Victoire des intégristes de la laïcité

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Deux poids, deux mesures





Les juges qui gouvernent ce pays depuis trente ans nous ont replongés dans l’explosif débat sur la laïcité.


La Cour d’appel du Québec, notre plus haut tribunal, avait reconnu au maire de Saguenay, Jean Tremblay, la liberté de réciter une courte prière avant l’ouverture des séances du conseil municipal. Les opposants à la prière pouvaient ne pas y assister et faire leur entrée durant la pause de deux minutes entre celle-ci et le début des délibérations.


La Cour suprême a vu dans ce règlement une exclusion de ces personnes et une possibilité de stigmatisation.


La Cour d’appel avait elle-même renversé une décision du Tribunal des droits de la personne qui avait accueilli positivement une plainte portée en 2007 par le Mouvement laïque québécois (MLQ).


Le MLQ est un groupe de pression qui a érigé la laïcité en religion et ses militants en sont les intégristes. Ils sont prêts à mener toutes les batailles juridiques pour imposer leur obsession à l’ensemble des Québécois, sans égards à la culture de la majorité francophone de souche, à ses traditions, à la place de la religion catholique dans son histoire et son patrimoine.


Un mur coupe-feu


Les fanatiques de la laïcité sont en guerre contre la religion catholique et ses symboles. Ils réclament un mur coupe-feu entre l’État et la religion.


Nous ne les entendons cependant pas dans les dossiers sur les accommodements réclamés par les communautés juive ou musulmane pour faciliter leurs pratiques religieuses.


Ont-ils déjà enclenché des procédures judiciaires contre les interminables rituels religieux des peuples autochtones, à l’ouverture de toutes les conférences politiques significatives au Canada, notamment celles à caractère constitutionnel? Certains esprits peuvent être invoqués, mais pas d’autres!


Le kirpan peut être porté à l’école (avec certaines restrictions) a déjà décidé la Cour suprême. Les honorables avaient alors indiqué qu’accepter le port du kirpan à l’école, un poignard symbolique de la religion sikh, montrait l’importance que la société canadienne accorde à la protection de la liberté de religion et au respect des minorités.


L’étudiant pourrait ainsi porter un kirpan, mais il serait interdit à l’enseignant, qui incarne l’autorité (donc l’État), de porter un petit crucifix à son cou. Dans le cas de ce jeune sikh orthodoxe, les locaux de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeois où il étudiait étaient des espaces publics au même titre qu’un hôtel de ville et les commissions scolaires sont des créatures des gouvernements provinciaux au même titre que les municipalités.


Il semble que la liberté de religion et le respect ne s’appliquent pas de la même façon lorsqu’il s’agit de ceux de la majorité.


Gouvernement au mur


Depuis un an, le gouvernement Couillard pelletait devant lui l’adoption d’une loi sur la laïcité. Il n’aura maintenant plus le choix, avec les risques politiques et juridiques que ce dossier comporte.


Dédramatisons toutefois. Tout le Canada a vu PK Subban mercredi faire son signe de la croix avant la partie des Canadiens, dans le sanctuaire privé qu’est le Centre Bell. Cela ne l’a pas empêché de faire un fou de lui.


L’État québécois doit-il, une fois pour toutes, faire adopter le plus rapidement une charte de la laïcité ? Est-ce nécessaire selon vous ?




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