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Catherine Fournier: une mauvaise analyse conduit à de mauvaises conclusions

Une recension du livre de Catherine Fournier

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Tribune libre

Ce qui suit est rendu nécessaire par la lecture du livre de Catherine Fournier qui est députée de mon comté Marie-Victorin et qui a été élue parce qu'elle était candidate du Parti québécois.


A la fin de son livre, elle publie de nouveau sa déclaration anti-péquiste pour justifier sa décision de quitter le caucus du Parti québécois. Elle aurait pu se contenter de dire qu'elle voulait être plus libre d'intervenir et qu'elle ne voulait pas se soumettre à une discipline de parti. Mais non, il a fallu qu'elle descende en flammes le Parti québécois. Ce faisant elle a laissé entendre qu'elle a été élue surtout cause de sa personnalité et du travail de son équipe et que l'étiquette du Parti québécois a failli la faire perdre. Puisque d'autres ont perdu dans la Montérégie et ailleurs, parce que, selon elle, le Parti québécois est un parti perdant.


Cette analyse est fausse. J'ai pourtant longuement expliqué sur ma page Facebook pourquoi le Parti québécois a perdu et pourquoi la CAQ a gagné. Mon analyse de la cause principale de la défaite du Parti québécois aux élections du premier octobre 2018 n'a pas encore atteint la conscience de la députée de Marie-Victorin.


Je suis dont obligé de la résumer après l'avoir longuement et en détail expliquée sur ma page Facebook. Si Catherine Fournier l'avait comprise et adoptée, elle n'aurait pas fait sa pénible et injuste déclaration de rupture avec le Parti québécois.


Comme je ne fais pas une thèse de doctorat, je dois tourner les coins un peu ronds. Mais je dirai l'essentiel que je pourrais prouver par des dizaines d'exemples comme je l'ai déjà fait.


Les médias et la conjoncture sont les responsables de la défaite du Parti québécois qui avait un bon programme, un bon chef et une bonne équipe et qui, dans les circonstances, a fait la meilleure campagne possible. Je mets quiconque au défi de prouver le contraire.


L'enjeu de la dernière élection était le suivant: quel parti pourrait remplacer les libéraux dont la politique était basée sur l'austérité, le mensonge, la négation de l'identité québécoise, l'immigration débridée sur fond de corruption du régime Charest? A cause des sondages, très tôt, il s'est avéré que c'était la CAQ qui pourrait remplacer les libéraux. Tous les médias ont alors embarqué. Malgré la qualité de son programme, malgré les qualités de son chef et de son équipe, une hostilité constante et perverse s'est développée dans les médias contre le Parti québécois dont le sommet a été le débat capital des chefs à TVA-LCN où la momie Pierre Bruneau a coupé la parole huit fois à Jean-François Lisée qui s'était lui-même placé en difficulté, il faut le reconnaître, en attaquant hors contexte le leadership de QS.


Un an avant l'élection 2018, la CAQ a remporté une victoire écrasante dans le comté de Louis-Hébert, un château fort des libéraux jusqu'à la démission de Sam Hamad. Legault jubilait en disant que si la CAQ avait été capable de gagner ce château fort des libéraux, elle pouvait le faire dans toute la province et que les gens de Québec envoyaient un message à tout le Québec. Une couple de semaines plus tard, un sondage indiquait une hausse de 6 points pour la CAQ et une baisse de 6 points au PQ. À partir de là, les médias se sont mis à prédire que ce serait la CAQ qui aurait raison du PLQ et n'ont cessé de faire mousser la CAQ et Legault tout en ignorant le PQ, sinon pour dire qu'il traînait de la patte et même qu'il agonisait. Parfois, on aurait dit que le PQ ne faisait plus partie de la course. Il en a été ainsi d'octobre 2017 jusqu'à la veille du scrutin. De plus, trois jours avant le scrutin, un sondage disait que la CAQ et le PLQ étaient coude-à-coude. Imaginez la peur des électeurs. Je soupçonne qu'à cause de ce sondage, bien des électeurs du PQ ont changé leur vote pour le donner à la CAQ. Les médias sont en grande majorité fédéralistes et préféraient évidemment que la CAQ soit élue plutôt que le PQ indépendantiste. Voilà les faits.


