Couillard, catalyseur de l’extrême droite

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Culpabiliser les Québécois à tout prix





François Legault a raison de trouver injuste le rapprochement que le premier ministre fait entre sa déclaration sur nos frontières passoires et la montée de l’extrême droite, car c’est Philippe Couillard qui est le déclencheur principal de la montée de celle-ci par son inaction et son louvoiement sur les questions identitaires, telles la culture, la langue et les valeurs québécoises.


C’est une stratégie largement utilisée que celle d’accuser les autres de tous les maux pour cacher sa propre turpitude et sa couardise.  Notre premier ministre s’est montré particulièrement habile à ce jeu en jouant les sensibilités nationalistes comme des sources de xénophobie et de racisme. Pourtant, c’est le flou entretenu autour du multiculturalisme et la montée du communautarisme rattaché à celui-ci qui nous éloigne de l’inclusion et d’un mieux-vivre ensemble. En refusant d’entendre les appréhensions d’une majorité de la population sur l’avenir de la nation, il attise les craintes et il exacerbe les ressentiments à l’égard de migrants démunis en quête d’une terre d’asile.


Le PLQ qui a occupé le pouvoir depuis 2003 avec une très courte interruption, s’est montré particulièrement inapte sur les questions identitaires en proposant différents projets de loi morts au feuilleton sous l’empire Charest ou vacillants sous le règne Couillard avec les maladresses chroniques de sa ministre de la justice. Les débats autour des valeurs québécoises, des accommodements raisonnables, de la langue ou de l’immigration sont aseptisés quand le gouvernement libéral ne s’efforce tout simplement pas de mousser un sentiment de culpabilité chez les québécois plus revendicateurs en matière de protections linguistiques et culturelles.


Le premier ministre a également cherché noise au chef péquiste Jean-François Lisée parce qu’il affirmait qu’un Québec indépendant ferait respecter ses frontières et qu’il lui demandait de faire en sorte que le Canada ne considère plus les États-Unis comme un pays tiers sûr. Là encore, le premier ministre préfère le laxisme et laisser croître le ressentiment présent chez une majorité de Québécois qui souhaite voir refouler cette masse de migrants à la frontière. La voie privilégiée par le leader péquiste a pourtant le mérite de réduire les passages en dehors des postes frontaliers et de pouvoir traiter plus rapidement le dossier des demandeurs d’asile. La plupart des Québécois sont conscients qu’il se retrouvera un faible pourcentage de réfugiés dans cette masse qui surgit actuellement à nos frontières, et craignent que des délais trop longs finissent par les placer dans une situation de fait.


Il est faux et même odieux d’assimiler à l’extrême droite toutes les personnes qui expriment des réserves sur l’immigration alors que nos gouvernements eux-mêmes établissent des quotas annuels d’immigration. Il n’est pas beaucoup de gens sensés qui soient totalement fermés à l’immigration et le Québec demeure une terre exceptionnelle d’accueil. C’est toutefois faire preuve de prévoyance  de vouloir bien la réussir en fixant des quotas et en mettant des processus d’accueil efficaces, tant en matière de services publics, d’accès à l’emploi que dans l’intégration aux us et coutumes québécoises.
 




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