Accommodement et souveraineté : une thèse farfelue

Le "Nous" - l'expérience québécoise

Je lis à l'occasion que la [question des accommodements raisonnables serait un problème inexistant, s'il advenait que le Québec devint souverain->9407]. Une thèse farfelue, sans fondement autre qu'idéologique, puisqu'il suffit de constater les difficultés rencontrées en matière d'intégration dans des pays aussi unilingues et souverains que la France, l'Allemagne ou le Royaume-Uni.
L'intégration de nouveaux venus dépasse nettement la question de la langue ou du statut politique d'un pays ou d'une province. Mais comme c'est généralement le cas, l'idéologie masque la réalité. L'idéologie croit à une solution magique qui réglera tout, par exemple, que le Québec deviendra, si souverain, comme une petite Suisse, riche, propre et pacifiste, ce que Jacques Parizeau jadis affirmait.
Mais les choses ne sont jamais aussi simples, comme aussi, par exemple, la thèse de ceux ou celles qui proposent que le principe d'égalité entre hommes et femmes soit la valeur suprême dans un Québec laïc, où tout signe extérieur de religion serait interdit dans l'espace public. Une telle hiérarchie de valeurs est inacceptable dans une société démocratique.
Une certaine idéologie ne permettrait donc aucun accommodement raisonnable pour quiconque. Tous devraient être traités de la même façon. C'est l'idéologie du pareil, de l'identique. C'est le refus de la différence. C'est du totalitarisme soft ou la domination dans une société de la pensée et de l'acte convenus.
Michel Lebel

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