"La dénationalisation tranquille" de Mathieu Bock-Côté

Critique de "La Dénationalisation tranquille" par Mathieu Bock-Côté

Le Québec contient en lui sa finalité et c'est l'Indépendance


Nous croyons que le malaise est plus profond que la dimension soulevée par la Dénationalisation tranquille. C'est la matrice intellectuelle même du lettré occidental par laquelle il envisage le monde qui est erronée. Mathieu Bock Côté désire appartenir quand même à cette élite intellectuelle, non pas engendrer une Révolution qui mettrait fin à son règne. Il n'est qu'une voix en contrepoint de cette élite qui nous empoisonne.

Bock-Côté contre les fossoyeurs de la nation



Élégant styliste et penseur supérieurement intelligent, Bock-Côté, qui n'a pas 30 ans, signe ici un essai important et roboratif qui va mettre le feu aux poudres. En faisant l'impasse sur le pluralisme identitaire - il le congédie au nom «d'un gaullisme à la québécoise, existentiel et intellectuel» - et en jouant le sens commun populaire contre les élites, il s'expose en effet à une volée de bois vert. Il est capable d'en prendre.

De l'ingénierie identitaire



«La mise à niveau de toutes les identités déboulonne la nation.» Le timing est parfait: au moment même où la Commission sur les accommodements raisonnables prend son erre d'aller - 300 personnes mercredi à Chicoutimi, fief de Gérard Bouchard -, Mathieu Bock-Côté lance La Dénationalisation tranquille, une «étude en forme d'essai» où il n'est nullement question de la privatisation de la Société des alcools... Ic...

Québec

Bock-Côté, citoyen polémiste

Gérard Bouchard doit résoudre une crise qu'il a contribué à créer, dit le sociologue


Il y aurait un grand paradoxe avec la Commission sur les accommodements raisonnables: un de ses coprésidents, Gérard Bouchard, est appelé à résoudre une crise qu'il a, au fond, contribué à créer. C'est du moins ce que croit fermement le sociologue Mathieu Bock-Côté, jeune polémiste hyperactif -- né l'année du premier référendum --, qui publie cette semaine La Dénationalisation tranquille (Boréal), un premier e...

Une critique du "nationalisme civique" qui tombe à plat



M. Bock-Côté est un habitué du Devoir, que ce soit à la page Idée ou à la page Philosophie. À chaque fois, comme lors de la présente entrevue, il offre une pâle caricature de la position du "nationalisme civique", souvent à partir d'anecdotes, comme il le fait ici. Pourtant, défendre le nationalisme civique n'est pas incompatible avec la fierté d'une identité distincte de la nation. Jamais M. Bock-Côté ne semble admett...

Québec

Mathieu Bock-Côté

La majorité refoulée



Mathieu Bock-Côté: "Nous n'aidons certainement pas les nouveaux arrivants à rejoindre la nation québécoise en leur envoyant le signal qu'il s'agit d'une nation sans énergie, en pleine décomposition." La nouvelle identité québécoise multiculturelle, que s'escriment à forger les hérauts de la culture politique postréférendaire, n'est qu'une entreprise de séduction politique des plus délétères, soutient le soci...

Le manque d'épaisseur de la nation civique

Nous publions ici un extrait de <i>La Dénationalisation tranquille</i>, de Mathieu Bock-Côté, à paraître aux Éditions du Boréal le 18 septembre.


Pour tous, c'était une évidence. Pour bien des intellectuels souverainistes, ce fut une découverte. Les valeurs, même décrétées québécoises, ne suffisent pas, la citoyenneté sociale non plus. La nation doit s'épaissir d'une culture, d'une mémoire, de traditions -- pour le dire avec Fernand Dumont, de raisons communes. Elle doit se doter d'institutions politiques fortes et robustes qu'elle teintera de son identité propre, qu'elle personnalisera en les transformant en instruments par lesquels elle se forgera un destin. C'est d'abord par son histoire qu'un peuple existe en tant que peuple. Il y trouve la matière vivante de son identité et se rassemble autrement que sous la forme d'une masse disparate aux comportements anarchiques.