Le congrès du PQ...

Une bien maigre semence!

Pauline Marois saura-t-elle guider ses militants et le peuple québécois jusqu’au grand jour?

Tribune libre


À la suite des premières informations reçues sur les conclusions du congrès du PQ, je vous livre les commentaires d’un analyste profane sur quatre questions qui y ont été débattues et, en conclusion, mes interrogations quant à la signification du score impressionnant obtenu par Pauline Marois auprès des militants de son parti.
Je dois d’abord applaudir la décision des militants d’entériner la proposition de Pierre Curzi d’étendre les dispositions de la loi 101 sur la langue d’enseignement dans les Cégeps.
Par contre, je ne donnerai pas de mention spéciale au refus d’interdire l’anglais dans l’affichage commercial, d’autant plus que l’argument de Pauline Marois pour s’y objecter repose sur le fait qu’elle n’a pas le goût de relancer le débat sur ce sujet! Avouez que, pour quelqu’un qui aspire à devenir la future première représentante du pays du Québec, le souffle ne déplace pas les montagnes!
Quant à la proposition Crémazie, pilotée par Lisette Lapointe, elle reçoit un « non » catégorique sur l’essentiel de son contenu, à savoir la création d’une commission permanente de préparation à la souveraineté, enrobé gentiment d’une proposition acceptant de parachever les études sur la souveraineté, de préciser les projets et d’en assumer la diffusion dans le public! Une proposition qui a l’air de vouloir sauver la chèvre et le chou… ou de noyer le poisson à son insu! Enfin, attendons la riposte de Jacques Parizeau à cet effet… c’est à suivre!
Enfin, les militants ont accepté de geler les frais de scolarité universitaires couvrant les années 2007-2012, gel qui serait maintenu jusqu’à la tenue d’un sommet au terme duquel un gouvernement péquiste déciderait s’il gèlerait, hausserait ou indexerait ces droits. Dans un tel cafouillis, il faut bien admettre que les étudiants demeurent une patte en l’air!
Arrivons-en maintenant au pourcentage d’appui de 93% reçu par Pauline Marois de la part des militants… un score, il faut bien l’admettre, impressionnant! Toutefois, les bémols qu’ont dû mettre les militants et leur chef pour arriver à faire accepter certaines propositions plus ou moins gênantes, me laissent perplexe au point de me demander si Mme Marois n’est pas, en réalité, sous haute surveillance! En fait, le résultat du vote de confiance envers leur chef n’est-il pas orienté davantage vers la perspective de reprendre le pouvoir plutôt que vers leur confiance envers elle? J’ose espérer que ce n’est pas le cas!
En conclusion, et c’est là la vraie question, Pauline Marois saura-t-elle guider ses militants et le peuple québécois jusqu’au grand jour?

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Un arrière-goût amer de colonialisme!
Élizabeth II, Reine du Canada
D’entrée de jeu, je vous transcris le contenu du serment de citoyenneté que doit prononcer chaque nouveau citoyen canadien, cité dans l’article de l’Engagé, paru le 17 avril sur cette tribune et intitulé « Bouter les Windsor dehors! »

« J’affirme solennellement que je serai fidèle et porterai sincère allégeance à sa Majesté la Reine Élizabeth II, Reine du Canada, à se héritiers et successeurs, que j’observerai fidèlement les lois du Canada et que je remplirai loyalement mes obligations de citoyen (ne) canadien(ne). »


Les deux bras m’ont tombé! Et, comme si ce n’était pas suffisant, j’ai voulu pousser ma curiosité un peu plus loin! Je suis tombé alors sur un article qui m’a causé un arrière-goût amer de colonialisme! Pour vous mettre « en appétit », voici le début de cet article, intitulé « La Reine et le Canada » :
« Le Canada est une monarchie parlementaire et une monarchie constitutionnelle avec Sa Majesté la Reine Élizabeth II comme souveraine… »
Pour la suite, rendez vous au :
http://www.tourneeroyale.gc.ca/can-fra.cfm
Henri Marineau
Québec
Note : Si vous désirez « agrémenter » mon article d’une ou plusieurs photos, l’article cité vous en fournit amplement!

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Henri Marineau2032 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 avril 2011

    Surtout « une semence » qui ne prendra pas du tout chez-moi en tout cas. J'y suis allé à titre d'observateur la journée du 16, et ma déception,c'est bien sûr lorsque Marois a refusé la proposition sur l'affichage unilingue francophone.C'en est fini pour moi de ce parti d'adôrateurs s.p.b.canadien, statuoquistes, carriéristes...istes the cliste!Mdr! Suis sorti de cette fin de semaine atteint d'écoeurantite de la politique péquiste, r.franc! Excellent résumé!

