Contre la violence symbolique ethno-religieuse !

Tribune libre

La droite multiculturaliste, qu’elle se présente sous un masque “solidaire” à la QS ou dans sa version plus “classique” du Parti libéral, québécois ou canadien, est en train d’organiser une véritable croisade contre le projet de laïcité du PQ, si restreint et édulcoré soit-il !
Parmi les esprits imprégnés de la propagande multicuturaliste fabriquée à l’usage des communautés ethnoculturelles et aux fins de notre oppression nationale, ou d’autres qui ont subi une propagande similaire dans le cadre de l’école québécoise, à travers une notion de “tolérance” masquant maladroitement une idéologie antimoderne et antinationale, plusieurs s’investissent à “corps perdu” dans cette croisade antisociale et régressive, sexiste et potentiellement homophobe, sans comprendre que c’est à la perte du corps commun et politique de la modernité qu’ils s’emploient, dans les brumes d’un postmodernisme mal digéré, quand il ne s’agit pas tout bonnement de calculs électoralistes au service des maîtres milliardaires qui imposent leur pouvoir dans nos structures politiques, économiques, sociales et culturelles !
Dans cette offensive réactionnaire qui a toutes les apparences d’un “coup de la Brink’s” idéologique, la palme de la déviance antisociale et antinationale revient à Radio-Canada, dont certaines émissions dérogent intégralement à l’objectivité et la neutralité journalistiques les plus élémentaires, avec la fabrication de pseudo-victimes sacrificielles qui sont en fait des militants radicaux promoteurs et acteurs d’une violence symbolique ethno-religieuse qu’ils déploient dans les institutions et l’espace publics, sans égard pour la réalité moderne de la société québécoise et pour la majorité de ses citoyens, qui souhaitent être préservés de cette violence, et qui souhaitent aussi que leurs enfants, dans le système public scolaire et préscolaire en particulier, en soient préservés.
Il est de plus navrant, mais pas étonnant, de constater que des mercenaires s’autoproclamant “intellectuels”, ou pire, instrumentalisant leur titres institutionnels de “professeurs”, se joignent à cette croisade de l’indignité et de la régression traditionaliste, prêchant la soumission, la démission nationale, et la destruction d’une modernité incomplète mais acquise de haute lutte, au nom d’une “tolérance” qui ne vaut pas plus que celle de certaines maisons…
Laissera-t-on les mêmes qui nous ont volé notre projet d’indépendance nationale en 1995, détruire un fondement élémentaire de la modernité du Québec ?
Les échos du Refus global résonnent encore dans nos consciences vives. Ne trahissons pas celles et ceux qui ont lancé des appels vibrants à «désembourber l’avenir», d’ici et d’ailleurs, qu’ils soient Thérèse Renaud-Leduc, Louise Renaud, Muriel Guilbault, Marcelle Ferron, Claude Gauvreau, …, Louise Michel, Vladimir Maïakovski, Gérald Godin, Missak Manouchian, François-Marie-Thomas de Lorimier, Gaston Miron, Thérèse Casgrain ou Andrée Ferretti !
Contre le déploiement et le déferlement de la violence symbolique ethno-religieuse ! Pour la modernité du Québec dans sa marche historique vers l’émancipation nationale !
Yves Claudé - citoyen québécois, libre et laïque


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2013

    @ F Déry.
    Un cas patent de violence ethno religieuse cautioner pas un juge en Ontario au nom des valleurs multiculturalistes et de l'accomodement religieux.
    Ces aménagements s’ajustent aux objectifs des groupes religieux qui cherchent à faire prévaloir leurs principes sur les lois en vigueur.
    Diane Guilbault, Démocratie et égalité des sexes, paru en 2008 .
    L’auteure rappelle en particulier ce jugement prononcé dans un cas de viol d’une jeune musulmane par son père. Le juge avait invoqué comme circonstance atténuante le fait que la relation sexuelle n’avait pas été une relation vaginale et que l’accusé avait ainsi d’une certaine façon protégé la victime en préservant sa virginité, une valeur très importante dans la religion des personnes en cause.
    Encore les lois de l'islam et non les lois du code criminel qui sont appliqués..c'était un musulman donc le juge a tenu conpte des lois de l'islam pour endre son jugement ..innaceptable .
    Ensuite pour vous faire plasit et juste pour vous monsieur Déry mais particulierement dégoutant ..les islamistes on proposer d'applique la charia en Ontario avec et Charles Taylor leur as donner sa caution
    Diane Guilbault rappelle aussi cette revendication, formulée par un groupe islamiste, de la reconnaissance de tribunaux fondés sur la charia en Ontario en 2004. Le groupe en question avait réussi à convaincre la procureure générale de l’Ontario, Marion Boyd, que ce projet était en pleine conformité avec le multiculturalisme et la liberté religieuse protégée par la Charte canadienne des droits.
    À signaler que Charles Taylor et Daniel Weinstock, défenseurs du multiculturalisme et de la laïcité « ouverte » et opposés à une charte de la laïcité, ont appuyé cette demande d’un tribunal fondé sur la charia.
    Taylor, rappelle Diane Guilbault, a « regretté la décision du gouvernement ontarien de rejeter la demande ». Quant à Weinstock, « il a louangé le rapport Boyd » qui voulait, selon lui, « institutionnaliser un partenariat entre le droit institutionnel canadien et la charia ».

