Le putsch avorté
1 mai 2018
Les sept députés démissionnaires qui ont claqué la porte du Bloc québécois le 28 février, alléguant être incapables de travailler avec la chef du parti, Martine Ouellet, lui reprochant son intransigeance, franchissent un autre pas en coupant définitivement les ponts avec le Bloc dans le but éventuel de fonder un nouveau parti politique.
Or, dans toute cette saga qui oppose Martine Ouellet au Groupe parlementaire québécois à la Chambre des communes, je demeure inconfortable sur le fait qu’une des raisons qui opposent les deux parties réside dans le fait que, d’une part, la chef du Bloc veut profiter de toutes les tribunes pour parler de l’indépendance du Québec, et que d’autre part, les députés démissionnaires désirent protéger les intérêts des Québécois.
En quoi ces deux stratégies sont-elles contradictoires? À mes yeux, elles sont davantage complémentaires et apparaissent toutes les deux en priorité dans les statuts du Bloc québécois.
En conséquence, pourquoi les « opposants » ne s’assoient-ils pas à la table pour convenir d’une stratégie commune permettant aux deux parties de tirer avantage de leur union, plutôt que d’agir comme des enfants gâtés qui tentent d’obtenir leur salut dans la fuite?
Henri Marineau