Crisettes politiques

Accord de libre-échange Canada - Union européenne

Un nouveau front! Le gouvernement canadian, auquel est soumis le gouvernement québécois de JJC, ouvre toutes grandes les portes du marché québécois alors que cette politique néolibérale, tel un tsunami, ravage actuellement tout sur son passage... Une élite québécoise subordonnée aux intérêts privés. Faut-il craindre une razzia monstre sur nos ressources naturelles, notre Caisse de dépôts, nos marchés, nos productions? Les tizamis de JJC sont-ils donc si puissants, la corruption si avancée, les Québécois si écrasés? Surtout, surtout, comment un Québec indépendant se comporterait-il dans cette situation? - Vigile
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Danielle Beaulieu - Montréal, l - L'inquiétude aurait dû nous gagner depuis longtemps devant le chantier des négociations entre le Canada, le Québec et l'Union européenne pour mettre au point un traité de libre-échange. D'abord parce que ces tractations se sont déroulées dans la plus stricte opacité; parce qu'elles portent aussi bien sur les services que les biens (quels services, ceux dispensés en éducation, dans le domaine de la santé?); parce qu'elles visent à libéraliser ou à ouvrir à la concurrence les marchés publics; parce qu'elles risquent de retenir une clause semblable à celle contenue dans l'ALENA qui permet à des entreprises privées de poursuivre un État si celles-ci jugent que leurs intérêts sont lésés, entendre par là que leurs profits pourraient être diminués par l'effet d'une législation démocratiquement votée par une assemblée législative légitime.
Lorsque le négociateur en chef pour le Québec, Pierre Marc Johnson, entrevoit lui-même des «crisettes politiques» à l'horizon, alors on a tout lieu de craindre franchement le résultat de ces pourparlers.
Devant un tel mépris pour la critique que M. Johnson ne réussit même pas à dissimuler, le temps est sans doute venu d'investir ce front et d'exiger de la transparence et de la consultation. Nous sommes bien toujours en démocratie, n'est-ce pas?
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Danielle Beaulieu - Montréal, le 4 octobre 2011


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