Ma vision du putch raté est la suivante.
Tout cela débute au moment ou le Parti Québécois décide démocratiquement de foutre à la porte le SPQ Libre, groupuscule ayant à peine 300 membres en règle. À chaque conseil national, les journalistes faisant le pied de grue aux portes du CNPP ne voulait qu’interviewer MM. Dubuc et Laviolette comme si leurs opinions réflétaient celles de la majorité silencieuse des membres du PQ alors que ce ne l’étaient pas. Mais dans l’opinion publique cela laissait prétendre à un déchirement.
Par la suite madame Marois a obtenu un taux de confiance record lors du congrès national qui a suivi. À cette époque les sondages donnaient le PQ majoritaire advenant une élection provinciale.
Je peux vous dire mon cher ami que lors de ce congrès national (J’y étais) la résolution de Crémazie pilotée par madame Lapointe fut battue. Croyez-vous qu’elle a voté en faveur d’un vote de confiance à madame Marois ? Poser la question s’est se répondre. Il ne fallait donc pas se surprendre de sa démission quelques semaines plus tard.
Dans un autre atelier l’on débattait de la place du français particulièrement à Montréal et comme la résolution qui fut adoptée ne précisait pas si la remise en place de la loi 101 était celle de la loi après le jugement de la Cour Suprême ou avant ce jugement. C’est pourquoi le lendemain lors de la plénière madame Marois a demandé de revoir notre vote sur ladite motion pour y mettre la précision de la loi 101 après le jugement de la Cour Suprême, histoire de na pas à devoir retourner devant ladite cour. Cela a certainement frustré Pierre Curzi, lui qui pilotait ledit dossier sur la langue. Faut-il se surprendre de sa démission ?
Ce qu’il faut aussi voir dans cette saga, c’est la guerre du contrôle de Montréal versus les régions. C’est pourtant les régions qui permettent à un gouvernement d’être majoritaire.
Il est certain que les medias ont utilisé à outrance ces défections pour semer la zizanie dans nos troupes. Les sondages avec un Legault pas encore officiel servait à faire la démonstration de la perte de confiance de la population (mal informée) envers le PQ. Ce qui par contre les dérangeais, c’était selon les mêmes sondages la popularité de Gilles Duceppe (39%) advenant qu’il devienne le chef du PQ. Il devenait impératif de le crucifier sur la place publique surtout lorsqu’on constate l’importance que La Presse a traité la possible malversasion des deniers publics du temps qu’il dirigeait le Bloc. Selon ce media, en tuant la venue de Duceppe, il leur serait plus facile d’assurer l’élection d’une des deux formations fédéralistes restantes.
C’était à mon avis ne pas connaître "la dame de béton" qui depuis a réussi à reprendre du poil de la bête. Maintenant, c’est à nous de faire connaître notre programme et de la nécessité de prendre le pouvoir pour finalement se mettre en marche vers l’atteinte d’un pays bien à nous.
Roger Kemp, Trois-Rivières
En réponse à Robert Barberis-Gervais
Analyse d'un putch raté
Ou les coulisses du putch
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7 commentaires
Marcel Haché Répondre
10 février 2012Que ce soit un putsch raté ou une fronde ratée, quelle importance ? C’est raté. C’est raté et c’est tout ce qui importe.
Mais le P.Q. ne sera plus jamais le même. Les indépendantistes les plus purs et durs ne pourront plus jamais, comme ils l’ont fait sans discontinuité depuis les débuts du P.Q., ils ne pourront plus jamais prétendre agir comme des gardiens de la Révolution, à l’encontre des centaines de milliers de membres et de sympathisants du P.Q. Quelque chose s’est brisée.
Ça prendra le temps que ça prendra pour que les purs et durs réalisent que « ça s’est arrêté » avec la madame…
Archives de Vigile Répondre
10 février 2012@ Maude Levasseur
Il vaut mieux être des indépendantistes purs et durs que d'être des indépendantistes mous et confus ou être comme ces électeurs fédéralistes québécois irrécupérables et vendus au colonialisme "canadian". Vive les indépendantistes purs et durs! Aucune concession à faire pour le pays du Québec!
André Gignac 10/2/12
Archives de Vigile Répondre
10 février 2012Message à Maude Levasseur
Si vous décidez de changer le sens des mots, c'est votre problème pas le mien. Voir ici : http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/putsch/
Ce que vous faites, on pourrait appeler cela un euphémisme de dramatisation.
C'est complètement ridicule et enfantin.
Pour le reste, comme j'ai dit à M. Kemp, ne sablez pas le champagne trop vite. Vous savez comme moi que les choses changent vite en politique partisane et que tout peut arriver.
Tout va dépendre des prochains sondages. Si le PQMarois remonte la côte tant mieux pour vous. Sinon, je prévois une autre turbulence pour votre Cheffe et cette fois, cela ne viendra pas uniquement des indépendantistes mais des électoralistes qui sentiront le petit pouvoir provincial de merde leur glisser sous les pieds.
Le PQ traîne actuellement 2 boulets :
1 - La gouvernance provinciale déguisée en gouvernance dite "souverainiste" qui cause la dissension et la division dans le mouvement souverainiste/indépendantiste.
2 - La personne du Cheffe qui n'est pas tellement appréciée par la population.
On pourrait se passer des deux, car la conjoncture n'a jamais été aussi favorable pour faire l'indépendance de notre patrie. J'ai bien dit : indépendance de la patrie, pas la petite gouvernance provinciale de merde.
Cela ne vous fait peut-être pas plaisir de lire cela, mais c'est la réalité.
