Conseil national: peu d’enthousiasme pour la chefferie au Parti québécois

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L'orientation du parti dépendra entièrement du chef


TROIS-RIVIÈRES | Le congrès extraordinaire du Parti québécois prévu l’automne prochain permettra de brasser les idées en vue de la future course à la chefferie, qui suscite peu d’enthousiasme pour le moment. 


«Les idées vont venir de partout pour réformer le Parti québécois, c’est la phase stimulante qui s’en vient», assure le chef parlementaire de la formation, Pascal Bérubé. «Évidemment, des hommes et des femmes auront envie de porter ça et vont peut-être, à travers le débat, se manifester.»  



Le chef intérimaire du Parti québécois, Pascal Bérubé

Photo Agence QMI, Mario Beauregard




Dans les corridors du Conseil national du PQ à Trois-Rivières, les candidats à la succession de Jean-François Lisée sont toutefois peu nombreux. Seul le député de Jonquière, Sylvain Gaudreault, a réitéré son intérêt, du bout des lèvres. «La réflexion se poursuit», a-t-il commenté dimanche matin. «Je ne suis pas dans mon rôle individuel à ce stade-ci, je suis dans le travail collectif qu’on a à faire, comme parti, avec les militants», a-t-il ajouté.  



Le chef intérimaire du Parti québécois, Pascal Bérubé

Photo Agence QMI, Mario Beauregard




Alors que son nom circule parmi les aspirants potentiels à la chefferie, la députée Véronique Hivon a réitéré que sa «réalité actuelle fait que, de toute façon, ce n’est pas une décision que je peux prendre maintenant». Mme Hivon n’a pas souhaité préciser son propos. «J’ai un équilibre entre transparence et pudeur, par rapport à ça. Il faut respecter ça», a-t-elle fait valoir. 



Le chef intérimaire du Parti québécois, Pascal Bérubé

Photo Agence QMI, MARIO BEAUREGARD




Pascal Bérubé reconnaît qu’il n’a «pas d’indications» que d’autres candidats seraient intéressés pour le moment. 


Finies les tergiversations 


Avec son congrès extraordinaire, le PQ fait valoir que les militants pourront redéfinir le parti avant d’inviter les aspirants à la chefferie. La veille, lors d’une présentation en plénière, les orateurs ont souligné que le PQ est passé, au cours d’une période de moins de quatre ans, d’une démarche volontariste vers l’indépendance sous Pierre Karl Péladeau, à un report à un second mandat sous Jean-François Lisée. 


Véronique Hivon voit d’un bon œil la tenue d’une course à la chefferie en 2020, soit après la démarche de refondation du parti. «Je pense que ce n’est pas quelque chose qui nous a nécessairement aidés de se lancer, toujours, de manière très rapide, dans des courses à la chefferie et de se laisser définir uniquement par ces courses à la chefferie et ces chefs-là qui en venaient à définir l’essence et l’orientation du parti», dit-elle. 



Le chef intérimaire du Parti québécois, Pascal Bérubé

Photo Agence QMI, Mario Beauregard




Sylvain Gaudreault abonde dans le même sens que sa collègue de Joliette et affirme que le congrès extraordinaire permettra de définir un «tronc commun» qui unit les militants péquistes.  


L’aspirant potentiel à la chefferie estime toutefois qu’il «va rester de l’espace après» pour que le prochain chef puisse apposer son imprimatur sur le parti. «On va rédiger ensemble une déclaration qui va nous unir, qui va nous rassembler, nous ressembler. Et, après ça, la course au leadership va nous permettre de préciser les choses, d’aller dans certaines directions et modifier ensuite le programme», a-t-il affirmé. «Donc, il faut voir ça dans une continuité.» 








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