Les personnes d’origine immigrée représentent déjà la majorité dans quelques grandes villes. Cela suscite des craintes. Mais elles sont souvent sans fondement. Une tribune de Barbara John
En Allemagne aussi, ce n’est plus qu’une question de temps jusqu’à ce que dans les villes d’une certaine importance les personnes d’origine immigrée représentent la majorité de la population. C’est déjà le cas à Francfort-sur-le -Main […] Augsbourg et Stuttgart sont les prochains candidats […] À l’échelle nationale cependant, seul un habitant sur quatre est issu de l’immigration, comme l’a fait savoir tout récemment l’Office fédéral des statistiques. […] Les statisticiens soulignent expressément que tous les demandeurs d’asile n’ont pas encore été pris en compte.
Cette tendance à une proportion de migrants croissant à toute vitesse est irréversible. Des craintes se répandent déjà, mais aussi des espoirs. Un coup d’œil sur des communes européennes est plus instructif et plus révélateur pour se faire une idée de ce qui pourrait changer quand la majorité des habitants d’une ville seront des immigrés. Rotterdam ou Amsterdam sont dans ce domaine des précurseurs […] Il s’est avéré que la plus grande crainte de nombreux habitants de souche n’était pas fondée, à savoir qu’ils deviendraient eux-mêmes à leur tour une minorité sans importance. C’était une erreur de croire qu’il y aurait une nouvelle majorité qui prendrait leur place.
Car la nouvelle majorité se compose de nombreux groupes d’immigrés qui présentent entre eux d’énormes différences en ce qui concerne l’éducation, l’ethnie, la religion, la culture et aussi au niveau économique. Ils sont souvent divisés entre eux, tout comme vis-à-vis d’autres groupes, ce qui est aussi le cas pour la population de souche. Ainsi se forment de nouvelles alliances politiques qui dépassent le clivage entre les gens qui ont et ceux qui n’ont pas une origine immigrée. […] C’est ainsi que beaucoup de choses changent et que bon nombre aussi s’améliorent.
(Traduction Fdesouche)