Charest haut la main

Élection Québec - 8 décembre 2008



Denis Lessard (Québec) Les libéraux de Jean Charest vont l'emporter haut la main lundi soir prochain, selon un tout récent sondage CROP. L'écart entre les libéraux sur le PQ atteint désormais 16 points, l'avance la plus forte pour le parti de Jean Charest depuis un an.
Si des élections avaient eu lieu cette semaine, le PLQ aurait remporté une victoire décisive, avec 45% des suffrages, contre 29% au PQ et 15% à l'ADQ. Québec solidaire décroche 5% et le Parti vert 6% quand on répartit proportionnellement les 15% d'indécis.

L'enquête, réalisée pour La Presse et Le Soleil auprès de 1001 personnes, du 28 novembre au 3 décembre est précise à 3 points de pourcentage près.
Une fort mauvaise nouvelle pour Pauline Marois, le PQ récolte 8 points de moins que la souveraineté du Québec, un constat qui apportera de l'eau au moulin de l'aile orthodoxe du PQ, déçue qu'elle ait mis la souveraineté sous le boisseau.
La chef péquiste avec 29% ferait tout juste un point de plus qu'André Boisclair en 2007. En 2003, Bernard Landry avait récolté 33% des suffrages.
En revanche, le PQ est assuré de reconquérir le statut d'opposition officielle qui avait échappé à André Boisclair.
Le verdict est aussi très dur à l'endroit du leadership de Mme Marois qui enregistre sa pire performance personnelle depuis son retour en politique.
Si Jean Charest reste le choix de 43% des répondants comme «meilleur premier ministre», Pauline Marois a la confiance de 24% des électeurs.
C'est pour elle un recul de 3% sur la précédente enquête, mais surtout c'est son plus faible résultat depuis qu'elle a remplacé André Boisclair en juin 2007.
Mario Dumont arrive troisième avec 13% des répondants.
Les pires cauchemars de Mario Dumont semblent en voie de se réaliser. Avec 15%, l'ADQ est susceptible d'obtenir moins de cinq députés, et est clairement en deçà du 20% des voix nécessaires pour obtenir le statut de parti reconnu à l'Assemblée nationale.
Deux constats s'imposent pour Claude Gauthier, le vice-président de CROP. Jean Charest a fait mouche quand il a ciblé l'économie et la stabilité comme axes de sa campagne électorale.
Après 31 jours de campagne, rien n'a réellement bougé dans les positions respectives des partis, observe-t-il. Même si Pauline Marois et Mario Dumont ont fait une meilleure performance que Jean Charest au débat télévisé, on n'en retrouve aucune trace dans les sondages.
Au surplus la zizanie survenue à Ottawa, la partie de souque à la corde entre Stephen Harper et un gouvernement de coalition a exacerbé le désir des électeurs d'avoir le gouvernement stable que promet Jean Charest, observe Gauthier. Les résultats démontrent qu'avec la crise aux Communes, la campagne québécoise est tout simplement passée sous le radar.
Le seul impact de la campagne s'observe selon lui avec la baisse de la satisfaction à l'endroit du gouvernement, passée de 51 à 48% depuis deux semaines.
En un mois, la satisfaction à l'endroit du gouvernement a baissé de 11 points, résultat du tir croisé, des attaques quotidiennes du PQ et de l'ADQ, évalue Claude Gauthier.
Cette chute n'a pas eu d'impact sur l'intention de vote. À 45% le PLQ est au même niveau qu'à la veille du débat des chefs. Le PQ a baissé de 3 points, passant de 32 à 29%. L'ADQ a grimpé autant, à 15%.

Intentions de votes des québécois au provincial
PLQ 45%
PQ 29%
ADQ 15%
PV 6%
QS 5%
Le meilleur Premier ministre du Québec
Jean Charest 43%
Pauline Marois 24%
Mario Dumont 13%


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