Baisse des taxes scolaires: Legault compte sur l’argent des médecins spécialistes

F3d0a9f8a58670749d0856992dd919d6

Le régime libéral met à mal les finances publiques du prochain gouvernement

François Legault compte renégocier l’entente avec les médecins spécialistes pour financer sa baisse de taxes scolaires.


Le dépôt du budget Leitao, mardi, a grugé la marge de manœuvre des partis d’opposition en vue des élections d’automne prochain. C’est que le gouvernement Couillard a utilisé une partie des surplus accumulés, en plus de prévoir des dépenses sur une période de cinq ans. 


Mais le chef de la CAQ compte dégager de nouvelles sommes disponibles en rouvrant l’entente récemment conclue entre Québec et les médecins spécialistes.


Cette nouvelle marge de manœuvre servira ensuite à financer une mesure phare du parti: la création d’un taux unique de taxes scolaires au Québec. «On va réduire de 1 milliard de dollars la rémunération des médecins spécialistes, affirme François Legault. Et de mettre la taxe scolaire à 0,10 $ du 100 $ pour tous les Québécois, ça coûte 700 millions de dollars. Donc, c’est possible effectivement de faire un lien entre les deux.»


Nouvelles négos


Pourtant, rien n’oblige la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) à rouvrir l’entente conclue en début d’année et qui est valide jusqu’en 2023.


Mais François Legault se dit «convaincu qu’on n’aura pas besoin de se rendre à une loi spéciale». «Je suis convaincu qu’on va faire un bon travail pour avoir l’appui d’une grande majorité de Québécois, ajoute-t-il. Je vois déjà des médecins spécialistes qui ne sont pas d’accord pour gagner plus que leurs équivalents en Ontario.»


«Donc, je pense que plus on va informer la population, plus la pression va être forte sur les médecins spécialistes pour garder le même écart qu’ont tous les travailleurs du Québec avec ceux de l’Ontario», estime François Legault.


Gel des salaires


Le Parti québécois lorgne lui aussi les revenus des médecins, dont il gèlera la rémunération s’il est porté au pouvoir en octobre prochain. «Cet argent-là, nous, on va le récupérer pour investir dans les services, dans la santé en particulier», a commenté le chef péquiste, Jean-François Lisée, mercredi matin.


De plus, un gouvernement Lisée s’attaquerait aux paradis fiscaux, où il espère récupérer des «dizaines de millions» de dollars. «Donc, on a encore des instruments que les libéraux ont refusé d’utiliser», estime Jean-François Lisée.


La FMSQ n’avait pas rendu les appels du Journal au moment de la tombée.