Christchurch, du « grand remplacement » à la grande récupération

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Pendant ce temps, les islamistes posent leurs pions partout en Occident


 

 

 



L’épouvantable attentat de Christchurch, qui a fait au moins 50 morts en Nouvelle-Zélande, a réveillé la gauche antiraciste française. Depuis vendredi, tout est bon pour faire porter le chapeau à l’écrivain du « grand remplacement » Renaud Camus et, par extension, à l’académicien Alain Finkielkraut. Le « padamalgam » a vécu. 




L’horrible attentat contre les musulmans de Christchurch en Nouvelle-Zélande a illustré les mécanismes d’un scénario désormais bien rodé. Comme chaque massacre, celui de Christchurch a contribué au déni du risque islamiste, ajouté une pierre à la construction d’un ennemi d’extrême droite marginal (reductio ad hitlerum) et porté atteinte à la liberté d’expression. Après chaque massacre, la gauche dite progressiste tente d’asseoir son hégémonie idéologique.


L’extrême droite n’est pas une religion de paix et d’amour


Quand les islamistes tuent, le déni entre en action selon deux modes particuliers : l’injonction et l’intimidation. L’injonction est généralement d’Etat. Fin 2014, après une série de micro-attentats contre un commissariat à Joué-lès-Tours, contre une foule par une voiture-bélier à Dijon, contre un marché de Noël à Nantes, François Hollande dira : « Nous ne devons pas céder à la panique, aux amalgames ». Debut 2015, après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de Vincennes, le même François Hollande ajoutera que ces fanatiques « n’ont rien à voir avec l’islam ». « Padamalgam » et « Cépaçalislam », sont deux injonctions d’Etat qui ont empêché qu’émerge un débat critique sur l’islam.



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La force desdites injonctions présidentielles ne tenait pas à leur caractère incantatoire. Elles ont été accompagnées d’une féroce judiciarisation de l’ « antiracisme » et un authentique pilonnage médiatique justifiant cette judiciarisation. Christiane Taubira, alors garde des Sceaux a certes réaffirmé les principes de la liberté d’expression, mais a expliqué qu’en certaines occasions, cette liberté pouvait être amenuisée. Les procès ont dégringolé en cascade par pur souci d’intimidation. Georges Bensoussan, Éric Zemmour, la « fachosphère » n’en finissent pas de s’en déprêtrer. Parallèlement, nombre de médias dits « progressistes » (L’Obs, Le Monde, Libération…) ont accompagné le mouvement, en le justifiant bien entendu.


Quand il arrive – comme à Christchurch – que des musulmans meurent assassinés, cette gauche progressiste qui stigmatise toute critique de l’islamisme exulte : la preuve est là, l’extrême droite « blanche », raciste et meurtrière est le véritable ennemi, le « ventre de la bête est encore fécond », blablabla. Et le déni du risque islamiste en sort consolidé.


Aude Lancelin et les professionnels de la récupération


L’attentat de Christchurch a irradié jusqu’à Paris d’autant plus facilement que l’auteur du massacre, Brenton Tarrant, un Australien d’extrême droite, a affirmé, dans un « manifeste » qui a été mis en ligne, avoir puisé les justifications de ses violences dans les écrits de l’écrivain français Renaud Camus, hanté par le « grand remplacement », dans la défaite de Marine Le Pen à la présidentielle de 2017 et dans une attaque au camion qui fit cinq morts à Stockholm en avril 2017, dont une fillette de 11 ans.


Il n’en a pas fallu davantage pour que Renaud Camus, qui n’a jamais appelé au meurtre de quiconque, soit cloué au pilori par Aude Lancelin, ex-diva de l’Obs, qui s’est fait un plaisir de marteler que « les idéologies criminelles que la France exporte aujourd’hui sont d’extrême-droite » mais aussi que « le tueur de Christchurch, 49 morts, se revendique de Renaud Camus ».




Et que « Anders Breivik, 77 morts, se revendique de son ami Alain Finkielkraut (2011) qui l’invite sur la radio publique » (sic). Le tweet d’Aude Lancelin a été étayé par celui d’une ancienne ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem dénonçant les « indignations hypocrites » d’une foultitude de médias islamophobes (Le Figaro, L’Express, Valeurs Actuelles…) « qui ont contribué à promouvoir ça »; « ça » était la haine meurtrière contre les musulmans.




Bien entendu, l’islamophère s’est engouffrée dans la brèche et un certain Davut Pusa qui se dit historien a tweeté que « la responsabilité pénale des idéologues de la haine Camus, Finkielkraut, Houellebecq et Zemmour (était) engagée ».


 



Yasser Louati ex-porte-parole du Collectif contre l’islamophobie(CCIF) et aujourd’hui à la tête d’un « comité justice et libertés » a, lui, anathémiser Alain Finkielkraut qui a fait « intervenir le porteur de la thèse du grand remplacement sur le service public ».




Bref, la gauche progressiste qui interdit de questionner le rôle du Coran dans les milliers de meurtres et d’attentats commis par les groupes islamistes, stigmatise comme criminelles les interrogations angoissées de Renaud Camus, Alain Finkielkraut, Michel Houellebecq… et de quelques autres encore.


Aux Etats-Unis, les premières têtes sont tombées


La polémique Christchurch a réverbéré bien au-delà de Paris. A New-York, la gentille Chelsea Clinton – fille de Bill et Hillary – a été prise à parti pour avoir pointé l’antisémitisme de l’élue musulmane du Minnesota, Ilhan Omar. Chelsea Clinton a carrément été accusée d’avoir inspiré l’attentat de Christchurch. Et la vidéo de son altercation avec un groupe d’étudiants a été diffusée sur les réseaux sociaux.




Jeanine Pirro, animatrice d’une émission de débat sur Fox News, aurait été suspendue pour avoir déclaré que l’hijab de la même Ilan Omar suggérait une meilleure allégeance à la charia qu’à la constitution des Etats-Unis. Le parti Démocratie et les organisations islamiques ont alors fait pression sur les sponsors de l’émission de Jeanine Pirro pour qu’ils retirent leurs budgets publicitaires. Jeanine Pirro, une des rares voix non politiquement correctes de la télévision américaine, a peut-être perdu son émission.


La droite s’écrase


Ce combat pour savoir qui de l’extrême droite « blanche » ou de l’islamisme est le meilleur épurateur ethnique, est en réalité un combat entre la gauche et la droite en France, mais aussi au sein des sociétés occidentales. Partout, la gauche « progressiste » instrumentalise l’antiracisme pour mieux stigmatiser la droite et faire de tous les musulmans des victimes. La force de cette idéologie est telle, qu’en France, la droite institutionnelle – la bonne vieille droite française à la Pasqua – a préféré se dissoudre plutôt que d’être assimilée à l’extrême droite (raciste et criminelle).


Pendant ce temps, benoîtement, profitant de ce conflit idéologique interne qui ne les concerne nullement, les organisations islamistes poussent leurs pions au sein des sociétés occidentales.