2004 a été une bonne année pour les souverainistes, soutient Gérald Larose

2004

mercredi 29 décembre 2004
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Le président du Conseil de la souveraineté, Gérald Larose, a dit estimer hier que l'année 2004 a été «très positive», voyant «le projet souverainiste s'ancrer et s'enraciner encore davantage dans la population», a-t-il déclaré à l'heure des bilans de fin d'année. Porté par cet élan, le Conseil de la souveraineté entend d'ailleurs passer à la vitesse supérieure en 2005 avec la mise en oeuvre d'un plan d'action bien précis.
Ce plan sera dévoilé au début de l'année 2005 mais, déjà, quelques informations ont filtré hier. Ainsi, le Conseil de la souveraineté entend «mettre l'accent en dehors de la famille souverainiste en développant des argumentaires ciblés vers le grand public dans plusieurs domaines», a affirmé Gérald Larose. Les communautés culturelles seront dans la mire alors qu'une campagne de publicité, que M. Larose préfère appeler «signature visuelle», n'est pas exclue.
Même si le président du Conseil de la souveraineté juge qu'il n'aura jamais les moyens de ses ambitions, une campagne de financement doit être mise en place en 2005. À l'heure actuelle, l'organisme sans but lucratif formé pour canaliser les énergies du mouvement souverainiste fonctionne avec environ 10 000 $ par mois.
Bilan positif
Selon Gérald Larose, qui a fait hier le bilan de l'année dans le domaine de la souveraineté du Québec, 2004 a été «une très bonne année, très positive». Il en veut pour preuve l'élection de 54 députés bloquistes à Ottawa et des sondages qui montrent un appui à la souveraineté atteignant les 49 %.
La «saison des idées» au Parti québécois et le militantisme actif de l'Union des forces progressistes (UFP) et du SPQ libre sont également de bonnes nouvelles, soutient Gérald Larose. Selon lui, le nouveau parti politique de gauche Option citoyenne, fondé par Françoise David et son équipe, ne pourra que rejoindre le mouvement souverainiste au cours de la prochaine année. Pour l'instant, Option citoyenne n'a pas pris position et a repoussé le débat dans ses rangs à l'automne de 2005.
Gérald Larose pense que ces tergiversations sont le résultat «d'une certaine culture dans le communautaire» mais que les militants de ce parti se rendront bien vite à l'évidence. «Il est évident qu'ils ne peuvent pas réaliser leur projet progressiste sans la souveraineté du Québec, a-t-il soutenu. S'ils veulent être fidèles à leurs idéaux, c'est une nécessité, ils ont besoin de tous les leviers et de tous les pouvoirs économiques possibles.»
Le rapport alarmant sur la souveraineté et les jeunes rédigé par trois jeunes députés péquistes baptisés «les Trois Mousquetaires» n'a pas jeté d'ombre sur le tableau, croit Gérald Larose. Ce rapport démontrait que les jeunes ne mettent plus la souveraineté en tête de leurs priorités pour le Québec, classant l'environnement et les progrès sociaux bien avant.
«Je trouve ce rapport extrêmement intéressant parce que la souveraineté et les progrès sociaux sont extrêmement liés, a-t-il dit. Vouloir ces progrès est une condition essentielle au succès du projet souverainiste. On ne fait pas l'indépendance pour être Canadiens ou Américains mais pour être Québécois. La souveraineté doit donc nous ressembler. Ce rapport n'est pas une ombre mais bien une pulsion d'énergie extraordinaire.» Gérald Larose avoue toutefois qu'il ne faut plus tenir les jeunes comme une clientèle acquise à la souveraineté et que des efforts devront être déployés pour les convaincre de la pertinence du projet.
Le président du Conseil de la souveraineté a réservé ses mots les plus durs au gouvernement fédéral et plus particulièrement au Parti libéral du Canada, accusant ses acteurs de s'être transformés «tour à tour en tricheurs, en voleurs, en menteurs et en corrupteurs», notamment dans le dossier du scandale des commandites. «Le gouvernement libéral a eu sa première punition en juin en formant un gouvernement minoritaire, j'espère qu'il aura la peine capitale la prochaine fois», a-t-il lancé.
Selon Gérald Larose, le projet souverainiste continuera de se développer et de se raffiner en 2005. Il prédit que «la gouvernance provincialiste montrera ses limites», faisant mousser d'autant les appuis à la souveraineté, a-t-il affirmé.


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