A partir du moment où les médias se basant sur les sondages avaient décidé que c'est la CAQ qui était apte à remplacer les libéraux, l'autre parti, le Parti québécois, qui théoriquement aurait pu aspirer à former le gouvernement apparaissait de trop et on le lui a fait sentir constamment dans les reportages et les entrevues. Et on a laissé parler les porte-parole de QS qui eux ne pouvaient pas former le gouvernement et qui étaient trop contents d'enlever des votes au Parti québécois le sommet de leur performance étant la défaite de Lisée dans Rosemont aux mains de ce faux-cul de Marissal, un type "parfaitement souverainiste" après avoir magasiné chez Trudeau qui lui a confié la mission d'aller travailler pour le Canada en battant Lisée, le seul homme politique vraiment dangereux pour le régime fédéral.


Les médias et la conjoncture sont les responsables de la défaite du Parti québécois qui avait un bon programme, un bon chef et une bonne équipe et qui, dans les circonstances, a fait la meilleure campagne possible. Je mets quiconque au défi de prouver le contraire.


Comme objection à cette analyse, on fera un sophisme en disant de façon masochiste qu'il faut se regarder soi-même au lieu de blâmer les autres. Ce raisonnement ridicule me met en rage.


La meilleure c'est quand on dit que le Parti québécois n'était pas assez indépendantiste. Pourquoi pensez-vous que François Legault a cru nécessaire de dire qu'il travaillerait dans le cadre du Canada laissant clairement entendre qu'il ne ferait pas revivre aux Québécois le cirque engendré par les sparages de Martine Ouellet qui a gratifié de son mépris les députés du Bloc "pas assez indépendantistes" à son goût.


L'enjeu de la dernière élection était le choix du parti capable de nous débarrasser des libéraux au pouvoir pendant 15 ans. Les médias ont défini cet objectif et 75% des électeurs n'ont pas voté pour le Parti libéral qui a obtenu 25% du vote et fait élire 27 députés dont 25 dans des comtés où le vote des anglophones et des allophones était décisif. C'est pour ça que je l'appelle le Quebec Libéral Party.


Comme Catherine Fournier ne tient pas compte des causes réelles de la défaite du Parti québécois aux dernières élections que sont les médias, comme son point de départ est faux, j'en arrive à la conclusion qu'elle est dans la politique-fiction. Après un point de départ faux qui la conduit à renier le Parti québécois qui l'a fait élire dans Marie-Victorin, on doit lui souhaiter bonne chance quand elle dit qu'elle veut rassembler les indépendantistes au-delà des partis.


Mais comme le chante Raymond Lévesque: "Quand les hommes vivront d'amour. Il n'y aura plus de misère. Mais nous serons tous morts mon frère."



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1 commentaire

  • Guy Pruneau Répondre

    6 janvier 2020

    Un bon programme, un bon chef, une bonne équipe?  Vous voulez rire, j'espère?  Je n'ai jamais vu un chef et un parti collectionner autant de mauvaises décisions et se montrer aussi ineptes, tièdes et insignifiants (et Catherine Fournier n'a pas de leçons à donner à ce chapitre).  Pour ma part, je me suis détourné du PQ après que Lisée ait rejeté l'identité une fois élu chef - et ce, après avoir attaqué Alexandre Cloutier justement sur l'identité, ce qui l'a catégorisé dans mon esprit comme l'archétype du visage à deux faces -, refusé de rencontrer Marine Le Pen, cherché à se coller sur QS et même laissé la place à GND lors de l'élection partielle de Gouin.  Comme par hasard, c'est aussi après ces quelques décisions que la CAQ a commencé à dépasser le PQ dans les sondages, une conséquence totalement méritée.  On sait maintenant par ailleurs que Lisée a rejeté la stratégie proposée par Frédéric Bastien.  Alors si le PQ veut continuer à se montrer multiculturaliste, mondialiste, en faveur de l'immigration massive, islamolâtre, anglolâtre, politiquement correct et bien-pensant, et à se coller sur la gogauche anti-québécoise de souche, eh bien, je continuerai à l'ignorer comme je l'ai fait à la dernière élection, et je n'ai pas eu besoin des médias pour me dire quoi penser, les prises de position de Lisée et du parti ont bien suffi en elles-mêmes pour m'en convaincre.  Pour l'instant, la seule solution me semble être l'éventuelle création d'un parti populiste, que j'appelle de tous mes voeux.