Projet de loi 96

Clause de droits acquis

Occupation d’Ottawa, rétrospective

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Tribune libre

 


 


Comme la plupart des lecteurs québécois, je suis les divers commentaires des médias sur le projet de loi 96, Loi sur la langue officielle et commune du Québec. Or, j’ai failli tomber en bas de ma chaise lorsque j’ai lu dans un quotidien que le projet de loi contenait une « clause d’antériorité » mieux connue sous le nom de « clause de droits acquis ».

À toutes fins pratiques, grâce à cette clause, un citoyen ayant déjà correspondu en anglais avec un service gouvernemental, avant le 13 mai 2021, pourrait désormais exiger que cet organisme communique avec lui dans cette langue aussi longtemps qu’il le souhaiterait. Autrement dit, un jeune adulte qui ne serait ni Autochtone ni issu de la communauté historique anglophone, ni même un nouvel arrivant pourrait ainsi réclamer des services gouvernementaux en anglais toute sa vie.

Et pourtant, le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, annonçait en grandes pompes, il y a quelques mois, que son projet de loi allait mettre de l’avant des mesures axées sur la défense et la promotion de la langue française au Québec.

Eh bien, le moins qu’on puisse dire, c’est que cette clause de droits acquis laisse une brèche béante dans l’intention du ministre de resserrer les critères permettant de freiner l’anglicisation galopante du Québec, notamment de la grande région de Montréal.

Occupation d’Ottawa, rétrospective

Fin janvier, des camionneurs canadiens opposés à l'obligation d'être vaccinés contre la COVID-19 pour franchir la frontière canado-américaine s'unissent pour former un convoi dit de la «liberté» en direction d’Ottawa. Le 29 janvier, ils sont plus de 8 000 manifestants et des centaines de camions à faire entendre leurs voix et leurs klaxons sur la colline parlementaire. La mouche a accouché d’un taon chemin faisant. Pendant le périple de 4 400 km séparant Vancouver d’Ottawa, le convoi pour la liberté ne cesse de grossir et gagne de plus en plus de partisans.

Ce qui devait être une manifestation comme bien d’autres s’apprête à devenir un siège qui va durer 23 jours pendant lesquels les manifestants règnent en rois et maîtres aux abords du Parlement du Canada. L’objectif de départ des manifestations a pris une toute autre envergure, les récalcitrants réclamant rien de moins que la levée de toutes les mesures sanitaires.

Ottawa est littéralement en état de siège Les commerces ferment, les habitants sont cloîtrés en résidence. L’état d’urgence est décrété par le maire d’Ottawa et bientôt par le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford. Rien n’y fait, les manifestants continuent d’occuper les lieux sans coup férir.

Devant l’impasse, le premier ministre Justin Trudeau annonce le 14 février que le Canada va utiliser la loi sur les mesures d'urgence pour mettre fin aux manifestations. Après trois semaines d'occupation, des centaines de policiers débarquent le vendredi 18 février pour commencer à déloger les manifestants. Deux jours plus tard, le calme est de retour dans les rues du centre d'Ottawa, seulement une poignée de manifestants défiant encore la police.

Face à une telle escalade des revendications des manifestants liée à des comportements irrespectueux envers les citoyens du quartier, force est de constater que, dès le départ de l’Ouest canadien et aussitôt que le convoi s’est mis à prendre de l’ampleur, les autorités municipales d’Ottawa ont tout simplement fait preuve d’un manque de clairvoyance injustifié, voire inacceptable… En termes clairs, Ottawa n’aurait jamais dû être assiégée!


Henri Marineau, Québec

 


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Henri Marineau2021 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Frédéric Charest Répondre

    24 février 2022

    Merci pour vos commentaires en général mais là, en ommettant l'essentiel comme les rois de l'omission, c'est-à-dire comme le fait néo-radio-canada depuis le changement de mandat de PET en 1982, et vu la quantité phénoménale de données, poursuites judiciaire, témoignages, l'écrasement mandaté par les gouvernements des petites entreprises et j'en passe, votre commentaire ressemble bien à une lettre d'intention pour un poste à radio-canada. Vous y seriez bienvenu, en vous rasant la moustache bien sûr car cela coûte plus cher d'éclairage.



    Peut-être n'etes-vous tout simplement pas au courant, alors voici un début d'indice:


    37 927 décès et 3 392 632 blessés à la suite de vaccins COVID dans la base de données européenne alors que les jeunes continuent de mourir


    https://www.profession-gendarme.com/37-927-deces-et-3-392-632-blesses-a-la-suite-de-vaccins-covid-dans-la-base-de-donnees-europeenne-alors-que-les-jeunes-continuent-de-mourir/



    https://serenite-patrimoniale.com/wp-content/uploads/2021/12/RAPPORT_FDDLP_VACCIN_Stuckelberger-Astrid_11nov21.pdf


    L'idée de manifester pour RESTAURER INTÉGRALEMENT les droits et libertés de la charte canadienne,


    ne plaît pas à tout le monde manifestement.



    Communist Flags at Counter Protest in Ottawa - Freedom Convoy 2022


    https://www.youtube.com/watch?v=AgbbVkll3UU



    Communist Romania Story & How To Revolution" Okanagan Freedom Convoy Pt.2


    https://www.youtube.com/watch?v=ojp_WNjlEM0



    L'heure est plutôt à la contre-révolution.