Charest et Dumont lancent un appel aux souverainistes fatigués

Vigile

En cette fin de campagne, les fédéralistes constatent que leur division
PLQ-ADQ favorise le retour au pouvoir du Parti Québécois. L’idée que les
indépendantistes reprennent l’avantage politique leur permettant de
préparer la voie à la souveraineté du Québec les fait paniquer.
Ce matin dans une envolée surréaliste, le Roi-nègre Charest, sentant le
tapis de plusieurs régions lui glisser sous le pied, appelle les
souverainistes ne voulant pas d’un référendum à voter pour le PLQ. Quel
délire! Réalisant que la grande majorité des Québécois de souche ne peuvent
plus le blairer, qu’ils s’apprêtent à sanctionner son bilan désastreux et
ses promesses brisées, qu’ils ne sont pas dupes de sa récente tentative
d’acheter leur vote par une autre promesse de baisse d’impôt, qu’ils
constatent que son gouvernement a été le pire de l’histoire récente du
Québec, qu’ils rejettent son statu quo constitutionnel, voici que le valet
d’Ottawa, telle une prostituée, sollicite sans vergogne le vote des
indépendantistes fatigués des chicanes constitutionnelles. Charest le
menteur et voleur de pays désespère. Il sait qu’il va perdre le pouvoir
lundi prochain. Bon débarras!
Hier en entrevue avec Bernard Derome, Dumont l’opportuniste démagogue,
dont le projet autonomiste ne sert qu’à camoufler son profond attachement
au fédéralisme canadien, entretenait encore l’ambiguïté en exhortant les
souverainistes pragmatiques ne voulant pas de référendum à appuyer l’ADQ. À
la question de savoir ce qu’il ferait si son projet autonomiste subissait
un échec, Dumont refusa de répondre, laissant présager sa résignation comme
l’avait fait Bourassa. À la question de savoir si un vote pour l’ADQ
signifiait un renoncement à la souveraineté, il finit par admettre, après
une tentative de diversion, que c’était le cas. À la question de savoir
s’il mettait personnellement une croix sur la souveraineté, il finit par
répéter, après avoir bafouillé, que les indépendantistes ne pouvaient pas
compter sur son appui advenant un référendum.
Alors, il ne fait plus aucun doute que les indépendantistes de tous les
horizons doivent refuser de jouer le jeu des fédéralistes de l’ADQ. Dumont
n’a aucune intention de contribuer à la réalisation de la souveraineté du
Québec advenant l’échec évident de sa position autonomiste. Il se
contentera du fédéralisme canadien de Trudeau. Ce démagogue espère notre
division afin de satisfaire son ego et ses ambitions personnelles. Il sait
que sans une partie du vote souverainiste, l’ADQ ne peut espérer mieux
qu’une percée dans les régions de Québec et de la Beauce. Si nous unissons
nos voix derrière le Parti Québécois, l’ADQ n’aura tout au plus qu’une
vingtaine de sièges à l’Assemblée Nationale, sièges qu’il aura piqués au
PLQ.
Quant à nous, si la volonté de nous donner un pays libre veut encore dire
quelque chose, alors nous devons unir nos voix afin d’appuyer le Parti
Québécois. Laissons la division des votes aux fédéralistes. Ça nous sert
bien. Soyons solidaires, ne nous laissons pas berner par le chant des
sirènes. Montrons aux fédéralistes que nous sommes toujours vigoureux et
que notre détermination à réaliser le pays du Québec est inébranlable.
Vive le Québec libre!
Éric Tremblay

Avocat et fervent indépendantiste
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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    23 mars 2007

    Je voterais bien pour le PQ, mais celui-ci a renié sa plate-forme électorale. Ce n'est pas peu dire. On a prononcé le mot «souveraineté» pendant la campagne. Mais on n'a jamais dit au peuple comment on va la faire, quel sera le budget d'un Québec indépendant, quel sera les grande lignes de la Constitution du nouveau pays, et surtout comment le Québec va-t-il faire pour financer sa nouvelle dette de 250 milliards, avec une population qui est de plus en plus âgée, une jeunesse qui ne fait plus d'enfants, et 42 % des gens qui habitent le territoire sans y payer son impôt.
    Bourgault disait que le PQ n'était pas là pour faire mieux que les autres gouvernements. Il était pour faire «autrement». A la fin de cette campagne, LE PARTI de Boisclair montre, comme en 1976, qu'il ne peut pas faire autrement, puiqu'il ne parle jamais du comment faire l'indépendance et qu'il se contentera d'essayer de faire mieux que ce qui est en place,... ce qui n'est pas certain, si on se fie à l'expérience des années passées.
    Je viens de rencontrer aujourd'ui des dizaines de jeunes du Cégep. Ils sont tous désabusés de la politique. Un bon nombre voteront ADQ par protestation. L'autre partie se rangera dans Québec solidaire qui a un programme qui ressemble à celui du PQ de 1970, et les autres iront au Parti vert, à cause de sa préoccupation pour l'environnement.
    Le PQ fait pitié. On ne veut pas le dire tout haut, mais je ne crains pas de l'écrire comme il se doit. Ses leaders sont muets sur l'essentiel. LE Parti de Boisclair a eu 33 jours pour prouver qu'il voulait autre chose. Ceux qui voteront pour lui se contenteront, avec un vote inférieur à celui de 2003, d'espérer que les choses se passent autrement. Et elles ne se passeront pas différement qu'en 1976. On reprendra l'histoire, mais nous....nous serons morts mon frère. Parce que ceux qui donnent leur parole sur les fondements - comme l'intégrité absolue d'un chef - changent facilement de camp, le temps voulu.
    Par électoralisme ! Non merci....
    Nestor Turcotte
    Matane

  • Jacques Bergeron Répondre

    23 mars 2007

    Bravo Me Éric,
    Nous ne pouvons qu'appuyer votre article. D'un côté , nous avons les fédéralistes assujettis à Harper/Dion et autres esclaves Canadiens-français québécois, de l'autre il n'y a que la Parti Québécois capable de défendre l'intégrité du territoire et de promouvoir l'idéal indépendantiste de la nation. Voilà pourquoi, dimanche dernier j'ai voté, avec mon épouse,pour la candiate du PQ dans Crémazie.Je l'ai fait, je devrais dire, mon épouse avec moi l'avons fait sans aucune hésitation.
    Merci d'avoir écrit cet article.