Pour le Québec, Meech n'est surtout pas un échec
12 mai 2010
Monsieur Gignac,
Peut-être est-il peu probable qu’une conjoncture absolument identique à celle de 1990 se produise, ne serait-ce que parceque les choses ont évolué depuis.
Cependant, je considère que le contexte actuel est beaucoup plus favorable que ce qu'une certaine portion d'indépendantistes ou de souverainistes, qu'on dirait presque sous une sorte d'hypnose, s'autorise à le penser.
Le PLQ en déroute — le mot est faible — qui voit le spectre de sa défaite renforcé par un phénomène d’alternance bien connu, les partis fédéraux canadian sur une autre planète, le Bloc fortement majoritaire, nos adversaires en faillite intellectuelle, titulaires d’une prétendue " option " qui n’existe même pas, l’évolution des mentalités et de la conscience nationale québécoise -- facteur essentiel dont je ne suis pas certain qu'on en prenne toujours la correcte mesure --, qu’on peut observer à travers divers indices qu’il serait fastidieux d’énumérer ici.
Et encore, la chute du français à Montréal, l'insécurité identitaire, les débats sur les accomodements, une certaine recrudescence nationaliste.
Il me semble que, tant au plan strictement électoral que sur le fond, le terreau est fertile.