La violence politique
7 décembre 2022
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Évidemment la Cour suprême était biaisée. Celle-ci souhaitait le rapatriement qui allait lui donner une charte. Les juges obtiendraient ainsi plus de pouvoir pour invalider des lois, surtout celles votées par l’Assemblée nationale du Québec.
Voilà pourquoi en octobre 1980, le juge Willard Estey avait secrètement informé les fédéraux de problèmes légaux qu’il voyait dans la procédure législative qu’Ottawa comptait utiliser pour rapatrier la constitution. Il s’agit d’une des révélations de mon livre La Bataille de Londres.
Par ailleurs, le juge en chef Bora Laskin a transmis des informations en temps réel au gouvernement britannique et canadien sur les délibérations confidentielles de sa cour, qui devait se prononcer sur la légalité du rapatriement. Tout cela constituait une violation du principe fondamental de séparation des pouvoirs, raison qui m’a amené, avec le groupe Justice pour le Québec, à contester à-postériori la constitution de 82.
https://www.journaldemontreal.com/2022/12/03/il-y-a-40-ans-la-cour-supreme-volait-notre-veto