Air pestilentiel Canada

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Le courage d’agir

Voici une nouvelle brochette de réactions depuis une semaine :

L’unilinguisme des grands patrons : un problème ? — Pierre-Olivier Zappa

Maudits Frogs — Guillaume St-Pierre

Air Canada ouvre la bouche et bat de l’aile — Denise Bombardier

Et si Michael Rousseau savait ce qu’il faisait ? — Richard Martineau

Nation québécoise : entre mépris et hypocrisie — Frédéric Bastien

Inspirantes Ruba Ghazal et Marwah Rizqy — Antoine Robitaille


Toutes ces analyses sont incontestablement pertinentes, mais elles laissent persister un double malaise.


D’abord, insistons sur le fait que tous les partis tirent un bénéfice politique de cette nouvelle manifestation ordinaire du Canada anglais méprisant, qui n’en rate pas une pour tenter d’effacer notre identité.  Même le Parti libéral, pas seulement celui du Québec — mais surtout celui du Canada —, joue sa partition dans le concert d’indignation.  Eh oui, son nihiliste identitaire en chef Justin Trudeau n’a pu résister à saisir cette occasion, dans la foulée de la nomination d’une gouverneure générale qui ne parle pas le français !  (Admissible parce que c’est une femme autochtone d’âge vénérable, alors que le président d’Air Canada n’est qu’une antiquaille masculine blanche ?)

Deuxième malaise : on décrit à répétition avec une sorte de délectation masochiste le mal psychologique que produit ce énième fait du harcèlement politique prévisible du suprémacisme anglais de l’empire canadien.

Va-t-on se contenter d’ajouter quelques briques au mur des lamentations provinciales ?  Et conforter ainsi les successeurs de Wilfrid Laurier qui disait : « Les Canadiens-Français n’ont pas d’opinions, ils n’ont que des émotions. »  Pour obtenir quoi ?  D’autres promesses de bilinguisme sédatives, soporifiques, voire aphrodisiaques, mais finalement mortelles ?

Pourquoi le gouvernement de la CAQ ne saisit-il pas la balle au bond pour donner des dents au projet de loi 96 afin d’arrêter net le déclin de notre nation ?  Préfère-t-il consacrer sa démission à cet égard, après le don scandaleux de l’hôpital Victoria à l’Université McGill, un bien public accompagné d’un montant de 700 millions de dollars tiré des fonds publics ?

Pour mettre fin à la domination durable du régime fédéral dans laquelle s’inscrit cet épisode air-canadien, le chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon avait la semaine dernière rappelé la solution ultime : l’indépendance du Québec.  Parce qu’il ne veut pas laisser la soumission au joug canadien en héritage à ses enfants :

Air Canada : le reflet du déclin linguistique que nous réserve le Canada (vidéo du point de presse, 4 novembre 2021)

Certes, il s’agit d’un grand saut existentiel.  Toutefois, on peut dès lors accomplir des gestes qui nous y conduiront.  Voici l’appel à AGIR d’un étudiant :

La culture de la Conquête — Rémi Villemure

Par exemple, cette incitation à une action redoutable, là où ça fait mal, c’est-à-dire le boycottage : l’utilisation d’autres compagnies de transport aérien par les citoyens révoltés et l’annulation de toute subvention à Air Canada par un gouvernement du Québec authentiquement nationaliste (Allo, Monsieur Legault ?) :

« Everybody here speaks English ? — Air Canada » — Marc Bellemare

Maintenant, voici un projet concret de transport aérien québécois (Allo, Monsieur Legault ? bis) :

Transport aérien régional : et si on se prenait en main ? — Jean-Martin Aussant

Sans oublier ces mesures primordiales : la baisse draconienne du taux d’immigration et le remplacement du multiculturalisme par la culture de convergence québécoise (Allo, Monsieur Legault ? ter).

Si nous prenons vraiment le français au sérieux... — Mathieu Bock-Côté




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