La Grande Paix de Montréal 4 août 1701
5 août 2010
Mme Vallée,
L’Histoire est l’Histoire, et si nous ne voulons pas la « tuer » il faut se rappeler : pour ne pas oublier le passé il faut le mettre devant soi, tel qu’il fut.
Concernant cette partie de votre commentaire :
« Je sais que madame Morot-Sir est assez grande pour se défendre seule, mais vous me permettrez, M. Perez, en tant que lectrice de Vigile depuis ses débuts, de vous signaler que cet article ne vise pas à faire la promotion des armées (voir votre dernier article sur Vigile et la réplique de M. Sauvé)
(…)
Je me demande si vous connaissez bien tout ce que sous-tend d’émotions, de rêves perdus, de problèmes identitaires, toute l’Histoire de la Nouvelle-France qu’on a de cesse de jeter dans le fleuve de l’oubli.»
Il convient, Mme Vallée, de rappeler une fois de plus la citation de Pascal : « Quand on lit trop vite ou trop lentement l’on ne comprend rien. »
Pour éviter de mal interpréter ce que j’ai rapporté concernant ce qu’affirme Mme Morot-Sir :
« … l’incurie et l’incompétence de ces gouvernants qui n’ont jamais eu la vision supérieure nécessaire à tout grands hommes d’Etat, y compris le roi, est-ce pour cela que nous observons depuis toutes ces années un relatif oubli dans lequel cette épopée française américaine a sombré et que bien peu remettent en avant ? »
Voici la précision que j’ai apportée :
« Pourtant, Mme Morot-Sir, « Le Passé est le Passé » et il faut le rappeler tel qu’il fut concernant les conséquences historiques et le résultat de la mainmise anglaise sur la Nouvelle France que vous décrivez, lesquelles n’étaient pas dues à « … l’incurie et l’incompétence… », sinon à la supériorité des forces armées anglaises, surtout navales, si nous voulons rendre hommage à la vérité pour éviter de tomber dans les clichés qui ne font que tuer l’Histoire du Québec et celle de la France.
Avec ce passage extrait de mon article L’Histoire écrite par les vaincus*Québec/Gibraltar** : deux colonies assurant l’équilibre du pouvoir oligarchique, l’on peut mettre un peu plus d’équanimité quand on écrit sur l’histoire de ce passé tristement malheureux pour nous tous. »
Jean-Louis Pérez