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Élection Québec 2012



Pour qui croit que le vote a un sens et qu’une journée électorale est un moment privilégié pour une démocratie ; pour qui, surtout, s’étonne encore des records de non-participation que le Québec a connus aux élections générales de 2008 puis aux municipales de 2009, il y a, en ce jour de vote, quelques raisons d’espérer.
Déjà, on peut compter sur un record de participation : 15,57 % des électeurs inscrits ont voté par anticipation la semaine dernière. Ce vote à l’avance ne peut en soi tout garantir. En décembre 2008, plus d’électeurs que jamais avaient participé au vote par anticipation. Pourtant, au final, avec seulement 57 % de votants, le Québec avait connu sa plus faible participation électorale en 70 ans. Mais, cette fois, il y a un contexte à ajouter aux chiffres.
En 2008, catastrophé de la situation, le Directeur général des élections avait commandé une étude de fond sur la chute du taux de vote. Un an plus tard, il en résultait le rapport Les motifs de la participation électorale au Québec. On y soulignait notamment que l’âge expliquait en grande partie la désaffection de l’électorat : pour les jeunes voter, c’est démodé. Un réexamen plus exhaustif des données de 2008, récemment rendu public, fait même voir que le désintérêt des 18-24 ans est pire que ce qui avait d’abord été mesuré, et qu’il s’inscrit dans une tendance lourde dont on ne voit pas la fin.
Et pourtant, retournement peut-être il y aura. Car l’étude de 2009 soulignait aussi un autre élément de désaffection : le cynisme. Mais ce cynisme qui tourne à vide ou de l’horizon bouché, n’est-ce pas précisément ce qui est en train de s’effriter ?
Les Québécois de 2012 savent maintenant qu’ils peuvent tout balayer d’un coup, foi d’élections fédérales du 2 mai 2011. Ils ont aussi retrouvé le sens du rassemblement, foi de manifestations étudiantes et de casseroles d’un printemps. Ils nomment mieux que jamais leurs malaises démocratiques, foi de médias sociaux pris d’assaut et de prises de parole publiques qu’on n’avait pas vues depuis longtemps. Ils ont vu poindre une relève politique, foi de candidats solides de la présente campagne.
Et ils ont le choix entre des partis vraiment différents, ce qui permet à chacun de faire « son » choix, foi de scène politique en bouleversement historique. Et ils resteraient chez eux ? Ce serait fort incohérent. La logique l’impose : votons.


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