L'ouest canadien impose sa loi chez le NPD
11 avril 2016
En toute honnêteté, on se doit de reconnaître à Thomas Mulcair ses qualités indéniables de parlementaire tenace et efficace. Toutefois, c’est sur le terrain que Tom a perdu la bataille, continuellement tiraillé entre l’arbre et l’écorce au sujet du port du niqab mais surtout dans l’épineux dossier des énergies fossiles de l’Alberta et des énergies propres du reste du pays.
Une quadrature du cercle qui a signé la descente aux enfers de Thomas Mulcair qui n’a jamais su se sortir de cette impasse. À tel point que, jusqu’à la dernière minute, Mulcair s’est contenté, dans son allocution au congrès, de ménager la chèvre et le chou en éludant l'un des grands enjeux du congrès, à savoir le manifeste « Un bond vers l'avant », qui prône un délaissement des énergies fossiles.
En termes clairs, pour 52 % des délégués, le chef du NPD n’a pas su livrer la marchandise lors du dernier scrutin fédéral qui a vu la représentation néodémocrate fondre de 102 députés en 2011 à 44 en 2015. Il n’en fallait pas davantage pour que le traditionnel « vent de changement » n’envahisse les corridors et se transpose dans le résultat catastrophique auquel a dû se plier avec amertume Thomas Mulcair. Une sortie crève-cœur qui démontre qu’en politique, l’image et la crédibilité du chef demeurent une priorité. De favori qu’il était en début de campagne en 2015, Mulcair est devenu aujourd’hui un « looser » …et ça, c’est impardonnable en politique !