français la façon de faire des baguettes, aux producteurs laitiers grecs comment faire du fromage feta et aux brasseurs allemands comment faire de la bière.

Ceux qui défendent l’euro-pagaille de l’UE affirment que le vote du Royaume-Uni, le Brexit, est sans précédent. Cet argument est lui-aussi fallacieux. Le Royaume-Uni est le troisième pays de l’UE à manifester son désir de se retirer de l’organisation créée pour permettre un Quatrième Reich européen plus aimable et plus doux.

Le Groenland a voté deux fois pour quitter l’UE. Le premier vote a eu lieu lorsque le Danemark – son maître colonial – a rejoint l’UE en 1973. Lorsque le Groenland a finalisé les règles de son statut maison en 1979, il a tenu un autre référendum et le résultat a été le même : un non ferme et tranquille à l’adhésion à l’UE. La leçon du Groenland n’a pas été perdue pour l’Islande, qui, après son viol économique par les banquiers europhiles, a opté contre l’adhésion à l’UE.

En 2015, la Grèce a voté à plus de 60% le rejet des conditions prévues par l’UE pour conserver la Grèce dans la zone euro. Ce référendum a été un refus de facto de l’UE, qui a averti la Grèce que si elle rejetait les termes de l’austérité nécessaire pour rester dans la zone euro, cela équivaudrait à un retrait de l’UE. Le parti SYRIZA, ersatz de la gauche – créé par George Soros, le magnat provocateur des fonds spéculatifs, comme une alternative contrôlée aux communistes détestés – a de toute façon accepté les conditions économiques draconiennes de l’UE.

Aujourd’hui, avec l’Allemagne dans le siège du conducteur et la Belgique, la Finlande, les pays baltes, la Roumanie, la Bulgarie et la Pologne, caniches obéissants des Allemands, l’UE ressemble à l’alliance de l’Axe du Troisième Reich. L’UE est complice de l’OTAN dans ses menaces militaires contre la Russie. L’agressivité militaire de l’OTAN dans l’Ukraine néo-nazie et sioniste, dépoussière les anciens plans de Hitler pour l’invasion de la Russie soviétique – l’Opération Barbarossa. Il n’y a rien d’étrange ou d’unique au sujet de l’alliance des néo-nazis et des sionistes à Kiev, et de leur soutien par l’Allemagne et les États-Unis. Tout cela s’est déjà produit le 25 août 1933, avec l’accord de transfert Haavara entre l’Allemagne nazie et les sionistes allemands, un accord qui garantissait la libre immigration des juifs allemands vers la Palestine, un acte qui a jeté les bases du futur État d’Israël. Pendant ce temps, les nazis étaient libres de s’occuper de la conquête de l’Europe de l’Est et de l’Union soviétique, avant d’appeler leurs amis allemands sionistes en Palestine pour les aider à vaincre les autorités du mandat britannique sur place.

Les dirigeants politiques anti-UE au Danemark, aux Pays-Bas, en France, en Espagne, en Grèce, en Italie, au Portugal, en Autriche,en Suède, en Hongrie, et même en Allemagne, comprennent qui a fondé l’UE et pourquoi. Les appels à de nouveaux référendums de sortie signifient que les jours du «quasi Quatrième Reich» du trio Schuman-Monnet-Adenauer sont comptés.

Par Wayne Madsen – Le 2 juillet 2016 –strategic-culture

Traduit et édité par jj pour le Saker Francophone

Notes

1. «Il est considéré comme un des pères de l’Europe, mais aussi, depuis la déclassification de certaines archives américaines, comme un promoteur des intérêts américains en Europe» Wikipédia ↩
2. Cette affirmation de l’auteur de l’article est clairement contredite par Wikipédia : «… En 1933, démis par Goering de toutes ses fonctions, en raison de son hostilité affichée au nazisme (il refusait par exemple d’arborer le drapeau nazi à côté du drapeau allemand), il est emprisonné brièvement après la Nuit des longs couteaux, en 1934, puis entre juillet et novembre 1944 après l’attentat contre Hitler du 20 juillet 1944.» – NdT

Source: http://lesakerfrancophone.fr/de-bilderberg-au-brexit-lhistoire-dun-echec-annonce


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