Plus tôt cette semaine, j’ai vertement critiqué une publication effectuée sur les médias sociaux par Catherine Dorion.
Dans celle-ci, la rebelle solidaire partageait un tableau dessiné sur une feuille pendant l’étude des crédits en commission parlementaire, démontrant à quel point l’exercice suscitait peu d’intérêt en elle. En somme, elle trouvait cela futile.
Sur la manière de faire, je continue de croire que c’était ordinaire. Après tout, c’est son travail d’être en chambre et de demeurer attentive et intéressée à ce qui s’y passe. Par contre, sur le fond, plus j’y pense, plus je me demande si elle n’a pas raison.
Souveraineté ?
Prenons l’étude des crédits du Conseil exécutif, soit le ministère du premier ministre. Alors que plusieurs dizaines de fonctionnaires étaient agglutinés au Salon rouge, armés d’une kyrielle de cartables pour fournir des réponses précises au premier ministre, on a plutôt assisté à un petit exercice partisan et dépourvu de sens.
Imaginez. Pierre Arcand, chef intérimaire du PLQ, Pascal Bérubé, chef intérimaire du PQ, et Catherine Fournier, députée indépendante, ont tous trois gaspillé de longues, très longues minutes, pour questionner François Legault sur... la souveraineté !
Alors qu’il y a mille et un dossiers pertinents, que des fonctionnaires sont mobilisés et que nous devions parler des crédits budgétaires du gouvernement, les partis d’opposition ont choisi de tenter de prendre le PM en défaut sur son degré de fierté et d’appartenance ou non envers la fédération canadienne. Wow !
Révision
Cela n’est qu’un exemple. Il y a aussi cette drôle de mascarade dans laquelle des députés du gouvernement posent des questions rédigées par le gouvernement, pour le gouvernement. Une véritable perte de temps.
Les travaux parlementaires sont essentiels au bon fonctionnement de notre démocratie. Mais Catherine Dorion est loin d’avoir tout faux. Il faudrait peut-être un jour dépoussiérer l’exercice si on veut intéresser les élus, tout comme les citoyens.