De l'île d'Orléans au Lac Saint-Jean...

Ce soir, j'ai l'âme au Québec!

En souvenir de toi, Félix!

Tribune libre


En lisant le poème de Gilles Ouimet paru sur cette tribune le 5 avril, intitulé
« Je m’oublie, un peu, beaucoup, passionnément »->36768], je n’ai pu m’empêcher de ressortir de mon coffre aux souvenirs ces deux poèmes que j’ai écrits un jour et qui cadrent très bien, à mon sens, avec ce souffle d’autonomie qui anime tous ceux qui continuent de se battre pour ce pays du Québec [dans la lignée de Félix Leclerc et de s’émerveiller devant l’accueil chaleureux des gens qui l’habitent et l’immensité de son territoire!

Au bout de l’île

Au bout de l’île d’Orléans
_ Devant le fleuve Saint-Laurent
_ Tournoyant en reflets d’argent
_ J’entends le chant des goélands
Sur l’autre rive curieux mariage
_ De vert côtoyant l’usinage
_ Le temps sur son infâme passage
_ Ayant brisé le pâturage
Au loin un paquebot fend l’eau
_ Du fleuve qui porte sur son dos
_ La marée noire du cargo
_ Enfouie dans son lourd tombeau d’eau
Mon regard se porte à nouveau
_ Sur l’élégant mouvement de l’eau
_ Je le reçois comme un cadeau
_ Du matelot venu d’en haut
Par un après-midi d’automne
_ En revenant par le pont de l’île
_ Je me suis rappelé Leclerc de l’île
_ Comme l’homme que toujours on fredonne
De chaque côté du Saint-Laurent
_ Mon regard se porte à nouveau
_ Sur l’élégant mouvement de l’eau
_ En arrière-plan l’île d’Orléans
Région d’immensité
Le lac Saint-Jean tel un océan
_ Trône de Roberval à Alma
_ S’étirant jusqu’à Péribonka
_ Ceinturé de lacs petits et grands
Tout autour les montagnes en cerceaux
_ Jour après jour veillent sur les plans d’eau
_ Dessinant de gracieuses courbes
_ Frontières de la céleste voûte
Bordant son immense étendue d’eau
_ Un tapis moelleux de sable fin
_ Aux pures couleurs de tissu de lin
_ Laisse le roi d’eau flatter sa peau
Dans ce décor de bout du monde
_ Où règnent calme et sérénité
_ J’ai rencontré des gens où abonde
_ Un monde de générosité
Alors lentement avec le temps
_ La nature nous a apprivoisés
_ Semant entre nous une amitié
_ À l’image des gens du lac Saint-Jean
Henri Marineau
_ Québec

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Henri Marineau2021 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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