«Ça m’a frappé comme une tonne de briques»

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« Dans la nuit je me suis levé pour boire de l’eau, j’ai passé "out" et je suis tombé sur le plancher de la cuisine. »


«J’ai tout de suite su que c’était ça.» Un Québécois atteint du nouveau coronavirus après un séjour en Europe raconte comment la maladie l’atteint depuis plusieurs jours.


Nicolas Breton, 53 ans, a passé la semaine de relâche en Suisse et en Autriche avec sa famille. Quelques jours après son retour au Québec, le 9 mars, il a commencé à se sentir mal.


«Nous sommes revenus le lundi 9. Nous avons passé des journées ordinaires jusqu’à jeudi. C’est le jeudi soir que ça m’a frappé comme une tonne de briques», a-t-il raconté en entrevue avec Julie Marcoux.


«J’ai commencé à faire de la fièvre, des nausées, des bouffées de chaleur. Dans la nuit je me suis levé pour boire de l’eau, j’ai passé "out" et je suis tombé sur le plancher de la cuisine (...) Le lendemain on a commencé un isolement volontaire.»


M. Breton raconte qu’il s’est rendu samedi matin dernier dans une clinique de Granby où lui, sa conjointe et leurs deux filles de 10 et 12 ans ont été testés.


«Hier soir (lundi, NDLR), nous avons eu l’appel d’une très gentille docteure qui nous a appris, tout en douceur, que nous étions tous positifs. Une heure après, le Direction de la santé publique nous a appelés. On a discuté une ou deux heures avec eux pour décortiquer toutes les personnes avec qui on aurait pu être en contact», a-t-il dit.


C’est que Nicolas Breton et sa famille ont repris normalement leurs activités à leur retour au pays. Lui est allé travailler, et ses filles ont fréquenté leurs écoles.


Il a précisé que c’était lui qui avait ressenti les symptômes les plus fortement.


«Le gros coup de fatigue, c’est surtout moi qui l’ai eu, ma conjointe aussi un peu. Mais les filles n’ont eu aucun symptôme à ce jour.»


Pas de naïveté


M. Breton dit qu’il n’était pas «naïf» sur la COVID-19 en partant, mais ne pensait vraiment pas se trouver dans une région à risque.


«On n’est pas allé là naïvement, on savait que ça existait. Mais tout le temps où on était en Autriche, ils nous disaient qu’il y avait un seul cas, à une centaine de kilomètres d’où on était. Pour nous, tout le temps où on était là-bas, il n’y avait pas de contamination», a-t-il indiqué.


L’homme de 53 ans termine en indiquant que ces symptômes ont commencé à baisser quelque peu depuis mardi matin.


«C’est juste depuis ce matin que je me sens mieux. Je me croise les doigts. J’espère que c’est parti du bon côté.»


Voyez l’intégralité de son entrevue dans la vidéo ci-dessus.