Il est difficile d'évaluer la portée réelle de l'entente entre les Cris et Québec, le texte actuel de l'entente n'étant pas encore disponible hier aux journalistes.
Un détail par contre m'a frappé dans l'article du Devoir du 25 juillet 2012 au chapitre des réactions favorables:
"Deux groupes, l’Initiative boréale canadienne et le Pew Environment Group, ont favorablement réagi à l’annonce de l’entente.(...)
Le Pew Environment Group a écrit une lettre au premier ministre Charest, dans laquelle il indique que « depuis longtemps, nous affirmons que la vision enchâssée dans le Plan Nord visant à établir un équilibre entre la croissance économique et la conservation en partenariat avec les collectivités autochtones pourrait créer un nouveau modèle mondial en matière de développement durable. L’accord conclu représente une étape clé dans la mise en œuvre de cette vision ».
Qui donc est ce Pew Environment Group qui semble avoir été au courant bien avant l'annonce de l'entente?
Voici ce que j'ai trouvé sur Wikipédia au sujet de J.Howard Pew, qui a fondé avec sa famille le Pew Charitable Trusts, divisé en plusieurs branche dont l'environnement.
J.Howard Pew (1882-1971), un américain, est co-fondateur de Sunoco (Sun Oil Company). En 1967, avec le support de Pew, la filiale de Sun Oil, la Great Canadian Oil Sands (GCOS) a soumis une demande pour un projet de développement commercial des sables bitumineux au Canada - le premier à être construit. À l'inauguration, en 1967, Pew a dit ceci: "Aucune nation ne peut être longtemps en sécurité en cet âge atomique sans être amplement approvisionnée en pétrole. C'est l'opinion de notre groupe que si le continent nord-américain a, dans les années qui viennent, à produire le pétrole pour répondre à ses besoins, le pétrole de la région de l'Athabasca doit nécessairement jouer un rôle important." (Aujourd'hui la GCOS est connue sous le nom de Suncor oilsands plant.)
Je laisse au lecteur le soin de se demander ce que contient cette entente qui semble faire tant plaisir à ce groupe?
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4 commentaires
Archives de Vigile Répondre
25 juillet 2012Ça fait partie de l'avalanche d'annonces faite dans les derniers jours par les libéraux en vue de leur réélection. C'est classique...
Quand les élections s'en viennent oups!, en même temps les bonnes nouvelles et les cadeaux pleuvent.
Il y en a eus plus en quelques jours qu'il y en a eus depuis 2008.
Ils font-y assez dur mais ils font-y assez dur...
Louise Martineau Répondre
25 juillet 2012On entend encore parler de Suncor aujourd'hui, 25 juillet 2012, comme par hasard le lendemain de la signature de l'entente entre Québec et les Cris. C'est un article de la Presse: "Suncor reconsidère ses projets d'expansion".
On y apprend ceci:
"Suncor et son partenaire Total E&P Canada revoient actuellement les plans des mines Fort Hills et Joslyn et le projet de construction de l'usine de valorisation Voyageur.
(...)
Les trois projets sont désormais évalués en fonction de leur valeur individuelle, et ils pourraient être abandonnés s'ils ne se révèlent pas viables au plan économique."
Pourquoi investir dans des vieux projets quand le Québec vient de les accueillir à bras ouverts?
Archives de Vigile Répondre
25 juillet 2012Pour mémoire, de son vrai nom Canadian Boreal Initiative et PEW sont deux des groupes «environnementaux» choisis par Jean Charest pour «présider» les tables environnementales de son Plan nord. La David Suzuki Foundation a aussi été invité à entrer dans cette danse en ligne. Elle se tient peut-être tranquille pour l'heure parce que naguère elle avait été payée par les Cris pour dénoncer la Baie James à Bourassa. Mais reste que des millions $ de nos tarifs et impôts vont être versés pour leur peine à ces groupes de l'extérieur du Québec. Les groupes québécois, le magnifique Rivière de Roy Dupuis entre autres, ont été ignorés. Maudit que Charest ressemble à Harper!
Jean-Claude Pomerleau Répondre
25 juillet 2012Cette entente s'inscrit sur le thème de la dépossession tranquille. La perte du contrôle effectif du territoire pour l'État du Québec.
La privatisation de l'hydroélectricité (petit barrages) sur un territoire plus étendu d'exploitation commerciale. Ce qui permettra aux Cris de négocier avec le privé des ententes en écartant le Québec, puisqu'il seront les seuls producteurs de l'énergie indispensable aux projets.
JCPomerleau