La hausse des impôts !
Mais qu'est-ce que c'est que la hausse des impôts ?
Vous en payez de l'impôt ?
Oui, on en paie toujours trop.
Même ceux qui n'ont pas de revenu trouvent qu'ils en paient trop !
C'est dire, n'est-ce pas !
Les impôts…
C'est un des gros thèmes électoraux.
«On va diminuer les impôts», crient-ils. Et v'lan ! Ils se font élire !
Les impôts…
On oublie souvent qu'il faut avoir les moyens pour payer de l'impôt.
Les très petits revenus en paient très peu et parfois pas du tout tellement leur revenu est peu élevé.
Les moyens revenus en paient un peu plus.
Mais les riches et surtout les très riches en paient toujours beaucoup beaucoup trop.
Et il y a les taxes…
L'impôt ce n'est rien en comparaison aux taxes que l'on paie à chaque achat, et là, peu importe le revenu.
Les très riches ne paient pas plus de taxes que celui qui quête dans la rue et qui dort sur le trottoir.
Oui, les démunis se ruinent en taxes. Rares sont les achats où il n'y a pas de taxes.
Bon, bien sûr, le gouvernement a besoin de revenus… mais pourquoi les taxes et pas les impôts ?
L'effet psychologique du terme «impôt» a été travaillé un peu plus adéquatement que l'effet presque "banal" que produit le terme "taxe".
La taxe, c'est un peu comme "normal", tandis que «l'impôt» ah, là c'est toujours trop ! Même lorsqu'on n’en paie pas.
Étrange, n'est-ce pas ?
Même lorsqu'on n’en paie pas (ou très peu) l'impôt nous frappe plus violemment l'imaginaire que la taxe. Et pourtant !
Si on comptait ce qu'on paie en taxe, on s'apercevrait que notre impôt ce n'est rien ! Des peanuts !
Les gros revenus qui paient un peu plus d'impôts ne paient probablement pas plus que nos taxes.
L'impôt…
Êtes-vous contre la hausse de l'impôt ?
Bien sûr que oui, même si vous n'en payez pas. C'est sans doute par solidarité pour ces pauvres riches. Ou peut-être est-ce dû au syndrome du Larbin qu'on nous injecte dans le cerveau !
Les riches, eux, sont carrément contre la hausse de l'impôt.
Pourtant, ces gens ont les moyens de payer!
La preuve: pour avoir une facture élevée d'impôt, il faut des revenus impressionnants. Lorsqu'on a des revenus impressionnants, généralement on a amplement les moyens de payer. D'ailleurs, ces riches, ils s'en paient du luxe. Tous les luxes, sauf celui de l'impôt, là c'est trop cher pour eux!
Est-ce vraiment trop cher pour eux ?
Les riches n'auraient vraiment pas les moyens de payer de l'impôt ???
Ils préféreraient déménager plutôt que de payer 3 000 $ de plus par année ?
Ils sont vraiment pauvres les riches !
Pourquoi donc les riches refusent-ils de payer de l'impôt ?
Je ne crois pas que ce soit parce qu'ils n'ont pas les moyens de payer.
Ces gens paieraient 10 000 $ de plus d'impôt par année qu'ils ne changeraient en rien le type de Château qu'ils débouchent au repas du soir.
Non, les riches ne refusent pas de payer de l'impôt pour "économiser".
Je crois plutôt que les riches refusent de payer de l'impôt parce qu'ils veulent priver l'État de revenu.
Le néo-libéralisme vise à réduire les revenus des États.
Un État sans revenu est un État qui n'a plus les moyens d'offrir des services à ses citoyens et si un État n'a plus les moyens d'offrir des services (comme en santé par exemple, ou en éducation, ou pour les vidanges ou je ne sais quoi, tiens, disons pour offrir de l'eau potable, etc. etc.), qu'arrive-t-il ?
Qu'arrive-t-il si un État n'a plus les moyens et doit "couper" les services ?
Ces services qui sont tout de même essentiels !
Ne voyez-vous pas les missionnaires à l'horizon qui pour des utilisateurs payeurs sont prêts à tout ?
Eh oui! Lorsqu'un État n'a plus les moyens d'offrir des services, comme en santé par exemple, on se tourne vers les missionnaires du «privé», ces sauveurs!
Des sauveurs qui ont pour objectif principal non pas d'offrir des services, mais de faire la piastre.
