Ainsi donc Ottawa s’offrira une fête nationale, une Saint-Jean amidonnée avec son fric. Ça nous rapproche encore un peu plus des Acadiens, vous ne trouvez pas?
La majorité canadienne, comme une bonne grand-mère, qui montre sa grandeur d’âme et réconforte ses minorités généralement négligées...
L’assimilation cordiale, si vous voulez.
Cette générosité n’est pas sans créer un malaise dans la Belle province. Mais ni tollé ni colère, au contraire; le fric n’a pas d’odeur pour les nécessiteux du showbiz et les intermittents de carrière.
Et puis, les nationalistes québécois étant la plupart du temps déroutés, (ils nous en font actuellement une extraordinaire démonstration), on a plutôt droit à la surprise muette de tous et chacun. Ici et là, une petite gêne, une moue discrète, un sourcillement à RDI...
Ce malaise, toutefois, incite à réfléchir, qu’on le veuille ou pas...
L’initiative d’Ottawa induit un contexte profondément désagréable, une réalité que les leaders d’opinion répugnent à verbaliser, une évidence que les vedettes du perron de l’église télévisée n’osent pas décortiquer.
Peut-être craignent-ils tous d’arriver à la même conclusion...
Gros nounours
À savoir qu’on n’a plus rien à craindre des séparatistes. Qu’ils sont devenus si inoffensifs que le nationalisme lui-même devient sympathique. Un voisin grincheux mais impuissant.
Gros nounours grisonnant, bouboule d’émotions sur une paire d’espadrilles, confit dans la certitude de sa supériorité... Il a l’air d’un beau con ces temps-ci, en particulier dans Gouin...
Il n’y a rien tellement à craindre de lui que les fédéraux dépenseront leurs millions afin que la Belle province célèbre la Saint-Jean-Baptiste deux fois plutôt qu’une.
À l’évidence, personne n’a peur d’une résurrection de ce projet d’un pays au milieu de l’autre. Ottawa doit plutôt entrevoir un élargissement des Maritimes vers l’ouest...
Les croupiers du Conseil privé pour la Reine au Canada savent dorer la pilule au bon moment...
Les agents solidaires
Ils ont dû se taper sur les cuisses devant les entourloupettes de Québec solidaire. Ils n’en espéraient pas tant des barbouzes de la gogauche.
Le Oui ne vaut même plus un peut-être !
C’est qu’ils ont bien fait leur travail de sape, les fameux «solidaires». Surtout cet obscur «comité de coordination», un demi sous-sol tenu par une poignée de syndicalistes recyclés, ex de la CSN, de la FTQ et du Congrès du travail du Canada...
À la manœuvre : des marxistes bornés, des écolos communautaires et des fonctionnaires retraités...
Ah, ils se sont mis à plusieurs, les cuistots du ratage pour qu’un ultime pacte pour le OUI finisse en pâté chinois. La GRC n’aurait pas fait mieux avec Claude Morin...
Il faudrait jeter une lumière crue sur ces coquerelles du consensus, et montrer qui sont, au juste, ces blattes d’officines transformées en preneurs de décision...
QS n’a pas qu’un visage à deux faces, sa moralité est un miroir déformant.
Ce soi-disant «comité» a trahi le PQ, tant pis, on ne pleurera pas pour ça; en politique, la naïveté se paie toujours à prix fort...
Mais les soi-disant «solidaires» ont surtout privé les Québécois d’un ultime débat sur leur avenir et, qui sait, de leur propre constitution...
Député carré rouge
Les explications creuses et les faux-fuyants du carré rouge Nadeau Dubois ne leurrent personne.
Il sera député, aussi radical que le docteur Khadir, mais restera le complice d’une escroquerie politique.
Québec solidaire fait le jeu d’Ottawa. Comme l’extrême gauche québécoise le fait depuis cinquante ans par le biais d’une convergence absurde, animée par la guéguerre au capitalisme à mener d’un océan à l’autre.
D'ailleurs, quand on largue le Bloc pour le NPD, peut-on être autre chose que fédéraliste ?
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé