Catastrophe

Dans l'immédiat, on peut discuter à l'infini de la question de savoir si cette situation, justement, est surtout attribuable aux roquettes du Hamas ou au blocus israélien

Gaza: l'horreur de l'agression israélienne

Le dommage que cette affaire va encore une fois causer à la crédibilité de l'ONU est incommensurable. Le Canada ayant annoncé qu'il ne participera pas à Durban II, c'est-à-dire à la deuxième conférence mondiale contre le racisme, en 2009, cela ne peut faire autrement qu'attirer l'attention sur le bilan immédiat des Nations unies en matière de défense des droits de l'homme.



Voici.
D'une part, l'ONU s'apprête à parrainer une réédition de la «Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée» qui, en septembre 2001, s'était précisément transformée en foire raciste, discriminatoire, xénophobe et intolérante.
D'autre part, le nouveau Conseil des droits de l'homme de l'ONU, qui a succédé en 2006 à la Commission du même nom devenue un «caucus de bourreaux», selon Human Rights Watch, roule très exactement sur les mêmes rails.
Tout cela constitue une véritable catastrophe.
Le gouvernement Harper manifeste un courage certain en devenant le premier à retirer la caution de ses administrés à Durban II, qui s'annonce comme un autre «cirque». C'est le terme utilisé par le secrétaire d'État au Multiculturalisme et à l'Identité canadienne, Jason Kenney.
Il faut espérer que d'autres pays feront de même.
De fait, une quarantaine de nations ont déjà manifesté une certaine impatience en refusant de fourguer sept millions de dollars supplémentaires à la préparation de l'événement. Cette agitation pré-partem est notamment placée sous la responsabilité de la Libye, de Cuba et de l'Iran, États réputés pour leur santé démocratique et éthique (les deux premiers sont classés parmi les huit pires au monde par Freedom House).
Cela étant, on est tenté d'aller voir ce qui se passe au nouveau Conseil des droits de l'homme, commanditaire de l'événement.
Or, il arrive ceci.
À sa première année d'existence, entre juin 2006 et juin 2007, l'organisme a consacré 14 de ses 19 résolutions ou décisions, ainsi que trois séances extraordinaires, à blâmer Israël; autrement, seul le Soudan, où on est à 200 000 morts et un million de réfugiés, a timidement émergé sur son écran radar. Hier encore, le Conseil a... blâmé Israël pour la situation dans la bande de Gaza.
Dans l'immédiat, on peut discuter à l'infini de la question de savoir si cette situation, justement, est surtout attribuable aux roquettes du Hamas ou au blocus israélien.
Mais, plus globalement, une chose est certaine: le conflit israélo-palestinien est devenu depuis longtemps le seul sujet de préoccupation des instances droits-de-l'hommistes de l'ONU. Et il est jugé toujours dans le même sens. Cette fixation sur l'État hébreu est déplorable en soi. Mais il y a pire. Cette monomanie tient pour négligeables toutes les autres abominations faisant ailleurs sur la planète des victimes... qui n'ont pas la chance d'être opprimées par Israël.
Il s'agit d'un véritable kidnapping de l'ONU, qui y consent de bonne grâce, faut-il croire, en une sorte de syndrome de Stockholm.
Une catastrophe, il n'y a pas d'autres mots.
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