C'est l'énorme différence entre les services universels gratuits ou à très faible coût offert aux citoyens par leur État et les services payants offerts à ceux qui peuvent se les payer. L'un est un véritable «service» public et l'autre est là pour récolter la manne offerte par la maladie ou les besoins essentiels des gens.
Les riches ont les moyens de payer leurs impôts, mais ils refusent non pas pour économiser, mais plutôt pour priver l'État de revenu et ainsi parvenir à mettre la main sur les services afin de s'enrichir encore davantage.
Le but du néo-libéralisme c'est de réduire les États à des coquilles vides qui ne servent qu'à maintenir l'illusion de la "démocratie" et qui n'ont finalement pratiquement aucun pouvoir.
Nous sommes de plus en plus contrôlés par les dirigeants des entreprises privées et nos gouvernements sont de plus en plus des gens sans pouvoir véritable (ils n'ont plus les moyens. Ils s'enlèvent les moyens en diminuant les impôts).
L'Europe nous enseigne que les gouvernements nationaux sont sans réel pouvoir. Des organismes supra-nationaux comme le FMI, la Banque Mondial ou l'OMC décident des politiques économiques des Pays. La souveraineté n'existe plus. Il y a des dirigeants mondiaux non connus, non élus qui imposent leurs politiques et contrôlent de plus en plus la vie des populations de pratiquement tous les Pays.
Partout les riches refusent de payer de l'impôt parce qu'ils refusent de donner aux États le pouvoir de l'argent.
Alors, êtes-vous contre les hausses d'impôt pour les revenus de 130 000 ou 200 000 et plus ?
Écoutez nos politiciens qui vous promettent de ne va pas hausser les impôts.
On vote pour eux !
Ils se disent de courageux gestionnaires !!!
Ils disent qu'ils épargnent les impôts et que pour obtenir un budget équilibré ils auront le courage (les hypocrites) de réduire les dépenses.
C'est quoi, ça, réduire les dépenses ???
Ça veut dire «privatiser» !
Les Pays appartiendront bientôt totalement à ces missionnaires du privé.
Serge Charbonneau
Québec
Êtes-vous contre la hausse des impôts ?
C'est quoi réduire les dépenses ???
Tribune libre
Serge Charbonneau214 articles
Artisan de l’information depuis 1978. Voyageur reporter retraité pour raisons de santé et financière.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
20 commentaires
Archives de Vigile Répondre
14 octobre 2012@ Marcel Haché
Voici un commentaire que j'ai trouvé sur un autre blogue qui résume assez bien mon message.
"Les syndicats sont les meilleurs pour le placement dans la construction ils prennent leur iniciative ils connaissent les travailleurs et ils sont à l`écoute alors cette chère lise Tério a échoué lamentablement."
Loin de moi d'appuyer la FTQ, je vous dit seulement que les fonctionnaires vont échoué à faire du placement syndical sur les chantiers de construction et comme dirait l'autre; ça va être le bordel" et les premiers à s'en plaindre seront les employeurs.
On verra...
Marcel Haché Répondre
14 octobre 2012@Mario Goyette
Si le placement syndical est enlevé aux syndicats,à la F.T.Q. en particulier,que restera-t-il à faire à une mafia,toute syndicale qu'elle puisse être,que lui restera-t-elle comme faire-valoir.La création de la C.S.S.T était déjà parvenue à remplacer les "syndicats" qui se servaient de la sécurité pour imposer leurs quatres volontés sur les chantiers.
Sans le placement syndical,la F.T.Q. Construction n'aura plus d'alibi pour brasser comme elle le fait depuis toujours.
Quant M.Cournoyer,je veux bien croire qu'il connait l'industrie et les hommes, je l'entends depuis longtemps,mais je n'ai jamais cru,jamais,qu'il savait ce qu'est un chantier de construction,je parle terrain ici,terrain sur lequel les politiciens n'arrivent pas à descendre.
Pour un, je n'avais jamais cru possible sans l'indépendance du Québec que le régime de l'atelier fermé puisse être modifié.Maintenant si les libéraux ou les péquistes veulent s'y mettre...Why not ?
La F.T.Q. n'est pas l'ami des souverainistes.
Yves Rancourt Répondre
13 octobre 2012Monsieur Charbonneau,
J'ai vu l'émission Enquête traitant des paradis fiscaux. Brigitte Alepin, cette fiscaliste maintenant réputée qui a entre autres publié un livre sur " Ces riches qui ne paient pas d'impôt", y a fait d'excellentes interventions. J'aurais bien aimé cependant entendre Alain Denault sur cette question, lui qui a publié de nombreux textes percutants et éclairants à ce sujet, mais je doute fort que nos "bons" médias au service de l'oligarchie le laissent parler... Enquête a traité surtout d'un cas pour illustrer les travers de certaines de nos grandes entreprises à l'égard des paradis fiscaux, et c'est celui du Cirque du soleil. J'ai eu, peut-être à tort me direz-vous(?), la vague impression qu'on était bien content de nous montrer que ce fleuron de notre économie, une entreprise dont nous sommes tous fiers comme Québécois, pouvait passer par des paradis fiscaux pour payer moins d'impôt. On aurait pu donner de nombreux autres exemples mais, comme par hasard(?), on a choisi celui-là...
Salutations.
Archives de Vigile Répondre
13 octobre 2012@ M.Haché
J'ai en mémoire le débat qui a entouré la loi#33 et ce dont je me souviens pour vous donner un exemple; on demande au gérant d'une épicerie de rester en poste pour deux ans pour vous montrer la façon de faire après l'avoir foutu dehors.
Je veux bien croire que tout n'est pas catholique dans le placement syndical mais de là à jeter le bébé avec l'eau du bain, il y un marge.
La preuve, où voyez-vous l'urgence pour le P.Q. de s'aligner sur la volonté de l'ex-Ministre Lise Thériault?
La construction roule à fond de train présentement et c'est de corruption et de collusion dans les médias via la Commission Charbonneau qui font la UNE, pas la violence syndicale sur les chantiers exagérément gonflée pas les libéraux.
L'ancien Ministre du travail Jean Cournoyer ainsi que d'autres spécialistes de la question ont apporté des arguments valables pour ne pas donner aux fonctionnaires la tâche de faire le placement syndical, la bureaucratie qui en résulterait serait innaplicable.
Marcel Haché Répondre
13 octobre 2012@ Mario Goyette
Le régime de qualification professionnelle est déjà administré par l'état.
Le placement syndical quant à lui a toujours empêché une concurrence loyale entre les centrales syndicales.La prépondérance F.T.Q. en matière de placement va bien plus loin que le placement lui-même,la corruption qu'il peut déployer( achat de jobs) conditionne toute l'industrie (et les employeurs).
M'est arrivé dans le passé de connaître de grands cadres d'immenses chantiers( et jusque dans d'autres continents)incapables de travailler au Québec simplement parce que la gang à Dédé en avait décidé ainsi.
Archives de Vigile Répondre
13 octobre 2012Le PLQ a fait du chemin avec ça pour faire diversion de la corruption dans la construction qui est beaucoup plus grave monétairement que le placement syndical.
La Commission Charbonneau démontre clairement aujourd’hui que la collusion entre les entrepreneurs coûte des millions aux payeurs d’impôt. Je maintiens que les fonctionnaires vont foutre le bordel dans le placement syndical et c’est l’ancien Ministre du travail libéral Jean Cournoyer qu’il l’a maintenu à plusieurs occasions.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2012/10/13/003-placement-syndical-agnes-maltais.shtml
Archives de Vigile Répondre
13 octobre 2012Le PLQ a fait du chemin avec ça pour faire diversion de la corruption dans la construction qui est beaucoup plus grave monétairement que le placement syndical.
La Commission Charbonneau démontre clairement aujourd'hui que la collusion entre les entrepreneurs coûte des millions aux payeurs d'impôt. Je maintiens que les fonctionnaires vont foutre le bordel dans le placemenyt sundical et c'est l'ancien Ministre du travail libéral Jean Cournoyer qu'il l'a maintenu à plusieurs occasions.
Archives de Vigile Répondre
13 octobre 2012Excellent article Serge! Selon moi, il n'y a qu'une solution pour qu'il y ait plus de justice sociale et une meilleure distribution de la richesse au Québec et ça passe par le socialisme à la sud-américaine de Chavez du Vénézuéla et d'autres pays de l'hémisphère sud.
Les vampires et les sangsues qui forment la minorité des oligarques au Québec et les politiciens carriéristes à leur solde devront se recycler.
André Gignac 13/10/12
Archives de Vigile Répondre
13 octobre 2012La ministre Maltais compte abolir le placement syndical dans l'industrie de la construction.
C'est le programme du parti libéral en toutes lettres; abolir le placement syndical pour le remplacer par une bureaucratie de fonctionnaires incapables de faire la différence entre un plombier et un soudeur.
Quel beau gâchis en pespective après l'affaire des impôts rétroactifs pour les riches!
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2012/10/13/003-placement-syndical-agnes-maltais.shtml?Authorized=1&AuthenticationKey=2_36_87f71363-30fc-4183-928a-790bfa3aa2f9.poaealmh#commentaires
Archives de Vigile Répondre
12 octobre 2012Monsieur Rancourt,
À la fin des années 1980, le directeur de la revue "Relations", monsieur Guy Paiement écrivait qu'au Québec, selon les statistiques qu'il détenait à ce moment-là, c'était dans les classes socio-économiques les plus défavorisées qu'il y avait le plus de solitude et le moins d'enfants.
Même si je n'ai pas les statistiques sur la situation présente, je ne crois pas que les choses aient beaucoup changé depuis les vingt dernières années.
Le PQ a-t-il vraiment fait quelque chose pour régler ce problème du "Québec cassé en deux" comme l'appelait monsieur Paiement à l'époque?
Déjà à la fin des années 1980, le PQ avait détenu le pouvoir quelques années. Ceci dit, le PLQ n'a pas fait mieux, c'est évident.
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certains ont quitté le PQ pour QS?
Le PQ n'a pas, à ce que je sache, instauré ce que le regretté Michel Chartrand appelait le revenu de citoyenneté universel afin que tous puissent vivre décemment et heureux au Québec et il ne parle pas de l'instaurer non plus.
Pourtant, il y a toujours bien des vies brisées au Québec.
Voici un résumé de la pensée de monsieur Guy Paiement et de monsieur Julien Harvey à ce sujet:
"LE QUÉBEC CASSÉ EN DEUX"
"En novembre 1988, Relations publie un
dossier intitulé : « Un Québec cassé en deux ». S’ap -
puyant sur plusieurs rapports de recherches faites
pour des institutions gouvernementales, Julien
Harvey, en collaboration avec Guy Paiement, produit
une synthèse originale des conclusions qui
présentent une nouvelle perception des inégalités
sociales au Québec, ainsi qu’une critique systématique
des politiques sociales du gouvernement.
Tandis que la gauche traditionnelle analyse le
conflit entre la classe capitaliste et la classe
ouvrière, Julien Harvey découvre que le Québec
est profondément divisé entre des zones en désintégration
− représentant le territoire occupé
par 46 % de la population − et des zones en
croissance − où vivent 54 % des Québécois. Le
gouvernement affirme que le Québec s’est développé
économiquement et est devenu plus riche après
la Révolution tranquille. Il refuse cependant d’admettre
que la distribution de la richesse est très
inégalitaire – ce qui produit la désintégration
sociale de plusieurs régions du Québec. Consé -
quence : il y a maintenant deux Québec en un.
Une première analyse distingue trois régions
territoriales différentes : le centre-ville où la pauvreté
se cache, les banlieues où habitent les gens
à revenu moyen et, enfin, les périphéries rurales
où la pauvreté prédomine. Les grandes institutions,
les établissements gouvernementaux, les
hôpitaux, les banques, les universités se trouvent
au centre-ville, là ou la pauvreté est discrète.
La plupart des gens qui travaillent dans ces ins
titutions habitent en banlieue. Et c’est vraiment
dans les régions rurales que la pauvreté confine
à la misère.
Les recherches sociographiques révèlent
que le sous-développement économique d’une zone
produit, à la longue, une désintégration sociale.
Les magasins et les petites entreprises ferment
leurs portes, les emplois deviennent rares, les
services sociaux déménagent, les jeunes quittent
pour s’installer en ville; y restent en bon nombre
les aînés, les personnes faibles et dépendantes.
La pauvreté s’y transforme en misère humaine.
Cette analyse préliminaire ne suffit pas
à faire saisir complètement ce qui se passe au
Québec. Les rapports scientifiques présentent
des analyses plus fines : études de petites zones
en ville, en banlieue et dans les régions rurales.
Dans ce dossier de la revue, Claude Barriault
présente une micro-analyse des zones en Gaspésie
et en Outaouais, comparant leur pourcentage de
personnes « dépendantes » – c’est-à-dire incapables
de se nourrir et de se loger de manière autonome,
à cause de leur âge ou de leur condition. Une carte
géographique indique, pour chaque municipalité, le
pourcentage des « dépendants ». Dans ces régions
rurales pauvres, il y a aussi des différences d’un
endroit à l’autre; une information précieuse pour
articuler une saine politique de développement
économique et social.
Le Québec est cassé en deux. Les zones en
désintégration se trouvent dans les deux corridors,
orientés d’Ouest en Est, au nord et au sud du Saint
Laurent; quant aux zones de croissance, elles se
trouvent sur les trois axes nord-sud, de Québec
à la Beauce, de Trois-Rivières à l’Estrie, et de
Montréal à Saint-Jean-sur-Richelieu.
Après cette analyse déstabilisante, le dossier
présente les mouvements de résistance présents
dans les régions et dans les villes. Julien Harvey
souligne que ces acteurs font preuve d’une sagesse
pratique qui peut aider le gouvernement à formuler
de nouvelles politiques sociales aptes à appuyer
les zones de désintégration. Selon son habitude,
Julien fait des propositions très concrètes. Selon
lui, les comités gouvernementaux responsables
devraient inclure des représentants des régions,
choisis parmi les acteurs expérimentés. Pour que
le milieu des puissants reconnaisse que le Québec
est cassé en deux, il faut une conversion de l’esprit,
une volonté de regarder la réalité sociale avec
les yeux et la perspective des groupes défavorisés.
Explorant cette dimension herméneutique,
Guy Paiement montre, dans le même dossier, que
la perspective des puissants produit la culture
dominante, partagée par les biens nantis qui ap -
puient la société telle qu’elle est, rendant ainsi
« invisibles » les appauvris et les exclus. Pour
reconnaître la réalité, il faut la regarder dans
une autre perspective, une perspective acquise par
la solidarité avec les démunis. Dans la théologie
catholique, on appelle ce principe herméneutique
« l’option préférentielle pour les pauvres ». On analyse
le monde dans la perspective de Jésus crucifié
et de toutes les victimes de l’histoire. L’article
de Guy Paiement révèle donc que le numéro « Le
Québec cassé en deux » est ultimement inspiré
par l’Évangile.
Ce numéro a influencé l’orientation de la
revue Relations. Fier de ce dossier, Julien Harvey
l’a même qualifié de scoop – étant donné qu’aucun
commentateur n’avait remarqué auparavant ces
rapports sociographiques ni n’en avait présenté
une synthèse. Relations a repris le même thème
dans trois autres numéros (avril 1990, avril 1992
et octobre 1992), ciblant d’autres aspects de la
même cassure. Julien Harvey et le comité de
rédaction ont continué à se solidariser avec les
groupes de défavorisés et à appuyer les efforts
pour transformer les conditions de vie de ces derniers.
Cette même attitude évangélique a influencé
– nous le verrons plus tard – le nationalisme de
Julien Harvey. Il a combiné de façon exceptionnelle
son appui passionné pour la souveraineté du
Québec avec son souci tout aussi passionné pour
l’accueil des immigrants et des réfugiés."
http://www.cjf.qc.ca/upload/cjf_autres/10_Brochure_Conf_GBaum.pdf
Yves Rancourt Répondre
12 octobre 2012@ Michel Bélisle,
En tout respect pour vous, monsieur Bélisle, vous êtes complètement dans le champ. Je ne suis pas et n'ai jamais été membre du PQ mais je sais une chose pour l'avoir constaté moi-même sur le terrain: les milieux d'affaires n'ont jamais aimé et soutenu ce parti, à qui ils ont toujours reproché son option indépendantiste, ses politiques sociales( ex. la loi sur l'équité salariale, les lois du travail, etc), linguistiques et quoi encore. Depuis que je fréquente Vigile, je vous vois répéter ad nauseam ce discours pour discréditer le PQ mais, je le répète, vous faites totalement fausse route. Les milieux d'affaires ne sont pas absolument capables de sentir le PQ, et ce que vous voyez ces jours-ci c'est une réplique parfaite de ce qu'on a vu en 1976 et les autres années où le PQ a été au pouvoir.
Mes salutations respectueuses.
Archives de Vigile Répondre
12 octobre 2012Je me demande bien pourquoi le PQ inquiète les classes aisées à ce point. Lorsqu'il a détenu le pouvoir antérieurement, le PQ n'a pourtant jamais amélioré le niveau de vie des pauvres. Donc, rien d'inquiétant pour les bonnes dames et les bons messieurs.
Et les gens à l'aise le savent bien, eux qui sont beaucoup plus politisés en général que ceux des classes socio-économiques inférieures.
Comme vous dites, les riches ont des raisons idéologiques de ne pas vouloir de hausse d'impôts et ce sont les raisons que vous invoquez dans votre article.
Serge Charbonneau Répondre
12 octobre 2012M. Rancourt.
Le cœur me lève avec vous !
Vous vous souvenez sans doute de cette belle bande d'hypocrites réunis à Londres en 2009 (G20).
Voici pour se le remémorer:
« Le G20 s'attaque aux paradis fiscaux »
Juste la photo vaut la peine:
http://www.swissinfo.ch/fre/Dossiers/Le_secret_bancaire_dans_la_tourmente/Actualites/Le_G20_sattaque_aux_paradis_fiscaux.html?cid=170008
Cette photo dit tout.
« Ces 11 paradis fiscaux que Sarkozy veut bannir »
Regardez le visage de ce petit crosseur:
http://www.challenges.fr/finance-et-marche/20111104.CHA6476/ces-11-paradis-fiscaux-que-sarkozy-veut-bannir.html
On faisait semblant de se demander:
« G20 : le début de la fin des paradis fiscaux ? »
http://www.stopparadisfiscaux.fr/que-font-les-etats/g20-le-debut-de-la-fin-des-paradis/
Les journaux soporifiques nous titrent:
« Le G20 intensifie la lutte contre les paradis fiscaux »
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/06/18/20002-20120618ARTFIG00472-le-g20-intensifie-la-lutte-contre-les-paradis-fiscaux.php
On avait même des «listes» figurez-vous !
« G20: l'OCDE publie deux listes de paradis fiscaux »
http://www.20minutes.fr/article/550141/Economie-G20-l-OCDE-publie-deux-listes-de-paradis-fiscaux.php
Mais on disait aussi:
« Les paradis fiscaux divisent encore le G20 »
Tiens donc !
La photo des hypocrites est toujours bien belle:
http://www.lexpress.fr/actualite/economie/les-paradis-fiscaux-divisent-encore-le-g20_751220.html
Le plus fendant, c'est ce petit ami de Desmarais:
« Sarkozy : "Les paradis fiscaux seront mis au ban de la communauté internationale" »
http://www.lepoint.fr/economie/sarkozy-les-paradis-fiscaux-seront-mis-au-ban-de-la-communaute-internationale-04-11-2011-1392784_28.php
Avec tout ça, Monsieur Rancourt, on peut se demander comment il se fait que nous en soyons toujours là.
L'hypocrisie et la cupidité mènent le monde, mon cher monsieur.
Comme vous dites:
" Le cœur me lève en y pensant !"
Salutations,
Serge Charbonneau
Québec
P.S.: Il parait que l'émission Enquête s'est penchée sur ces paradis.
Je ne l'ai pas vu. C'est sans doute intéressant.
Yves Rancourt Répondre
12 octobre 2012Monsieur Charbonneau,
Je suis d'abord et avant tout pour la justice fiscale et, de ce côté, on a un sérieux problème au Québec, comme partout dans le monde d'ailleurs. L'organisme Tax Justice Network vient de rendre publique une nouvelle étude, nous indiquant qu'il y aurait jusqu'à 32 000 milliards de $ placés dans les paradis fiscaux à l'échelle planétaire. Si on calcule ce que ça peut représenter chez nous en fonction de notre PIB national, ça pourrait vouloir dire que nos Québécois les plus fortunés auraient globalement placé jusqu'à 145 milliards de $ dans ces mêmes paradis fiscaux. Vous pouvez imaginer ce que ça peut représenter comme manque à gagner pour les finances publiques québécoises. Et là-dessus, il est clair que le gouvernement québécois n'a pas fait les efforts nécessaires ces dernières années pour récupérer ces impôts impayés. Rappelez-vous seulement le cas de la HSBC en Suisse qui impliquait des centaines de Québécois selon les données obtenues à l'époque; avez-vous réentendu parler de ce dossier depuis? Le coeur me lève en y pensant, tellement les Québécois se font avoir.
Salutations.
Marcel Haché Répondre
12 octobre 2012Le cri du cœur de Michel Gossiaux m’a touché.
J’ai été fonctionnaire. Un ami et moi étions souvent moqueurs de ces réunions d’informations dans notre petit service. (C’est sans compter les séances de « formation », quasi soviétiques, d’où on sortait rien de moins que transformés). On s’amusait du coût de la réunion en cours, avec gâteaux et cafés, mais souvent parfaitement inutile, à laquelle nous avions été convoqués : quelques milliers de dollars chaque fois… aux frais des contribuables.
Cynique ? Pas vraiment. Désespéré ? Pas plus. Simplement mis devant l’évidence que l’État québécois est devenu très lourd, et qu’il est tout à fait légitime de craindre son obésité. Pas besoin d’être pris de la maladie de la privatisation pour concevoir qu’un coup de barre est devenu nécessaire, afin de répondre aux besoins du public et non pas à ceux des fonctionnaires.
Archives de Vigile Répondre
12 octobre 2012je suis pour la hausse car les riches ont toujours les moyens de les payer mais n aiment pas ca. Moi apres un travail en horticulture j ai appris que j avais un cancer et depuis fevrier, je suis en chimio, et voila ma 16 eme finie car c est aux 15 jours et j ai juste recu un peu de chomage et seulement 15 semaines de maladie!!Que ce soit pour une maladie benigne ou un cancer le federal donne 15 semaines alors que c est bien insuffisant; le canada est le dernier au monde et les conservateurs et liberaux conservent les lois du moyen age!
Moi je ne paie pas d impots car je ne peux plus gagner ma vie avec un cancer!Aucun revenu! Merci le canada mais je suis fier d etre au quebec et de voter pour Pauline!
Oscar Fortin Répondre
12 octobre 2012La présentation de M. Charbonneau sur les taxes et les impôts met clairement en évidence cette tendance lourde de ravaler l'État à sa plus simple expression, laissant ainsi la voie libre au privé pour gérer le patrimoine national et décider du bien commun de l'ensemble de la société.
Cette approche, très néo-libérale, a pour effet d'éliminer le seul outil dont disposent les peuples pour gérer les richesses d'un pays et assurer les biens essentiels indispensables au développement humain. Or, cet État, bien qu'existant, a cessé depuis longtemps d'être ce rempart inconditionnel au service du bien commun. Il a été et est toujours entre les mains de gestionnaires qui répondent de leur gestion d'abord aux grandes corporations qui les soutiennent. Le peuple, quant à lui, demeure une unité négligeable.
Il est donc devenu urgent que les peuples se réveillent, reprennent en main leur destin et leur État et qu'ils en confient la gestion à des hommes et des femmes qui en répondront d'abord et avant tout devant eux. Ce sera le seul moyen de mettre un terme à la dépossession tranquille et aux injustices flagrantes qui affectent nos sociétés. À ce titre, les peuples émergents de l'Amérique latine nous indiquent une voie par laquelle ils reprennent le contrôle de leur État et de leurs richesses.
Archives de Vigile Répondre
12 octobre 2012Bien vouloir envoyer votre texte à Mne Marois et M.Marceau.
Archives de Vigile Répondre
12 octobre 2012Parfaitement d'accord avec vous.
Et je dis à quand une politique vraiment nationaliste pour une télévision ou une radio d'État comme radio Québec. Radio Québec ne devrait pas avoir son pendant en radio à travers le Québec et spécialement dans le marché de Québec par exemple avec des animateurs baveux style radio poubelle qui à chaque matin crache sur les nationalistes mais qui cracheraient sur les fédéralistes à la place. La propagande fédéraliste nous fait perdre et personne n'en parle pourquoi? C'est sur ce point qu'il faut travailler. Tout repose actuellement dans les média sur Charbonneau à RDI et le prof Lauzon à TVA. C'est beaucoup demandé à ces deux hommes qui sont seuls à parler d'indépendance.
Denis Lalande Répondre
12 octobre 2012Très bel exposé monsieur Charbonneau, qu'on peut suivre pas à pas, avec des mots simples mais riches de sens. Une argumentation qui fait réfléchir le payeur d'impôt et le payeur de taxes. Voilà ce régime dans lequel nous vivons.