Jean-Claude Duvalier de retour en Haïti
18 janvier 2011
La «communauté internationale» si prompte à dénoncer les "dictateurs" est bien silencieuse.
Quelle a été la déclaration de Ban Ki Moon sur le retour du dictateur ?
Rien
Quelle est celle de Obama, ce grand prix Nobel de la Paix qui aime la guerre et fait la morale à tous et chacun ?
Rien
Quelle est la déclaration de Clinton qui est celui qui a pris "en charge" Haïti qui n'a personne d'aussi "compétent" pour mener à bien son sort ?
Rien
Et Sarkozy, ce justicier qui sait mettre au pas la «racaille» ?
Rien
Et Kouchner, le "french doctor", cet autre grand défenseur des droits humains et "dénonceur" de dictateurs ?
Rien
Tout ce beau monde si rapide à commenter et faire la morale.
Rien
Et les médias qui attendent bien sagement la digne "conférence de presse" de "l'ancien président". Oui, parfois on l'appelle simplement et dignement "l'ancien-Président" et non pas "le dictateur déchu".
La «communauté internationale» qui gèle les avoirs de Gbagbo et interdit ses déplacements, qui émet un mandat contre El-Béchir et qui empêche Aristide de retourner dans son pays en plus d'empêcher que son parti se présente aux élections… elle est bien silencieuse et inactive la superbe «communauté internationale».
Et cette «communauté médiatique» si morale pour nous présenter les «tricheurs» et lesdits dictateurs qui "s'accrochent" au pouvoir en se faisant réélire.
Elle est bien attentive et patiente pour entendre les «explications» de Jean-Claude le nouveau démocrateur (dictateur "démocrate") qui va nous faire comprendre toute l'émotion que son grand cœur contient. Nos journalistes vont-ils aller jusqu'à nous tirer la larme de l'œil pour nous montrer que Jean-Claude a "changé" et que comme tout citoyen "honnête" d'Haïti il peut rentrer au Pays, lui qui a commis ses crimes avant que les lois les empêchant existent (TPI).
Vraiment, une fois de plus, nous constatons l'hypocrisie qui mène le monde.
Les dictateurs véritables peuvent vivre sans se faire importuner et même tenter de se faire réhabiliter.
Serge Charbonneau
Québec