Frustrés par les mesures de sécurité qui n’ont fait qu’accroître la difficulté de passage vers le Royaume-Uni, les migrants à Calais se sont mis à attaquer les conducteurs de camions, comme l’a constaté la correspondante de RT.
«Je n’avais jamais eu peur pour ma sécurité en 40 ans d’expérience», a raconté Tony Fox à l’équipe de RT, un camionneur que son itinéraire a fait passer par Calais. Malgré une présence massive des forces policières autour du camp à la frontière, les conducteurs doivent toujours traverser des tronçons avec des migrants qui s’alignent sur les côtés de la route et jettent des pavés sur les camions.
«Je suis leur première cible, parce que j’ai des plaques anglaises, donc ils voient que je suis anglais», a expliqué Tony Fox.
«Alors que j’entrais à Calais, il y avait des migrants partout sur la route… Ils ont jeté un morceau de granit à travers mon pare-brise», a raconté un autre conducteur, Paul Milton. «On se sent comme dans une zone de guerre», ont révélé d’autres conducteurs à RT.
Les routiers doivent recourir à une série de subterfuges pour passer à travers la lapidation de leur véhicule, certains ont même placé des morceaux de porc sur leur camion pour chasser les réfugiés musulmans qui essayaient de grimper dans la cabine où s’approcher du semi-remorque.
Les foules enragées de réfugiés peuvent en fait casser des fenêtres et pénétrer dans le camion par les portes latérales, d’après les témoignages collectés par RT. «On pourrait arriver à ce qu’ils t’arrêtent et te jettent de ton propre véhicule», a encore ajouté Tony Fox.
Alors que de nombreux réfugiés essaient chaque jour d’arriver en Grande-Bretagne à l’arrière d’un camion, ce n’est pas le seul moyen pour eux de passer outre-Manche. Certains migrants essaient de prendre d’assaut le tunnel directement, ce qui a conduit à des affrontements entre migrants et policiers ce jeudi, alors qu’un groupe d’un millier de personne a tenté d’entrer dans le tunnel. Il s’agit d’un nombre sans précédent, a révélé une source policière à l’AFP, alors que les migrants essaient normalement de traverser le tunnel dans la nuit.
Près de 4 500 réfugiés habitent actuellement dans la jungle à Calais, le camp qui devient régulièrement le théâtre de collisions entre les résidents et les policiers.
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