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    18 avril 2011

    Voilà que Marineau se fait Martineau. La provocation pour attirer l'attention. Le contre-courant aussi à la Foglia.
    "Pauline Marois saura-t-elle guider ses militants et le peuple québécois jusqu’au grand jour ?"
    Il n'ignore pas que le grand jour n'est pas l'oeuvre de Saint-Jean-Baptiste dans le désert. Le peuple s'ouvrira les yeux à mesure qu'on lui reparlera de la cause ouvertement. Les médias orientés avaient réussi à rendre honnie la moindre mention du mot Québec. L'approche Marois servira à aiguillonner le ROC de la même façon que le thème ramené au débat des chefs par Duceppe a forcé Harper (et Iggy) à montrer son vrai visage: plus jamais parler de la question nationale! Ils avaient mis des masques doucereux, ils grimacent maintenant en voyant que nous sommes toujours vivants! D'abord botter dehors le démollisseur, ensuite réveiller le peuple qui votera!

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    18 avril 2011

    Henri Martineau,
    Faut pas confondre, l'accessoire de l'essentiel.
    L'affichage unilingue français est une proposition qui nous place sur la défensive et ne sert en rien à contrer le transfert linguistique ou consolider notre culture. Elle est contre productive d'un point de vu stratégique et nuit plus à la cause qu'elle n'apporte de gain. Seul les assises d'un État optimaliser offre des garantie pour la pérennité de notre culture.
    La proposition Crémazie. Elle est un symptôme que l'on ne fait pas confiance au leadership politique pour assumer avec conviction la préparation de la souveraineté. Son effet contre productif est de donner dans la stratégie ouverte; une cible de choix pour l'adversaire.
    Ces deux proposition sont accessoires, font perdre de vue les deux autres autrement plus structurantes pour le projet souverainiste: La Constitution de l'État du Québec; et, la politique d'indépendance énergétique.
    Deux volets du Plan Marois qui vont créer une dynamique (ce qu'est la politique) qui mène à la rupture. Ce plan est un changement de paradigme (validé par le Congrès):
    http://www.vigile.net/Le-difficile-changement-de
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    18 avril 2011

    Pour l'Afrique du Sud, voici le serment:
    "I, [name], do hereby solemnly declare that I will be loyal to the Republic of South Africa, promote all that will advance it and oppose all that may harm it, uphold and respect its Constitution and commit myself to the furtherance of the ideals and principles contained therein."
    Ça vous donne une bonne idée du COMBIEN les Québécois sont colonisés à l'os.
    Le PQ devrait foncer avec l'idée de faire un référendum sur cette question, comme je le suggérais dans mon commentaire précédent. Ce serait quelque peu jouer à un jeu, mais ça aurait l'effet d'une bombe dans tous les Canada. Les Canadiens anglais pourraient vraiment, eux-aussi, avoir envie de se débarrasser de la Reine pour créer une République moderne.
    Il me semble que d'emprunter cette stratégie permettrait à tous les Québécois, mais aussi tous les Canadiens, de faire une grosse remise en question sur toute l'absurdité du Canada.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 avril 2011

    Ça me donne une idée. Donc, plutôt que de faire un référendum pour la souveraineté au PQ, si le PLQ faisait un référendum sur l'officialisation de la citoyenneté canadienne chez les Québécois. La question serait simplement:
    « Affirmez-vous solennellement que vous serai fidèle que vous porterez sincère allégeance à sa Majesté la Reine Élizabeth II, Reine du Canada, à ses héritiers et successeurs, que vous observerez fidèlement les lois du Canada et que vous remplirez loyalement vos obligations de citoyen (ne) canadien(ne)? »
    En fait, même un gouvernement Péquiste pourrait faire un référendum sur cette question, question de bien échauffer le Canada tout entier. Ce ne serait pas un référendum sur l'indépendance du Québec, simplement une question pour voir si les Québécois veulent être Canadiens.
    L'exercice serait tripatif :)
    Combien de Québécois répondraient "oui" à cette question?
    Je suis devenu citoyen suédois en septembre dernier, et je n'ai même pas dû porter allégeance à qui que ce soit, même pas à la Reine de Suède.