150 000 $ pour négocier à mi-temps avec les Cris

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Et Couillard lui décerne un brevet d'honorabilité !





L’agenda de négociateur de Daniel Gagnier, payé 150 000 $ par an pour représenter le gouvernement du Québec auprès des Cris, n’est pas des plus contraignant.


L’ex-coprésident de la campagne de Justin Trudeau n’a eu qu’une seule activité en compagnie des leaders de cette nation autochtone au cours des deux derniers mois et demi. «Depuis le déclenchement de la campagne fédérale, une seule rencontre avec les Cris s’est tenue», a précisé à notre Bureau parlementaire Caroline Fraser, du Conseil exécutif.


Comportement «inapproprié»


Attaqué sur son éthique, M. Gagnier a été forcé de quitter l’équipe de stratèges du chef du Parti libéral du Canada quelques jours seulement avant le scrutin électoral. Il avait donné des conseils à la compagnie TransCanada sur les actions à entreprendre avec le prochain gouvernement. Un comportement «inapproprié», selon Justin Trudeau.


Le premier ministre Philippe Couillard s’est porté pour sa part à la défense de son négociateur, qu’il n’a pas l’intention de dégommer. Il soutient que M. Gagnier a été nommé à la demande des Cris.


Aucune mesure particulière n’a été prise durant le marathon électoral fédéral en raison de son double chapeau. «Celui-ci n’ayant pas un contrat exclusif, il est libre de maintenir d’autres engagements, dans la mesure où ceux-ci ne posent pas d’enjeux éthiques et de conflit d’intérêts avec le présent contrat», signale Caroline Fraser.


«Plat de bonbons»


Le député caquiste François Bonnardel est sceptique. «Le plat de bonbons, M. Gagnier, il pige dedans à deux mains», dit-il. L’élu de Granby demande au PM de rendre publique la lettre de recommandation de la nation crie et un compte rendu de son emploi du temps comme négociateur pour le Québec. «M. Couillard doit mettre fin à son contrat, comme Justin Trudeau l’a fait», insiste-t-il.


Pour le député péquiste Bernard Drainville, Daniel Gagnier ne mérite pas la confiance des Québécois. Il demande lui aussi à Philippe Couillard de songer «très sérieusement» à mettre un terme au contrat qui le lie au gouvernement du Québec.




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