La nouvelle a eu l’effet d’une bombe…Le nom du cardinal Marc Ouellet apparaît dans une action collective pour agression sexuelle qui vise 88 prêtres du Diocèse de Québec. Dans une demande introductive d’instance en action collective rendue publique, une plaignante affirme avoir été agressée sexuellement par le cardinal Marc Ouellet entre 2008 et 2010.
Rappelons que le cardinal Ouellet faisait partie de la garde rapprochée de Benoît XVI et qu’il avait été pressenti pour le remplacer à la tête de l’Église catholique. Il a été nommé préfet de la Congrégation des évêques à Rome en 2010, le premier Québécois à devenir préfet d’une congrégation romaine et, à ce titre, il est le premier responsable de la nomination des évêques partout dans le monde, et entretient de facto une relation privilégiée avec la pape François.
Voici un bref survol des faits. La présumée victime, surnommée F., qui avait 23 ans à l’époque, effectuait un stage comme agente de pastorale au Diocèse de Québec. Après un repas chez les Sœurs de la Charité à Beauport en août 2008, F. a affirmé que le cardinal lui avait massé les épaules et caressé le dos dans une salle de conférence. Lors d’une réception au mois de novembre de la même année, le cardinal Ouellet aurait embrassé F. «avec familiarité, même s’ils ne s’étaient vus qu’une ou deux fois auparavant, et la retient fermement contre lui en lui caressant le dos avec les mains».La demande introductive d’instance en action collective relate que lors d’une autre rencontre, en 2010, «le cardinal Marc Ouellet lui dit alors que c’était la deuxième fois qu’ils se voyaient cette semaine et qu’il peut bien l’embrasser à nouveau, car « il n’y a pas de mal à se gâter un peu ». Après ce commentaire que F. trouve «complètement inapproprié», le cardinal Marc Ouellet l’aurait embrassée et aurait glissé «sa main le long du dos de F. jusqu’à ses fesses».
De son côté, le pape François aurait demandé d’enquêter sur les agissements du cardinal en désignant le père Jacques Servais qui serait possiblement un collaborateur du cardinal. Par ailleurs, dans un courriel envoyé à La Presse Canadienne, le Diocèse de Québec a indiqué qu’il prenait «acte des allégations à l’endroit du cardinal Marc Ouellet» et qu’il ne fera «strictement aucun commentaire à ce sujet».
Nonobstant la présomption d’innocence qui joue en faveur de Marc Ouellet, force est de constater que le récit détaillé des faits de la part de la présumée victime a de quoi ébranler la réputation sans faille du cardinal. Conséquemment, je suis d’avis que le processus de justice doit suivre son cours jusqu’au bout et que justice soit rendue dans cette affaire on ne peut plus délicate.
Henri Marineau, Québec
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