En ce qui me concerne, je suis dans une situation gagnant-gagnant. Si le PQMarois prend le pouvoir, on va les regarder aller et voir ce qu'ils vont faire. S'il perd, je ne vais pas verser une larme, car je ne fais pas de politique professionnelle provinciale. Seule l'indépendance de la patrie m'importe. Le reste, je le laisse aux petits arrivistes, carriéristes et opportunistes de la petite politique professionnelle provinciale.
Comme 4/5 de la population, je les regarde aller et je ne les trouve pas très drôles du tout. Pénibles est plutôt le vrai mot.
Pierre Cloutier
Henri Marineau Répondre
10 février 2012@ Maude Levasseur,
Si le "clan des purs et durs" désigne le rassemblement de ceux et celles qui mettent l'indépendane du Québec dans leur première priorité, je préfère faire partie de ce clan!
Voià pourquoi, comme vous le souhaitez, je ne me rallierai pas au clan des "tataouineux et des mous"!
Archives de Vigile Répondre
10 février 2012Toute tentative de déloger le pouvoir en place, venant de l'extérieur ou de l'intérieur(partisans), d'une personne ou d'un groupe de personnes est un putch ou un façon malveillante de s'emparer du pouvoir des autres sans être élu et pour des raisons qui ne sont pas vérifiables.
Finalement tout ce branle-bas de combat a avorté et a nui au mouvement souverainiste. Ce n'est pas par la négative qu'on va faire un pays et encore moins avec des luttes idéologiques qu'on va y arriver.
Vigile doit ranger ses couteaux, il a perdu et il doit se rendre compte qu'il est nuisible de vouloir imposer ses idées. Le clan des purs et durs a perdu la partie et il doit se rallier sans tarder.
Henri Marineau Répondre
10 février 2012Entièrement d'accord avec ce commentaire de Pierre Cloutier:
"[2] Il n’y a pas eu de putsch au Parti Québécois, il n’y en a jamais eu et il n’y en aura jamais. C’est complètement ridicule d’utiliser un tel terme et c’est odieux. Vous détournez le sens usuel des mots pour dramatiser la situation et essayer de faire passer Pauline Marois pour une martyre"
Et j'ajouterais qu'il n'y a pas eu davantage de "tentative de putsch"...Gille Duceppe n'a jamais manifesté aucune tentative de coup d'État...il n'a fait que se placer dans le sens de ses supporters et attendre le moment où démocratiquement il aurait pu aspirer à devenir chef du PQ mais, malheureusement un "coup bas" (et non pas un "coup d'État") est venu contrecarrer cette éventualité!
Archives de Vigile Répondre
10 février 2012M. Kemp
[1] Regardez dans tous les dictionnaires de la planète et vous allez vous rendre compte qu'un putsch est un coup d'État mené par des gens de manière violente pour s'emparer du pouvoir.
[2] Il n'y a pas eu de putsch au Parti Québécois, il n'y en a jamais eu et il n'y en aura jamais. C'est complètement ridicule d'utiliser un tel terme et c'est odieux. Vous détournez le sens usuel des mots pour dramatiser la situation et essayer de faire passer Pauline Marois pour une martyre alors que cette dernière a fait pire en 2004 en exigeant rien de moins qu'une course à la chefferie pour prendre la place de Bernard Landry. Étiez-vous là en 2004?
[3] D'autre part, pour bon nombre d'indépendantistes dont je suis, c'est la gouvernance souverainiste qui est en cause et vous savez comme moi que c'est cette doctrine qui a été dénoncée par 2 ex-premiers ministres respectés et respectables, Jacques Parizeau et Bernard Landry, qui fait problème.
[4] Les petites chicanes internes de conflit de personnalités ne nous intéressent guère, car, en ce qui me concerne, j'ai toujours mis la patrie et l'indépendance de la patrie avant le parti.
[5] Je l'ai expliqué à plusieurs reprises. Je ne suis pas contre le Parti Québécois. Je suis contre L'ORIENTATION PRISE PAR LE PQMAROIS en ce qui concerne l'accession à l'indépendance. Point final. Le reste ne m'intéresse guère.
[6] Si le PQ met le cap sur l'indépendance, beaucoup reviendront mais tant et aussi longtemps que la doctrine de la gouvernance provinciale déguisée en gouvernance souverainiste ne sera pas abandonnée, il n'en n'est pas question.
[7] Non seulement il n'en n'est pas question, mais nous avons le devoir moral et politique de bien expliquer à la population du Québec pourquoi cette doctrine est une fumisterie et comment le PQ a trahi ses militants sur la question de l'indépendance. Les gens ont le droit de le savoir et c'est ce que je fais dans mon livre.
[8] Il se peut fort bien que le PQ remonte dans les sondages au point de peut-être prendre le pouvoir mais cela ne changera rien à à la situation du statut du Québec. On aura remplacer un gouvernement provincial par un autre.
[9] Par contre, vous savez aussi que si le PQ ne remonte pas dans les sondages, Pauline Marois devra encore se battre pour conserver son poste, car là, la fronde risque d'être plus sévère car elle va venir non pas des indépendantistes mais des électoralistes carriéristes arrivistes et opportunistes qui vont sentir le tapis leur glisser sous les pieds.
[10] N'oubliez pas que Pauline Marois ne passe pas dans la population (entre 10 et 14%) et que ce n'est pas demain matin la veille que le peuple québécois va tomber en amour avec elle.
[11] Je résume : sur le plan idéologique, le débat est loin d'être clos. Sur le plan électoraliste non plus.
[12] Moi si j'étais vous je ne sablerais pas le champagne trop vite.
Pierre Cloutier