  • Yves Claudé Répondre

    11 septembre 2013

    Monsieur Francis Déry,
    Dans un contexte où la dictature des minorités (institutionnalisée par l’État “fédéral”) est un auxiliaire significatif de l’oppression nationale exercée par l’entité néobritannique contre le Québec, votre apparente difficulté à percevoir/concevoir l’intrusion, stratégiquement organisée ou non, de signes religieux ostentatoires dans nos institutions publiques comme une des catégories de la violence (la violence symbolique), est révélatrice de positions politiques que vous auriez, pour notre compréhension, intérêt à expliciter !
    Cordialement
    Yves Claudé

  • Archives de Vigile Répondre

    10 septembre 2013

    "violence symbolique ethno-religieuse"
    J'ai du mal à concevoir cette expression.
    Vous partez en croisade contre quelque chose qui ressemble à un épouvantail. Ce qui est en soi une forme de violence symbolique.

  • Alain Maronani Répondre

    9 septembre 2013

    Madame Ferretti nous parle de Spinoza...je pourrais lui citer ce que pense cet auteur, juif marane, exclus de son groupe...
    'Le fait national, est un fait historique et non naturel : les nations ne sont pas des faits naturels, ni non plus surnaturels( elles ne sont pas une création du Dieu transcendant ), il n’y a pas de vocation universelle d’une nation, autre qu’une vocation temporelle.', elles sont appelés a naitre peut-être, et a disparaître tout autant...
    Je n'oserais parler de Hegel...ou de Karl Popper...
    Affirmer qu'un groupe d'intellectuels est collectivement aliénés c'est supposer que vous avez raison et qu'ils ont tort...je sais que vous êtes l'arbitre des élégances philosophiques et littéraires...
    Tout le monde n'est pas forcé d'acheter le ton que le gouvernement donne à ce débat, l'utilisation politicienne de l'échéancier, le fait que l'on ne parle pas de laicité, surtout pas, mais surtout d'oripeaux, et on peut avoir des réserves que cela vous plaise ou non...
    Tout ceci est bien moins dangereux pour les maîtres du monde que la violence quotidienne subie par les 90 % de la population qui n'ont rien..violence qui est réelle et non pas fantasmée..

  • Archives de Vigile Répondre

    9 septembre 2013

    Malheureusement, ce sont aussi des intellectuels de haut vol qui s’opposent à l’aspect du projet relatif au port de signes religieux. Voir :
    http://quebec.huffingtonpost.ca/2013/09/06/charte-des-valeurs-quebecoises-rejet-par-des-intellectuels_n_3882812.html
    Ce texte est signé entre autres par des Georges Leroux et Michel Seymour qui s’affichent comme indépendantistes. Néanmoins, leur opposition relève de toute évidence de leur sentiment de culpabilité, lui-même expression du sentiment d'infériorité, effet direct des ravages intellectuels causés par notre séculaire aliénation nationale.
    Ces philosophes devraient pourtant connaître la pensée de Spinoza qui soutient clairement que toute affirmation de soi participe de l'affirmation générale, alors que toute négation de soi contribue à l'avilissement général.
    Nous ne sommes pas sortis du bois.
    Andrée Ferretti.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 septembre 2013

    M. Claudé,
    Je suis d'accord avec vous comme militant laïque. Je suis solidaire avec ce que vous dites. Vous devriez voir un ancien article de la journaliste Sophie Durocher fait en 1988 qui fait les yeux doux avec des intégristes catholiques. Ça on ne savait pas. Je ne connais pas de mot pour le dire: complaisance évidente avec des intégristes.
    André

    - - - - -
    “Pourquoi nous expulser ? C’est nous, les vrais catholiques !”
    Journal La Presse, Montréal, samedi 3 septembre 1988, p.1-3

    Sophie Durocher--- collaboration spéciale
    Annie Brien est traditionaliste. Et avec sa logique d’adolescente de 17 ans, elle dit qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond : pourquoi le pape, qui accepte et tolère toutes sortes d’autres religions, expulse, les traditionalistes qui sont, eux, de « vrai catholiques » ?
    Quand, le 30 juin, Mgr Lefebvre, le chef de file des traditionalistes, a ordonné quatre nouveaux évêques, s’attirant les foudres du Vatican, c’était loin, bien loin. Ça se passait là-bas à Ecône, quelque part en Suisse. Mais cet événement, les Brien l’ont suivi avec leur cœur, parce que leurs religion, ils la vivent au quotidien. ....
    http://fureteur2.blogspot.ca/

  • Lise Pelletier Répondre

    8 septembre 2013

    Les fuites dans ce futur projet de loi, amplement commentées, appréciées, discréditées, vont-elles finir par aboutir.
    La présentation est remise de quelques jours car Mme Marois rencontre les premiers ministres des provinces maritimes.
    Depuis quand cette rencontre était-elle prévue à l'agenda de la PM.
    C'est à se demander si des jeux de coulisses se font présentement pour édulcorer le projet qui est déjà un minimum comme vous dites. J'ai l'impression de revivre le printemps avec le projet de loi 14 lui aussi restreint et maintenant mort au feuilleton.

    Madame Marois, si l'adversité au projet s'avère intraitable, il vous faudra remettre la décision entre les mains du peuple qui seul est souverain sur son territoire.