Blocus ferroviaires: des délais d’au moins 3 semaines

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Catastrophe économique en vue en raison de l'inaction libérale


Il faudra des semaines pour désengorger le port de Vancouver, où s’empilent des conteneurs depuis le début du blocus, selon un spécialiste qui critique vertement l’inaction du gouvernement fédéral dans le dossier.  


« On a un ministre des Transports [Marc Garneau] qui est déjà allé dans l’espace. Il devrait peut-être redescendre sur Terre. C’est le temps que quelqu’un se réveille. Ça n’a pas de sens », affirme Pierre Dolbec, président de Dolbec International.  


Selon lui, il faudra de trois semaines à un mois, une fois le blocus terminé, pour assister à un retour à la normale, ce qui risque de créer des pertes d’argent « horribles » pour les PME.  


« Il y a des entreprises qui vont y laisser leur chemise ou qui vont avoir des temps durs après ça », a commenté M. Dolbec, qui dirige une compagnie de transport international.  


L’entreprise de Québec compte une centaine de conteneurs dédiés à ses clients et bloqués au port de Vancouver.  


« J’ai des clients qui s’en vont sur des ruptures de matières premières. Ça veut dire des productions qui risquent d’arrêter. On parle beaucoup de Vancouver, mais au port de Halifax, c’est la même situation », ajoute-t-il.  


« Le problème qu’il y a aussi, c’est que les bateaux continuent à rentrer au port. Ce n’est pas parce que le chemin de fer est bloqué que les bateaux arrêtent de flotter. Les conteneurs s’accumulent. On les empile les uns par-dessus les autres. Quand ça va finir, le conteneur d’en dessous ne sera pas chargé sur le train en premier. Il va passer le dernier », a poursuivi M. Dolbec.  








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Prises à la gorge  


Lorsqu’un conteneur est rendu à quai, les transporteurs ont un certain temps pour le dédouaner, le rendre à destination, le décharger et le retourner à la compagnie maritime. Cette exigence engendre des frais additionnels pour la location de conteneurs, variant de 150 $ à 250 $ US par jour.  


« Les entreprises sont carrément prises à la gorge. Au port de Vancouver, vous avez des conteneurs qui sont pris là avec de la matière première, des produits finis, des produits dans l’agroalimentaire, des produits à température contrôlée. Je ne sais pas ce qui va arriver tantôt. C’est une farce monumentale », a dit l’homme d’affaires, qui considère que le gouvernent gère très mal la crise.  


« Il n’y a rien à faire à part mettre un genou à terre et prier. C’est bien ça le pire », a conclu M. Dolbec.  


Les mises à pied commencent  


Par ailleurs, la direction du Canadien National a confirmé hier avoir acheminé vendredi dernier 450 avis de licenciement parmi ses employés. La grande majorité prendra effet ce mardi, nous a précisé Alexandre Boulé, porte-parole du CN.  


Ces employés œuvrent pour la plupart dans la portion est du réseau ferroviaire national. On parle donc principalement des installations de Montréal et de Charny, ainsi de celles de Moncton et de Halifax, dans les Maritimes.  


Le v.-p. principal Services corporatifs du CN, Sean Finn, a déclaré dimanche que le nombre de mises à pied pourrait atteindre le chiffre de 1000 si le blocus devait se prolonger. Ce dernier s’est par contre abstenu de préciser quand les prochains avis seront envoyés.  


—Avec la collaboration de Martin Jolicoeur  


  





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