"Atlantica"

Tribune libre

Titre: Atlantica : un État-région émerge aux portes du Québec

L'Action nationale, Volume XCVI numéro 9 - Novembre 2006

Article en pages 40 à 45

Auteur: Jacques Beaumier, Conseiller principal au Bureau du Québec dans les provinces Atlantiques, de 2000 à 2005.

----
C'est un travail géopolitique de première importance que présente Jacques Beaumier dans son article sur les relations des régions Atlantiques avant et après leur inféodation forcée au pouvoir centralisateur, unitaire et arbitraire d'Ottawa.

Elles étaient prospères avant et leur économie s'est écroulée après que le contrôle de leurs affaires est tombé sous Ottawa et Toronto.
Maintenant, elles cherchent à se relever, mais auparavant, il leur faudra se défaire d'Ottawa. Personne n'ose le dire.

Voilà ce qui nous intéresse.

Il nous faut pousser cette affaire beaucoup plus loin, jusqu'à trouver les liens commerciaux qui se créent présentement entre les régions Atlantiques, comprenant aussi l'Islande, la Norvège, l'Irlande, et étrangement: L'Aquitaine française, ce qui intéresse les Basques depuis une époque reculée.

Tout ceci va nous permettre de déplacer les rapports de forces de manière à placer Ottawa en position d'impuissance. Le fruit sera mûr pour tomber de lui-même en bas de son arbre.

Ce sera plus facile qu'une guerre civile.

Il faut pousser la démarche vers l'Ontario, sans parti pris, examiner les rapports de l'Ontario avec le Michigan voisin, l'Ohio, l'Indiana et de là vers le Mississipi. Ce n'est pas pour rien que John Ibbitson a écrit: Loyal no more. Ontario's struggle for a separate destiny.

Il faut faire de même avec le Manitoba, alors que le chemin de fer a perdu sa place. Il coûte trop cher à opérer et ne peut concurrencer le transport maritime.

L'Ouest doit être étudié à fond. Là bas non plus, on n'a pas besoin d'Ottawa pour vivre et prospérer. Au contraire, plus et plus vite on se débarrasse d'Ottawa, mieux ce sera pour la Saskatchewan, l'Alberta, la Colombie Britannique et le Yukon.

Cela s'appelle tracer le parallélogramme de l'équilibre des forces. Nous sommes sur la bonne voie et il faut continuer.

Que la Maude Barlow continue de râler, elle n'aura plus rien à dire dans un avenir rapproché. Barbara Kay peut continuer d'écrire ce qu'elle voudra sur le Quebecistan, cela nous laisse indifférents. D'ailleurs, elle me semble intelligente et capable de faire de bons travaux qui tendront vers l'objectivité dont tout le monde a besoin au Canada anglais.


Quant à la pôvre Jan Wong, elle n'a déjà plus aucune crédibilité. Elle ne trouvera d'emploi que dans les journaux jaunes et ce sera sa faute ou la faute de ses employeurs du Globe and Mail, qui l'ont piégée pour qu'elle se coule elle-même en même temps qu'ils lançaient un ballon d'essai contre le Québec.

Il est évident que, en face des défis de la réalité, ces média au service de Bay Street en sont réduits à des expédients. Ce sont des centaines de milliards que Bay Street va perdre et ce ne sera pas long.

Toute cette géopolitique est plus importante et plus centrale que n'importe quelle idéologie ou braillage enfantin qui nous colle toujours à la peau. La géopolitique mène à la stratégie d'État et la stratégie d'État mène aux actes d'envergure. Il faut commencer par apprécier rigoureusement, correctement et objectivement, sans émotion, les contextes et les situations qui se présentent. Tout le reste en dépend.

Notre démarche s'appelle de la stratégie d'État. Tant mieux si on s'inspire de mes ouvrages sur la géopolitique, dont Géopolitique et avenir du Québec, qui n'est qu'un essai préliminaire et qui demeure disponible sans problème pour quiconque veut s'en servir. Il a été écrit dans ce but.

Reste encore à acquérir une meilleure compréhension des principes de stratégie d'État. J'y travaille.

Featured 751d93ca198caacf4590a022022f5bc8

René Marcel Sauvé217 articles

  • 252 549

J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].





Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé