Annexion aux États-Unis à défaut d'indépendance: une idée défaitiste

Critique du vidéo no 20 de Jean-Jacques Nantel

Tribune libre


«Si nos chefs continuent de refuser de tenir un référendum et de couper nos liens politiques avec le Canada-anglais, nous devrions aider les Américains à le faire.
...
La prochaine fois que les Américains vont envahir le Canada, les Québecois auraient intérêt à s'entendre avec eux pour joindre le Québec à l'ensemble nord-américain, auquel, de toute façon, il appartient déjà. C'est d'autant plus vrai qu'un redécoupage des frontières rationnelles impliquerait la préservation d'un pays naturel comme le Québec, et la préservation de son gouvernement, qui continuerait à s'occuper des problèmes, de ses problèmes, intérieurs, plus près des gens, alors que Washington contiuerait à s'occuper, comme c'est déjà le cas, des problèmes de l'ensemble du continent.» - Jean-Jacques Nantel, vidéo no 20
J'ai transcrit cette citation parce que j'ai eu de la difficulté à comprendre comme il faut le début, oralement, et la suite pour voir vos explications principales, le reste étant fondé sur des considérations géopolitiques et économiques, en regard de la prospective d'un appauvrissement continental.
Ça va bien, le continent s'appauvrit, l'Indépendance du Québec est difficilement atteignable ou réalisable, devenons un État (ou autre entité) américain et laissons les Canadiens-anglais se dépêtrer avec ce qui leur restera du Canada, qu'ils nous ont confisqué au fil du temps, se prenant pour les vainqueurs des diffférentes guerres opposant la France et l'Angleterre dans l'ancien temps. Ainsi, nous serons biens, on va continuer à s'occuper de gestion provinciale alors que Washington va s'occuper des vraies affaires d'État, la guerre, l'économie, la fiscalité, la langue, etc., comme le fait actuellement Ottawa, mais ce serait Washington. N'est-ce pas merveilleux, on pourrait même faire élire un québecois comme président des États-Unis, comme on a déjà eu des premiers ministres québecois à la tête du Canada. Des québecois pourront se faire élire sénateurs américains, comme ils le font déjà comme députés au fédéral. C'est extraordinaire, on n'aura même plus besoin de s'occuper de notre indépendance séculaire, car nous aurons décidé de nous faire diriger par les Américains, plutôt que par les Canadiens-anglais. Nous n'aurons plus aucun problème, seulement notre petite gestion provinciale, comme nous faisons déjà depuis un quart de millénaire sous la férule anglaise. Autrement dit, rien de changé, seulement un changment de maître, de canadien à américain.
Faire partie du grand Empire américain, où nous serons chez-nous partout dans le monde, comme de vrais américains.
J'ai honte. J'ai honte de cette idée de s'intégrer aux États-Unis. M. Nantel ne tient compte que de conidérations géopolitiques et économiques, à part la difficulté de réaliser notre indépendance. C'est bien évident, ceux qui prônent une telle alternative n'ont que l'économie en tête, le prestige, aussi, la pensée de devenir président des États-Unis, de défendre des causes québecoises à Washington; à la limite, il y a celle de l'Indépendance, mais nous aurions fait le choix de l'oublier, de la rejeter, un peu comme la langue, dont les Américains n'auront rien à foutre, comme ils s'en moquent déjà en Louisiane et ailleurs aux États-Unis.
Aux États-Unis, on parle anglais, un point c'est tout, c'est la langue nationale. Il n'y a pas de langue d'État. Au début, ils pourraient évidemment nous faire des promesses, mais qui vont vite s'évanouir, se dissiper, les questions plus sérieuses prenant le pas avec le temps. Et puis, leur désir séculaire d'anéantissement total de la Nouvelle-France reviendra sur le tapis, et la langue sera la première visée. La langue française pourrait disparaître définitivement de l'Amérique du Nord si le Québec devait s'intégrer aux États-Unis. Pour eux, ce serait une victoire.
Vaincus par les Canadiens-anglais, nous le serions de plus par les Américains, comme les appellent encore les Louisianais, ce ne serait pas différent de nous. Après ça, qu'est-ce qu'on va faire? Plus rien à faire, nous aurons disparus.
Je suis très déçu de cette dérive de m. Nantel. De si beaux vidéos éducatifs pour en arriver à celà. Il a droit à ses idées, mais je pense qu'il aurait pu faire part de celle-là, assez provocatrice, démoralisante, de mon point de vue, en-dehors de sa si belle série. La partie incriminée étant très courte, et se situant à la fin, il est toujours possible de l'éditer ou la couper, pour ne pas briser le ton de l'ensemble, nulle part donnant prise à la polémique, comme ici. C'est ce que je lui suggère, en même temps que de reporter son idée sur un autre vidéo, hors-série.


Laissez un commentaire



1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    23 juillet 2016

    Les américains n auraient qu a imposer un blocus commercial (frais de douanes élevées )avec le canada,
    ça ne prendrait pas un an que ce dernier serait à genoux pour faire parti de l union
    des états unis d amérique.