Le PQ de 69

Aide-mémoire indépendantiste

Rappel pour «modérés» et «purs et durs»

Tribune libre

Bonjour chers souverainistes, chers nationalistes, chers indépendantistes, chers péquistes, chers électrons libres, chers patriotes, bref gens du pays...
Voici un petit rappel de ce qu'était la documentation du PQ en 69-70-75 :
D'abord un programme avec de bons volets culturel, économique, politique et social et ensuite un gros document «La souveraineté, clé de notre développement économique» contenant un «condensé» très complet, et enfin, un passeport.
Voici les premières pages du passeport :
Les premières pages énoncent une belle déclaration de principes et affirment clairement la nécessité et la légitimité de l'indépendance. Notez qu'avec le passeport, il y a déjà une absence de complexe assez impressionante pour l'époque. Jean Charest n'aurait pas pu nous faire pleurer avec le sien en 95...
Les dernières pages du passeport sont très inclusives et incitent à lutte pour l'indépendance sans nécessairement passer par le PQ.
Je vous rappelle que certains de ces documents ont été produits alors que le PQ n'avait pas élu de député.
J'insiste aussi sur les deux dernières phrases du passeport, c'est capital :
Ce passeport est émis par le Parti Québécois, mais son utilisation n'est aucunement limitée aux membres de cette formation politique.
Tous ceux qui aspirent à faire du Québec un état souverain peuvent en être titulaires.

C'est assez clair que ceux qui militent à l'extérieur du PQ sont donc tout à fait conformes à l'orthodoxie, du moins au saints canons. Ce passeport a été édité en 75, après les changements de 74 et pourtant on y encourage encore les indépendantistes à militer, sans pourtant être membres.
Pourrions-nous nous souvenir de notre devise nationale... Ces documents sont des artéfacts qui nous rappellent les fondements du PQ. Sont-ce là des outils de «purs et dur» ou de «radicaux». Je vois pourtant là les racines du parti.
Est-ce nécessairement l'oeuvre de gens pressés ou plutôt de gens ayant une vision claire, cohérente et articulée avant tout? Si les auteurs de ces documents revenaient aujourd'hui, au même âge, où militeraient-ils? Que feraient-ils?
Les accuserait-on de «nuire à la cause»?


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4 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    25 août 2011

    Quel texte l’Engagé. Quel texte intéressant sur Vigile
    @ Jacques Noël :“En faisant confiance au P,Q.” ? Ben non. En faisant confiance au P.Q. qui faisait confiance à cette patente de référendum, ça oui.
    L’ Engagé, qui posez la question de savoir ce que penseraient ceux de la « première heure » s’ils revenaient. Je crois que plusieurs se reconnaîtraient dans le P.I. très peu dans Q.S. Mais tous ceux-là qui nous ont quitté avant 1980 remarqueraient maintenant, s’ils revenaient, les deux immenses défaites que furent les référendums de 1980 et 1995.Et c’est à l’unisson, je crois bien, qu’ils inviteraient les indépendantistes à ne pas en perdre un troisième et à écarter cette voie, qui ne s’était pas révélée être une voie véritablement indépendantiste.
    J’imagine assez bien Pierre Bourgault prendre la tête de la coalition suggérée par Pierre Cloutier aujourd’hui. Cela fera plaisir au maître. Mais beaucoup d’autres parmi les revenants, moins flamboyants, des hommes et des femmes de partis, particulièrement depuis le M.S.A. de René Lévesque, je les imagine beaucoup à réintégrer assez facilement, eh oui, réintégrer la péquicitude du P.Q.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 août 2011

    J'ai encore ce passeport dans mes effets personnels. Mais j'ai laissé le PQ.
    Pourtant, je n'ai pas changé de camp comme certaines girouettes qui passe du provincial à l'indépendantisme puis au fédéralisme et après on ne sait plus trop.
    Je suis indépendantiste et séparatiste. Je veux un Pays français pour ma Nation canadienne-Française ou Québécoise comme on dit maintenant.
    Réjean Pelletier

  • Bruno Deshaies Répondre

    24 août 2011

    24 août 2011 par Bruno Deshaies
    Ce Rappel historique par L’Engagé est très sain. Il nous indique que l’histoire existe. Ne vivre que sur les événements récents de la politique de ce jour risque de nous faire souffrir collectivement et individuellement encore plus longtemps dans les limbes des nations annexées.
    Ce qui me fascine, c’est à quel point les tribunes libres et les commentaires sont généralement figés dans un temps court pour ne pas dire immédiat. On sait maintenant ce que nous a valu la « démonisation » de Harper et du PCC. Le jeu politique nous a passé au-dessus de la tête. Et vlan ! Le 2 mai.
    Pas d’horizon avec le PLC. Pas d’horizon avec Harper. Un seul horizon, le BQ dans l’opposition perpétuelle à Ottawa. Résultat : Le Québec comme appendice du Canada. Or, le 2 mai, les Québécois ont décidé : pas d’horizon avec le Bloc. Une voie mitoyenne et advienne que pourra ! Un autre horizon le NPD.
    La démocratie a donné son verdict et, par ricochet, a sonné l’alarme. Jack est mort pour défendre l’unité canadienne. Il a sacrifié sa vie pour la nation canadian. Pour l’empire canadian. Il a gagné son pari au prix de sa vie. Harper lui offre des obsèques nationales.
    Les solutions à court terme peuvent paraître habiles mais elles n’iront pas très loin. Les rafistolages politiques qui ne se fondent que sur un contexte conjoncturel ne parviendront pas à détruire les forces structurelles qui condamnent la nation québécoise à demeurer une nation « coincée ».
    Un mouvement social aussi fort soit-il ne remplacera jamais un « mouvement national » qui sait que les affrontements nationaux existent réellement et que les conflits sociaux peuvent parfois dégénérés en véritables guerres « sociales ». En conséquence, ces conflits ne sont que des luttes intestines où le fédérant canadian jouit des meilleures cartes dans son jeu.
    Qu’on laisse en paix madame Marois et le PQ.
    Et pour ceux qui aiment la politique-domaines-des-rivalités, ils auront beau jeu de s’en prendre à cœur joie contre le gouvernement Charest et le PLQ en ne lui offrant pas d’horizon à court terme. Quant au CAQ de Legault, montrez-lui qu’il fait fausse route.
    Pour l’indépendance nationale du Québec, il faudra bien une « équipe » capable de se donner le mandat d’en faire la diffusion sur des fondements solides pour éclairer la population et lui faire comprendre qu’il s’agit véritablement d’un combat national, c’est-à-dire ce qui se rapporte essentiellement aux relations avec les autres collectivités. Ce travail est prioritaire, impératif et urgent.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 août 2011

    Dans ce temps-là où je commençais à trotter à travers le monde avec le maudit passeport canadien, je me disais qu'un jour, moi aussi, j'aurai MON passeport bien à moi, le passeport de MON pays. Je m'étais dit que la première fois où je traverserais une frontière avec un passeport québécois, je verserais une larme, que ce serait le plus beau jour de ma vie (de Québécois mettons).
    40 ans plus tard, j'ai l'impression maintenant que je ne connaitrai jamais ce plaisir. Et je ne peux m'empêcher de rendre le PQ responsable de cet échec.
    Comment a-t-on pu rater un aussi beau projet? En faisant confiance au PQ.