Comment faire pour privatiser un service public

Tribune libre

Les hopitaux ontariens sont débordés de patient québécois de l'Outaouais.

En Outaouais, les temps d'attente sont tellement long, qu'on va de plus en plus se faire soigner ou consulter à Ottawa. Service rapide et courtois.

Parce que le gouvernement du Québec doit payer au gouvernement de l'Ontario le coût de ces consultations, on pourrait penser que le gouvernement cherche à réduire cette demande pour des services de santé ontariens. Toutefois, cela ne semble pas les déranger le moins du monde.

Selon cet article: le gouvernement du Québec finance ainsi le système de santé ontarien à hauteur de $100M par année.

Investir $50M par année dans les hôpitaux de l'Outaouais serait sans doute suffisant pour rapatrier cette clientèle. Le gouvernement du Québec économiserait ainsi $50M.

Nos super experts en économie du PLQ ne le voient pas ainsi. Mais pas du tout. Cette année, ils ont plutôt décidé de couper $20M dans le budget du CSSS de l'Outaouais.

Voilà qui me confirme que je suis vraiment poche en économie, et que je n'y comprend rien.

Nous, en Outaouais, on est chanceux. On peut aller consulter à Ottawa. Mais dans les autres régions du Québec qui subissent le même traitement, ils n'ont pas le choix: attendre..., attendre..., attendre... pour obtenir des services de santé.

Lorsqu'ils seront suffisamment exaspérés, ils vont supplier pour que l'on privatise ce service public au plus sacrant.

Le PLQ va alors passer GO, et encaisser. Le bon docteur Bolduc nous a déjà fait une spectaculaire démonstration de cette technique.

Bon, voilà une bonne chose de faite. Maintenant, au tour d' Hydro-Québec et de la SAQ...


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 septembre 2014

    Un service public déficient coexistant avec de la compétition privée assure à cette dernière une belle niche. Couillard est pour la médecine privée malgré ses beaux discours de ministre. Jugez-le par son curriculum vitae!
    Pour assurer la déficience, placez des incompétents ou des magouilleurs à la tête des institutions publiques.
    Si les médecins ont bien accueilli l'assurance-maladie étatique, ce n'est pas par socialisme, mais parce que ce programme leur assure une bonne rémunération en soignant les moins nantis, laquelle rémunération ne peut être espérée en soignant uniquement les riches avec des tarifs exorbitants. Ces entrepreneurs n'hésitent pas à nous charger des frais exorbitants pour la paperasserie des assurances, ou des billets d'absence pour l'employeur.
    Sans parler de la corruption par les sociétés pharmaceutique via les stages "club-med" pour promouvoir des marques de médicaments.
    Être médecin au Québec, c'est d'abord une vocation d'entrepreneur cherchant le profit maximum. Sa mission d'affaire est la santé.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    14 septembre 2014

    Vous avez tout à fait raison !
    Et que dire de ces ontariens qui viennent acheter à rabais les propriétés de l'Outaouais, d'une nouvelle école anglaise en construction à Chelsea, de cette langue de Shakespeare que l'on entend de plus en plus dans les magasins de Gatineau...
    L'Outaouais est négligé pas à peu près!