« Changer ce système corrompu qui détruit la nature et fabrique des inégalités »

Amir Khadir, le dérangeur

Tribune libre

Nonobstant le fait que je n’ai jamais été un militant de Québec solidaire (QS), il me faut reconnaître que le départ d’Amir Khadir de la scène politique québécoise laissera un grand vide à l’Assemblée nationale du Québec, notamment pour ses ripostes directes qui avaient souvent l’heur d’alimenter de façon constructive les débats parlementaires.


Devant un petit groupe de partisans de QS, le politicien de 56 ans n’a rien perdu de sa verve habituelle en réitérant la volonté de Québec solidaire de faire en sorte «que l'économie soit au service de tout le monde et pas seulement des gros bonnets de la finance et de l'industrie», et en dénonçant vertement les mécanismes du capitalisme, «les lobbys d'affaires, l'argent trop proche du pouvoir, la politique inféodée au pouvoir de l'argent». Dans ces conditions, l'objectif demeure de «changer ce système corrompu qui détruit la nature et fabrique des inégalités», lance Amir Khadir.


Toutefois, au-delà de toute connotation partisane, je retiendrai d’Amir Khadir sa constance inébranlable dans ses convictions sociales-démocrates pour lesquelles il a toujours porté bien haut le flambeau au risque de déranger à de multiples occasions les tenants du néo-libéralisme.


Enfin, fidèle à ses convictions sociales-démocrates, ce n’est que du bout des lèvres, occasionnellement, qu’Amir Khadir a abordé la question de la souveraineté du Québec sans trop élaborer sur le sujet. À cet effet, je ne peux passer sous silence la désormais phrase « célèbre » du porte-parole démissionnaire de QS : « L’indépendance si nécessaire, mais pas nécessairement l’indépendance. »



Henri Marineau, Québec  


  


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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