La Coalition pour l’avenir du Québec a dévoilé ses propositions sur l’éducation. Elle suggère, entre autres, aux enseignants de troquer 20% d’augmentation de salaire contre une évaluation bi-annuelle en fonction du taux de réussite de leurs élèves, et une révision des règles d’embauche dans le but de mettre en place des contrats variant de 3 à 5 ans.
Des propositions qui, à mon sens, sont enrobées d’un marchandage pernicieux qui démobiliserait davantage les enseignants en semant le doute sur leurs compétences professionnelles et en fragilisant leur sécurité d’emploi. En ce sens, la Coalition rate complètement son tir qui aboutit à côté de la cible.
À mon avis, un tir qui veut atteindre la cible en matière d’éducation doit d’abord viser la revalorisation du rôle primordial de l’enseignant dans notre société. Ensuite, il doit avoir comme objectif la ré-appropriation de l’école par l’équipe qui y œuvre, les parents et le milieu socio-économique environnant. Enfin, un tir bien orienté doit se diriger vers l’intégration des élèves éprouvant des difficultés particulières, aidé en cela par un gouvernement responsable, prêt à dégager les fonds nécessaires à l’acquisition des ressources matérielles et à l’embauche des ressources humaines nécessaires pour pallier ces problèmes. Telles sont, selon moi, les cibles à atteindre si l’on désire faire de l’éducation une véritable priorité nationale!
En ce qui a trait à l’équipe de tir à l’arc de la CAQ, si elle utilise avec autant de maladresse les trois autres flèches de son carquois, soit celles de l’économie, de la santé et de la culture, qu’elle vient de le faire avec celle de l’éducation, j’ai bien peur qu’elle doive ranger dans le placard flèches et carquois et se recycler dans la culture des patates!
Henri Marineau
Québec
À côté de la cible
La CAQ dans le champ de patates
Tribune libre
Henri Marineau2093 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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