POLITIQUE

300 000 $ pour le 150e anniversaire du PLQ

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L'arrogance dans toute sa splendeur

Le Parti libéral du Québec (PLQ) a mis de côté au moins 300 000 $ pour célébrer en grand son 150e anniversaire en 2017, en espérant que l’esprit de fête ainsi créé favorisera sa réélection en 2018.

Rien ne sera négligé pour fouetter la fierté des militants d’appartenir au plus ancien parti politique du Québec, dont la naissance coïncide avec celle du Canada.

Pratiquement toute l’année, à travers diverses activités, on insistera sur les réalisations marquantes associées aux gouvernements libéraux passés, tout en passant sous silence les épisodes moins glorieux. La nostalgie du passé a ses limites : pas d’examen de conscience en vue au PLQ.

« C’est un vieux parti, mais c’est probablement un parti qui est très, très jeune, car on regarde toujours en avant, on regarde pas trop en arrière », résume le président du PLQ, Gilbert Grimard, quant à l’approche retenue, au cours d’une entrevue à La Presse canadienne.

« Les autres vont peut-être sortir les mauvais coups qu’on a faits, mais nous, on va axer sur les bons coups qu’on a faits », promet M. Grimard, qui se dit soucieux de convaincre les gens que la politique n’est pas « quelque chose de mauvais et de pourri en soi ».

Redorer son image

Durant l’année précédant la prochaine campagne électorale, cet esprit de fête sera donc l’occasion pour le parti de redorer son image, fouetter l’ardeur des troupes, recruter de nouveaux membres, être présent partout sur le terrain, définir le programme, bref de mettre en place les éléments permettant à Philippe Couillard d’espérer garder le pouvoir en 2018.

Au programme : rédaction d’un livre, nouveau site Web, colloques régionaux, activités de recrutement, rassemblements et célébrations axées sur la mémoire du parti. En prime, une campagne publicitaire pourrait voir le jour, si le budget le permet.

Le président du PLQ reconnaît que l’étiquette « libérale » a été « beaucoup entachée » par des années d’allégations de financement illégal et de corruption, particulièrement en lien avec l’industrie de la construction. L’heure est venue de modifier cette perception, aux yeux des libéraux.

« On va fêter le Parti libéral du Québec, il le mérite bien », dit l’ancien président de l’Association de la construction du Québec, aujourd’hui retraité.

Les autorités du PLQ auraient d’ailleurs souhaité consacrer beaucoup plus d’argent que le « petit budget » de 300 000 $ actuellement réservé pour organiser le 150e. Mais les finances du parti — qui vient de rembourser plus de 550 000 $ au Directeur général des élections pour des contributions reçues illégalement — ne sont plus ce qu’elles étaient.

« Les années se suivent en politique mais ne se ressemblent pas », philosophe à ce propos M. Grimard.

Congrès à Québec

Le point culminant des célébrations, qui s’échelonneront de l’hiver à l’automne, sera la tenue du congrès des membres à Québec en novembre 2017, un événement marqué par diverses activités festives dont un grand rassemblement en présence notamment des ex-premiers ministres Daniel Johnson et Jean Charest.

Un livre relatant les faits marquants de la longue histoire du parti autrefois dirigé par les Adélard Godbout, Jean Lesage et Robert Bourassa est en préparation et devrait être publié en septembre. La préface sera signée par Philippe Couillard.

D’ici là, le site Web du parti sera complètement remanié et mis au goût du jour, en faisant une large place à l’histoire de cette formation politique. Le nouveau visage Web du PLQ devrait être présenté aux membres lors du prochain conseil général du parti, les 12 et 13 novembre, à Laval, un événement dont le thème principal sera la justice sociale.

À l’approche des élections générales, le recrutement sera une des priorités des libéraux, qui ont vu leurs troupes décliner au fil des ans : on veut pratiquement doubler le nombre de membres en 2017 et le faire grimper à au moins 70 000.
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