En cette période orageuse

Un bouquet fleurdelisé d'outre-mer

Longue vie à Vigile!

Tribune libre

À la suite de la parution de l’article de Bernard Frappier lançant un appel à l’aide aux sympathisants de Vigile, je me suis senti interpellé, convaincu que cette tribune libre représentait un maillon essentiel entre les idéaux d’un peuple et ses légionnaires. Toutefois, je me sentais démuni quant à la manière de répondre à ce cri d’alarme jusqu’à ce que, par hasard, je mette la main sur un livre que j’avais reçu en cadeau depuis plusieurs années et qui avait été relégué dans un tiroir sans que je m’y sois jamais vraiment attardé! En le feuilletant, la lumière s’est faite! En effet, certains passages des auteurs des notices de ce livre, intitulé « Les plus beaux manuscrits de la littérature française », publié aux Éditions de La Martinière en 2000, me sont apparus comme un pont entre ces grands auteurs francophones et la nation québécoise, si chère au fondateur de Vigile et à ses milliers de sympathisants.

En guise de contribution personnelle en cette période orageuse, je vous présente donc ce bouquet fleurdelisé d’outre-mer glané à partir d’extraits des auteurs des notices sur les documents manuscrits transcrits dans le livre signé par Roselyne de Ayala et Jean-Pierre Guéno, dans une petite chronique que j’ai intitulée « À propos de »
Pierre Corneille

« Le héros cornélien, c’est d’abord Corneille lui-même, personnage déchiré : à la fois héros d’une société où il apparaît comme le prince des auteurs du théâtre et le paria d’un monde aristocratique dont il est exclu. »

Montesquieu
« Nos démocraties reposant, autant que faire soit peu, sur la séparation et l’équilibre des pouvoirs, sont tout entières issues de la pensée. Il avait très tôt compris que les idées tuent et qu’une bonne gestion du politique exige le sens du relatif. »

Jean-Jacques Rousseau
« La roue de l’histoire ne tourne donc pas à l’envers, et il est vain de vouloir retrouver un âge d’or perdu. La seule chose envisageable consiste à rechercher des palliatifs. On peut améliorer les hommes par l’éducation ou transformer la société à partir d’une réflexion politique. »

Émile Zola
« Au fur et à mesure qu’il avance dans la connaissance des prolétaires, il découvre le caractère éhonté de l’exploitation à laquelle ils sont soumis. Sa vision du monde s’en trouve modifiée et il se sent de plus en plus imprégné par les idéaux socialistes. Si bien qu’au moment de l’affaire Dreyfus, il ne lui faut pas longtemps pour comprendre de quel côté se trouve le bon droit. Il y dévouera sont talent et son courage. »

Alain-Fournier
« Si ce livre (Le grand Meaulnes) reste l’un des romans de langue française les plus lus dans le monde, c’est qu’il porte en lui le charme envoûtant d’un regard universel porté sur la trajectoire humaine : sur notre chute mouvementée dans la vie, où nos petites concessions, nos trahisons mesquines et nos amours de paradis perdu vont venir poser un baume bien illusoire sur nos blessures existentielles. »

André Malraux
« L’action n’est jamais chez Malraux une action brute destinée à servir de divertissement, c’est-à-dire un moyen pour l’homme d’éviter de se poser des questions sur sa finitude. Ses héros s’interrogent sur le sens de cette action, sur le sens de l’histoire, ou, plus exactement, sur la possibilité de donner un sens à ce qui, a priori, n’en a pas. »

Georges Bernanos
« …droite est la ligne qui consiste à traquer l’imposture, à embrocher l’infamie, à tordre les lieux communs bien-pensants. »

Simone Weil
« La condition ouvrière, publiée fin septembre 1937, contient des textes qui sont parmi les plus beaux et les plus fins qui aient jamais été écrits sur la souffrance humaine à l’ère industrielle. Qu’elle ait porté son regard sur les errances de l’humanité moderne ou sur la détresse de ses prochains, Simone Weil a toujours fait preuve de cette même soif de l’absolu que rien ne semblait pouvoir suffire à étancher… »

Paul Éluard
Dernière strophe d’un poème intitulé « Ailleurs, ici, partout »

_ « Je parle d’un temps délivré
_ Des fossoyeurs de la raison
_ Je parle de la liberté
_ Qui finira par nous convaincre
_ Nul n’aura peur du lendemain
_ L’espoir ne fait pas de poussière
_ Rien ne sera jamais en vain »

Longue vie à Vigile!
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Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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